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L’invité : Emmanuel Fureix, maître de conférences à l’Université Paris-est Créteil
Le livre : L’œil blessé. Politiques de l’iconoclasme après la Révolution française, Champ Vallon 2019.
La discussion :
- Le titre du livre : de qui l’œil est-il blessé, et par quoi ?
- Les signes visés par l’iconoclasme politique, et les types d’opérations qui les entourent
- Une inquiétude envers les signes politiques, qui produit des sources administratives et judiciaires en particulier
- Des témoignages, qui n’émanent que peu des hommes politiques, qui jugent tout cela dérisoire
- L’iconoclasme, trace d’autres formes de politisation, et de conceptions de la citoyenneté, que celle qui passe par le vote
- Une pratique iconoclaste qui ne s’explique pas seulement par des éléments sociologiques (couches populaires vs. élites)
- La monnaie, où s’inscrit la souveraineté, visée par l’iconoclasme
- L’imaginaire du régicide visant les Bourbons
- Les fleurs et leur gamme chromatique indiquant des appartenances politiques
- La croyance en une puissance performative des signes et des gestes qui les visent
- La tension entre gestes iconoclastes et sacralisation du patrimoine et de la propriété au XIXe siècle
- Un iconoclasme chirurgical à lier à la notion d’« iconoclash » (Bruno Latour)
- Un iconoclasme entre spontanéité et le calcul
- Le contexte particulièrement troublé des années 1814-1816, et la virulence iconoclaste de la seconde Restauration
- Un usage paradoxal et risqué de l’iconoclasme du côté des Bourbons et de leurs partisans
- Une autre dimension de ces conflits autour des signes : le défi masculin dans l’espace public
- La « recharge iconoclaste » de février 1831
- Quels sens donner à la scène célèbre du « sac des Tuileries » en février 1848 ?
- Le surprenant iconoclasme de la République conservatrice de 1849-1851
- Un moment d’iconoclasme un peu oublié : la chute du Second Empire en septembre 1870
- Le rapport entre Paris et province et les moments de diffusion des nouvelles parisiennes à l’origine de pratiques iconoclastes
- La violence iconoclaste, substitut à la violence physique ?
- Une efficacité des gestes iconoclastes qui semble décroître dans le dernier tiers du XIXe siècle
- La faible circulation internationale de l’iconoclasme, à la différence de la barricade.
- Les résurgences de l’iconoclasme dans les sociétés contemporaines
Les conseils de lecture :
– Alain Corbin, Le village des cannibales, Paris, Aubier, 1990.
– Emmanuel Fureix, Le siècle des possibles (1814-1914), Paris, PUF, 2014.