316. Les jardins botaniques, microcosmes impériaux, avec Hélène Blais

Émission enregistrée en public le 14 décembre 2023 au salon de lecture Jacques Kerchache du Musée du Quai Branly

© musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo Julien Brachhammer

L’invitée : Hélène Blais, professeure d’histoire à l’ENS

Le livre : L’empire de la nature. Une histoire des jardins botaniques coloniaux (Fin XVIIIe siècle – années 1930), Seyssel, Champ Vallon, 2023.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Qu’est-ce qu’un jardin botanique colonial ?(1:30)
  • Coopérations entre empires et circulation des plantes (9:00)
  • Des vitrines des empires (12:00)
  • Quel public pour ces jardins ? (24:40)
  • Succès et échecs de l’acclimatation des plantes (31:00)
  • Un monde très masculin (38:00)
  • La fin progressive des jardins botaniques (40:00)
  • Quels jardins visiter ? (45:00)
  • Questions du public (50:30)

301. Les “races guerrières” dans l’empire français, avec Stéphanie Soubrier

L’invitée : Stéphanie Soubrier, agrégée et docteure en histoire, maître-assistante à l’université de Genève

Le livre : Races guerrières. Enquête sur une catégorie impériale 1850-1918, Paris, Éditions du CNRS, 2023.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • La notion de « races guerrières » (1:30)
  • Aborder les enjeux raciaux dans l’historiographie francophone (5:00)
  • Un « laboratoire algérien » pour les « races guerrières » (9:00)
  • La défaite de 1870, arrière-plan fondamental de ces discours (10:30)
  • Des idées nées au croisement des mondes militaires et savants (13:00)
  • Les sources: la masse des écrits coloniaux à la fin du XIXe siècle (17:00)
  • Qui sont les « races guerrières » et pourquoi ? (20:00)
  • La promotion des « Bambara » (25:00)
  • Des catégories « co-construites » entre colonisateurs et colonisés ? (29:00)
  • Les races « non guerrières » notamment d’Indochine (33:00)
  • La Force noire de Mangin (1910) remise en contexte (37:00)
  • Les « races guerrières » dans la guerre mondiale (40:30)

Les travaux mentionnés dans l’émission et les conseils (*) de lecture :

  • Jean Bazin, « à chacun son Bambara », in Jean-Loup Amselle éd., Au cœur de l’ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique, Paris, La Découverte, 2005, p. 87-127.
  • Claude Blanckaert, De la race à l’évolution. Paul Broca et l’anthropologie française (1850-1900), Paris, L’Harmattan, coll. « Histoire des sciences humaines », 2009.
  • Camille Lefebvre, Des pays au crépuscule (*)
  • Carole Reynaud-Paligot, La République raciale 1860-1930. Paradigme racial et idéologie républicaine, préface de Christophe Charle, Paris, PUF, 2006, 330p.
  • Ann Laura Stoler, Au cœur de l’archive coloniale. Questions de méthode, Paris, éd. de l’EHESS, 2019.
  • Heather Street (*), Martial races. The military, race and masculinity in British imperial culture, 1857-1914, Manchester University Press, 2000.
  • Cécile Van den Avenne, De la bouche même des Indigènes. Échanges linguistiques en Afrique coloniale, Paris, Vendémiaire (Collection Empires), 2017.

278. Algérie 1871, la dépossession des terres à la loupe, avec Didier Guignard

L’invité : Didier Guignard, chargé de recherches au CNRS

Le livre : L’Algérie sous séquestre. Une coupe dans le corps sociale (XIXe-XXe siècles), Paris, éditions du CNRS, 2023.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • L’enjeu du livre, approcher la complexité du séquestre des terres algériennes après la révolte de 1871 (1:30)
  • Un parcours de recherche amenant à l’Algérie coloniale via les archives d’outre-mer à Aix-en-Provence (4:30)
  • Un livre né d’une enquête de terrain sur une ferme de la région des Issers (6:00)
  • La question de la terre, au cœur de débats historiographiques sur la déstructuration de la société paysanne algérienne, dans la lignée des travaux de Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad (9:45)
  • La place de la langue arabe, et des entretiens, dans la recherche (13:00)
  • L’inscription du livre dans un programme de recherche plus large sur les confiscations de terres et les changements du rapport à la propriété (17:30)
  • La contradiction fondamentale du séquestre, opéré par une République qui défend au même moment la propriété « inviolable et sacrée » (21:30)
  • L’origine de la révolte algérienne de 1871 (24:30)
  • Un historien pionnier sur la période, André Nouschi (27:30)
  • Les contradictions pratiques du séquestre, entre la décision de confisquer des terres et la difficulté de l’opérer (31:00)
  • Le décalage entre le droit français et la myriade de situations du droit foncier local (34:30)
  • Quels savoir-faire des administrateurs coloniaux pour réaliser ces opérations ? (37:00)
  • Le résultat du séquestre et les ressentiments durables qui en résultent (40:15)
  • Le rejeu du séquestre sanglant dans un fait divers de 1890 (45:00)
  • L’opposition et l’articulation entre la montagne et la plaine, structurante dans la longue durée de l’histoire algérienne (47:20)

Le conseil de lecture: Neil MacMaster, War in the Moutains: Peasant Society and Counterinsurgency in Algeria, 1918-1958, Oxford, Oxford University Press, 2020.

259. Informations incertaines dans l’Algérie coloniale, avec Arthur Asseraf

L’invité : Arthur Asseraf, maître de conférences à Cambridge

Le livre : Le désinformateur. Sur les traces de Messaoud Djebari, Algérien dans un  monde colonial (Fayard, 2022)

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Qui était Messaoud Djebari, le « désinformateur » ? (00:45)
  • Un personnage qui participe d’une culture de la célébrité et de l’information de la « belle époque » (3:45)
  • Djebari, Pinagot, Menocchio (4:50)
  • Une figure d’intermédiaire caractéristique du moment colonial (7:00)
  • Premier avatar de Djebari: une histoire de société secrète en 1881 (9:00)
  • Seconde apparition: un explorateur en Afrique centrale (13:00)
  • Algérie, Afrique centrale, métropole: un décentrement historiographique (15:45) et géographique (17:30)
  • Les « survivants de la mission Flatters » (20:45) et le livre de Djebari (23:00)
  • Un colonisé parlant au nom de la colonisation (27:30)
  • L’antisémitisme travaillant la société coloniale algérienne (31:00)
  • Les choix d’écriture du livre (34:20)
  • Un livre du temps du covid (38:00)
  • Les hasards de la recherche (40:30)
  • La place de la langue arabe dans la recherche et dans le livre (42:50)
  • Regard d’un historien de l’Algérie coloniale sur les positions du président Macron (45:00)

Les conseils de lecture :

  • Fanny Colonna, Le meunier, les moines et le bandit. Des vies quotidiennes dans l’Aurès (Algérie) du XXe siècle, Sindbad, Actes Sud, 2010.
  • Joe Sacco, The fixer : Une histoire de Sarajevo, Rackham, 2004.

253. Explorateurs et exploratrices au XIXe siècle, avec Hélène Blais

L’invitée : Hélène Blais, professeure d’histoire à l’ENS

 L’exposition : Visages de l’exploration au XIXe siècle (BNF)

La discussion :

  • « Je hais les voyages et les explorateurs »: une exposition destinée à questionner les mythes et les images de l’exploration (1:00)
  •  Mettre en valeur d’autres figures de l’exploration: pas seulement des hommes blancs européens solitaires (3:00)
  • Qu’est-ce qui singularise le XIXe siècle dans une histoire longue de l’exploration ? (4:00)
  • Le travail préparatoire de l’exposition (5:15)
  • Comment prévenir le risque de renforcer les stéréotypes (7:10)
  • La provenance des objets « indigènes », question aujourd’hui majeure pour les musées (9:30)
  • Les objets savants de l’exploration et le miroir qu’ils nous tendent (11:10)
  • La difficulté physique de l’exploration (13:00)
  • Les pratiques de déguisement et de dissimulation des explorateurs (15:00)
  • Laissez-passer et intermédiaires locaux (16:45)
  • La place donnée aux cartes dans l’exposition (18:05)
  • La photographie et ce qu’elle change à l’exploration (20:00)
  • Un rapport à l’autre incertain: en tension entre curiosité et préjugés (21:30)
  • Lz rôle des femmes dans l’exploration au XIXe siècle (27:00)
  • Lecture, par Solenn Soidiki: Octavie Coudreau, Voyage au Cumina, 20 avril 1900- 7 septembre 1900, Paris, A.Lahure, 1901
  • Le regard « premier » des explorateurs sur des sociétés disparues (30:20)
  • Quel ancrage institutionnel pour l’exploration ? (33:00)
  • La culture de l’exploration (35:45)
  • Extrait de Tristes Tropiques (Claude Lévi-Strauss) (37:15)
  • Le film de James Gray, Lost city of Z (40:15)

Les conseils et références:

  • The Lost city of Z (David Grann, adapté au cinéma par James Gray, 2016)
  • Entretien avec Daniel Foliard
  • Felix Driver, Geography Militant. Cultures of Exploration and Empire, Oxford, Blackwell Publisher, 2001.
  • Patrick Straumann, Oyapock

231. L’année 1962 en Algérie, avec Malika Rahal

L’invitée: Malika Rahal, chargée de recherche au CNRSLe livre: Algérie 1962. Une histoire populaire, Paris, La découverte, 2022.

La discussion:

  • Quel sens a le terme d’histoire « populaire » appliquée à l’Algérie en 1962 ? (1:00)
  • L’historiographie insatisfaisante du cinquantenaire (3:00)
  • La part personnelle du projet (4:30)
  • Ce que disent les entretiens sur l’année 1962 (7:15)
  • Le type d’archives mobilisées (11:30)
  • Comment équilibrer le récit entre les différents acteurs en cette fin de guerre ? (16:00)
  • Les différentes temporalités de l’année 1962 (19:40)
  • Les outils de la comparaison et de l’histoire des guerres contemporaines appliquées à la guerre d’indépendance algérienne (23:15)
  • Conflits, tensions ou malentendus parmi les Algériens (28:00)
  • L’émergence d’un nouveau pouvoir et les rapports pas seulement d’affrontement avec les Français d’Algérie (31:45)
  • Des possibles et des espaces qui s’ouvrent pour les Algériens, acteurs d’une liesse révolutionnaire (37:00)
  • Les craintes des dirigeants algériens d’un scénario catastrophe au moment de l’indépendance : partition, famine, maintien de la lutte contre l’OAS… (41:40)
  • Les slogans de l’indépendance (46:00)
  • Les regards portés aujourd’hui en Algérie sur 1962 (51:25)
  • Quelles perspectives pour les commémorations ? (56 :20)

Le conseil de visionnage: Comme la pierre est à la pierre (film de 1962)

 

194. Le basculement colonial au Niger, avec Camille Lefebvre

L’invitée : Camille Lefebvre, directrice de recherche au CNRS

Le livre : Des pays au crépuscule. Le moment de l’occupation coloniale, Sahara-Sahel, Paris, Fayard, 2021.

La discussion :

  • Le sens du titre : des pays au crépuscule avant la « longue nuit » coloniale (Achille Mbembé) (1:15)
  • Les choix sémantiques du livre : parler d’histoire africaine sans reproduire le vocabulaire de la colonisation (2:00)
  • Le cadre géographique du livre : Zinder et Agadez, dans l’actuel Niger, villes différentes et complémentaires (4:45)
  • L’incompréhension du cadre politique local par les militaires français (6:45)
  • Le Sahel, un lieu qui fait l’objet de savoirs coloniaux qui n’empêchent pas les préjugés (7:50)
  • Un travail sur le Niger qui est le fruit de rencontres et du hasard (9:00)
  • La place de l’enquête de terrain, devenue très compliquée du fait de la situation géopolitique contemporaine (10:15)
  • Les échos entre histoire coloniale et conflits contemporains (12:00)
  • Hier comme aujourd’hui, le petit nombre de militaires français pour cet immense espace (13:20)
  • La variété des sources et des langues permettant de raconter cette histoire, et la richesse des archives locales (16:30)
  • Les usages de l’Islam par les colonisateurs français (19:30), grâce notamment au traducteur Moïse Landeroin (21:40)
  • Les étapes de la prise de contrôle de la région par la France, et les moments où cela s’est joué (24:00) avec la construction d’un fort (26:45)
  • Les bouleversements des rapports sociaux et sexués avec les débuts de la colonisation, et la remise en cause partielle de l’esclavage (29:40), thème affiché des discours coloniaux (32:00)
  • La place des eunuques dans les sociétés locales (36:20)
  • Une colonisation qui s’étoffe très peu au Niger, même dans les années suivantes (39:00)
  • Les faux-semblants de l’abolition de l’esclavage dans la région (41:00)

Le conseil de lecture : Leonora Miano, Afropea (Grasset, 2020)

186. Historiographies d’ailleurs, avec Nathalie Kouamé, Aurélia Michel et Anne Viguier

Les invitées : Nathalie Kouamé (PR Université Paris), Aurélia Michel (MCF Université Paris), Anne Viguier (MCF Inalco)

Le livre : Nathalie Kouamé, Éric P. Meyer et Anne Viguier (dir.), Encyclopédie des historiographies : Afriques, Amériques, Asies ; Volume 1 : sources et genres historiques (Tome 1 et Tome 2), Paris, Presses de l’Inalco, 2020.

La discussion :

  • Les origines et les buts de l’Encyclopédie des historiographies (1:30)
  • Le rôle de l’INALCO et de ses presses dans la genèse du projet (6:00)
  • Le contenu du premier volume de cette Encyclopédie : « genres et sources », dans la variété des écritures non occidentales de l’histoire (8:45)
  • La variété des notices et des types de notices (9:45)
  • La tension entre conception occidentale des « sources » et la nature des récits du passé non occidentaux (11:00)
  • La place (réduite) des récits ou archives émanant de l’occident (15:00)
  • Les équilibres géographiques au sein du projet (21:35)
  • Des notices encyclopédiques classiques, et d’autres relevant plus d’une démarche de recherche (27:00)
  • Le cadre géographique large du projet (28:40)
  • La place donnée à des périodisations non occidentales ? (32:20)
  • Les objets comme sources (37:20)
  • Les traces du passé des sociétés dites sans écriture (38:45)
  • Le second volume du projet, à venir, consacré aux débats historiographiques (40:20)

 

151. Photographier les guerres coloniales, avec Daniel Foliard

L’invité : Daniel Foliard, maître de conférences à l’université de Nanterre

Le livre : Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • La photo de couverture du livre, frappante, et ce qu’elle dit des pratiques de photographie et de violences de la période 1890-1914 (1’25)
  • Une approche élargie de la sphère impériale et coloniale, des conflits lointains de cette époque (5’20)
  • L’avènement non linéaire de la photographie dans ces espaces, avec les premières vues de guerre des années 1840-1850 (9’25)
  • Concurrences et hybridations entre photos et dessins ou peintures (13’30)
  • La photographie, une technique d’enregistrement, et de domination, pour les administrations coloniales (16’30)
  • Une photo coloniale dont il ne faut pas surestimer l’efficacité malgré le grand nombre de photographes (22’)
  • Des questions davantage travaillées dans l’historiographie anglophone (23’50)
  • Quelles solutions aux dilemmes éthiques posés par les photos de violence ? (27’40)
  • Une codification des genres photographiques, aux formats de plus en plus normés (carte postale, presse…) (31’20)
  • Des schèmes culturels sur la guerre et des circuits de fabrication et diffusion des images qui sont en place bien avant 1914 (36’)
  • Des contemporains qui ont conscience de la possibilité de retouche des images (39’)
  • Des cultures visuelles différentes, suivant les pays ? (42’45)
  • La présence, plus forte qu’on ne l’imagine, de morts européens, dans les pages des journaux de l’époque (46’10)

 

Les références citées dans l’émission :

  • Georges Didi-Huberman, Images malgré tout, Paris, Éditions de Minuit, 2003
  • Pierre Schill (éd.), Réveiller l’archive d’une guerre coloniale : photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Grâne, Creaphis éditions, 2018.
  • Joëlle Beurier, Images et violence 1914-1918. Quand Le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Éd. Nouveau monde, 2007
  • Susan Sontag, Devant la douleur des autres, trad. de l’anglais par F. Durant-Bogaert, Paris, Christian Bourgois, 2003.

 

Les conseils de lecture :

  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Francesca Melandri, Tous, sauf moi, Paris, Gallimard, 2019.

 

145. Histoire de l’Afrique et de la colonisation, avec Camille Lefebvre (programme ENS 2020-2021)

L’invitée : Camille Lefebvre, chargée de recherche au CNRS

Lettre de l’émir des Touaregs Ibrahim Dassouk (ʾamīr tūāriq Ibrāhīm Dasūq) au colonel (al-Kulīnil), 1901, AN Niger, 7 B 1. 1, sous chemise Damergou, photo C. Lefebvre.

La question : « La France et l’Afrique, 1830-1962 » (programme 2020-2021 des concours d’entrée aux ENS, voir la lettre de cadrage de la question)

La discussion :

  • Un programme assez classique, au regard des renouvellements en histoire africaine et coloniale (1’)
  • Un champ de l’histoire très internationalisé (5’)
  • Les sources de l’histoire africaine, et l’importance des sources écrites locales, longtemps négligées (6’45), ouvrant sur la question des intermédiaires culturels, interprètes… (7’30)
  • Les questions de genre en situation coloniale (9’30)
  • La question clef de l’esclavage pour le XIXe siècle africain (14’)
  • Les enjeux spatiaux dans l’écriture de cette histoire (18’40)
  • Maghreb et Afrique subsaharienne : des historiographies artificiellement séparées ? (22’)
  • Une périodisation qui inclut la période 1830-1890, antérieure à la colonisation de la majeure partie de l’Afrique, moment de transformation profonde en Afrique de l’ouest (27’)
  • Conseils de lecture (30’)
  • La nécessité de réfléchir au vocabulaire de l’histoire coloniale (36′)

Bibliographie (proposée par Camille Lefebvre)

Pascale BARTHÉLÉMY, « « Je suis une Africaine… j’ai vingt ans ». Écrits féminins et modernité en Afrique occidentale française (c. 1940-c. 1950) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2009/4, p. 825-852.

Hélène BLAIS, « Les enquêtes des cartographes en Algérie, ou les ambiguïtés de l’usage des savoirs vernaculaires en situation coloniale », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2007/4 (n° 54-4), p. 70-85

Frederick COOPER, Ann Laura STOLER, Repenser le colonialisme, traduction de l’anglais par Christian Jeanmougin, Paris, Payot, 2013.

Frederick COOPER, L’Afrique depuis 1940, Paris, Éd. Payot & Rivages, 2012.

Mamadou DIAWARA, « Les recherches en histoire orale menées par un autochtone, ou L’inconvénient d’être du cru », Cahiers d’études africaines, vol. 25, n°97, 1985. p. 5-19;

Benjamin N. LAWRANCE, Emily Lynn OSBORN, Richard L. ROBERTS, Intermediaries, interpreters, and clerks : African employees in the making of colonial Africa, Madison, University of Wisconsin Press, 2006.

Joël GLASMAN, « « Connaître papier ». Métiers de police et État colonial tardif au Togo », Genèses, 2012/1 (n° 86), p. 37-54.

Isabelle GRANGAUD et M’hamed OUALDI, « Tout est-il colonial dans le Maghreb ? Ce que les travaux des historiens modernistes peuvent apporter », L’Année du Maghreb, n° 10, 2014, p. 233‑254.

Camille LEFEBVRE, « Le temps des lettres. Échanges diplomatiques entre sultans, émirs et officiers français, Niger 1899-1903 », Monde(s), n°5, (1/2014), p. 57-80.

Isabelle SURUN, « L’exploration de l’Afrique au xixe siècle : une histoire pré coloniale au regard des postcolonial studies », Revue d’histoire du XIXe siècle, 2006/1 (n° 32), p. 21-39.

Jean-Paul ROTHIOT, « Une chefferie précoloniale au Niger face aux représentants coloniaux, naissance et essor d’une dynastie », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 85 | 2001, mis en ligne le 01 janvier 2004. URL : http://chrhc.revues.org/1747

Benedetta ROSSI, « Périodiser la fin de l’esclavage. Le droit colonial, la Société des Nations et la résistance des esclaves dans le Sahel nigérien, 1920-1930 », Annales. HSS, 2017/4 (72e année), p. 983-1021.

Jean-Louis TRIAUD, « 13 : Politiques musulmanes de la France en Afrique subsaharienne à l’époque coloniale », in Pierre-Jean Luizard, Le choc colonial et l’islam, La Découvert, 2006, p. 271-282.

 

Algérie :

James Macddougal, A History of Algeria, Cambridge, Cambridge UP, 2017, deux jeunes chercheurs viennent de sortir des livres importants Charlotte Courreye, Augustin Jaumier.

Sur les femmes : la maternité, le genre : Anne Hugon, Pascale Barthélémy, Barbara Cooper, Nancy Rose Hunt

 

Coté fiction ou pseudo-fiction :

Amadou Hampathé Bâ, Amkoulel l’enfant peul, Oui mon commandant ou l’étrange destin de Wangrin

Maurice Delafosse, Broussard ou les états d’âme d’un colonial, suivis de ses propos et opinions, Paris, Emile Larose, 1909, 89 p.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49679w/f4.image.r=maurice%20delafosse%20broussard