191. Le sort des aviateurs abattus dans la Seconde Guerre mondiale, avec Claire Andrieu

L’invitée : Claire Andrieu, professeure des universités à Sciences Po Paris

Le livre : Tombés du ciel, le sort des pilotes abattus en Europe, 1939-1945, Paris, Tallandier, 2021.

La discussion :

  • Le projet du livre, né d’un questionnement sur la Résistance (1:30)
  • Une longue enquête débutée en 2003 (3:30)
  • Un livre qui porte sur de multiples facettes de la guerre, et différentes historiographies (4:40)
  • L’ampleur de la guerre aérienne au-dessus de l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale (6:40)
  • La situation toujours incertaine de la reddition, de la capture, de la rencontre avec un aviateur abattu (8:45)
  • Les violences exercées contre les aviateurs alliés dans l’Allemagne nazie à la fin de la guerre (11:40)
  • Une lecture des comportements et de la guerre repolitisée (13:50)
  • L’autonomie relative de la population par rapport aux dirigeants (16:20)
  • La spécificité des sources selon chaque situation nationale, avec la quasi absence de sources en Grande-Bretagne (18:30)
  • Franz von Werra, pilote allemand abattu au-dessus de la Grande-Bretagne (21:50)
  • La remise en cause partielle de l’image « dorée » du consensus britannique durant la bataille d’Angleterre (23:30)
  • Inversement, des stéréotypes à réviser, sur la défaite française de 1940, et l’Exode (25 :40)
  • L’aide aux aviateurs alliés, élément d’une Résistance de masse dans la France occupée (29:10)
  • La place centrale des femmes dans cette aide massive (31:45)
  • Les difficultés pratiques de l’hébergement de ces aviateurs (34:00)
  • Comment qualifier et conceptualiser cette forme de Résistance, au-delà du terme de « résistance civile » ? (36:20)
  • Les risques pris par celles et ceux qui hébergent et convoient des aviateurs (39:00)
  • Les faibles traces mémorielles de cette dimension de la Résistance (40:42)
  • Le sort des aviateurs russes au-dessus de l’Allemagne, comparable à celui des alliés occidentaux (42:10)

Le conseil de lecture : Kenzaburo Oê, Gibier d’élevage / The catch, 1957

Partager l'émission :

3 thoughts on “191. Le sort des aviateurs abattus dans la Seconde Guerre mondiale, avec Claire Andrieu”

  1. Bonjour
    Félicitations pour cet épisode, une nouvelle fois, aussi riche que vivant. Néanmoins, je me permettrai d’émettre un gros bémol. En effet, Cl. Andrieu et vous-même soulignez le peu de répercussion au niveau national de cette dimension de la Résistance, le défaut de mémoire nationale quant à cette manière de résister ! J’en étais stupéfait !
    Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de 2 films : “La grande vadrouille” (sorti en 1966) et “Mais où est donc passé la 7e compagnie” (sorti en 1973) dont l’histoire raconte précisément le recueil d’aviateurs abattus (3 anglais dans le film d’Oury, 1 français dans celui de Lamoureux) et de leur transfert vers la France libre pour l’un et d’actes bravaches de résistance dans l’autre. 2 films dont on peut difficilement dire qu’ils sont passé inaperçus… Mais leur défaut n’est-il pas d’être populaires, produits de la “sous-culture” ouvrière et paysanne qui ne rencontrent pas les canons de l’esthétique dite légitime, raillés par la critique à leur sortie et donc toujours indignes d’être évoqués dans la discussion d’intellectuels reconnus. J’ajoute, concernant la Grande Vadrouille, qu’en dehors des 3 aviateurs anglais, ce sont 3 femmes qui incarnent les résistantes les plus hardies et tenaces : “Juliette” jouée par Marie Dubois, “Mme Germaine” jouée par Colette Brosset et “sœur Marie-Odile” jouée par Andréa Parisy ; les 2 rôles principaux et masculins, tenus par Bourvil et De Funès, incarnent des résistants bien malgré eux et forment l’élément comique du film. Je vous rejoins totalement lorsque vous affirmez que les discours et représentations sur la Résistance, de sa mémoire, doivent évoluer. J’ajouterai simplement que cette salutaire remise en question concerne davantage de personnes que ne semblez l’envisager.

    1. Bonjour et merci de votre message. Le malentendu porte sur le registre mémoriel concerné : Claire Andrieu évoque ces films, que je connais évidemment. Notre discussion porte sur les dimensions publiques et officielles de la mémoire de la Résistance, bien plus discrètes sur ces aspects ; le fait qu’il s’agisse de comédies montre d’ailleurs que ce ne sont pas des événements pris très au sérieux. Cordialement, AL

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.