317. Coups de cœur 2023: histoire antique et contemporaine, avec Sophie Laribi Glaudel et Manon Pignot

Pour la fin de l’année 2023, tour d’horizon des coups de cœur en histoire antique, médiévale, moderne, contemporaine, en sciences sociales et en BD historiques

(affiche de Maurice Sendak, 1989)

Les conseils de Sophie Laribi Glaudel (docteure en histoire grecque) :

  • Aurélie Damet, Les Grecques. Destins de femmes en Grèce antique (Tallandier)
  • Adeline Grand-Clément, Au plaisir des dieux. Expériences du sensible dans les rituels en Grèce ancienne (Anacharsis)
  • Julien Monerie, Philippe Clancier, Laetitia Graslin-Thomé, La Babylonie hellénistique (Les Belles Lettres)
  • Jean-Laurent Del Socorro, Vainqueuse (L’école des loisirs)

Les conseils de Manon Pignot (MCF université de Picardie) :

  • Anouche Kunth, Au bord de l’effacement. Sur les pas d’exilés arméniens dans l’entre-deux guerres (La Découverte)
  • Grégoire Kauffmann, L’enlèvement (Flammarion)
  • Aïcha Limbada, La nuit de noces au XIXe siècle (La Découverte)

Les conseils d’André Loez :

  • Atlas archéologique de la France (INRAP / Tallandier)
  • François Cusset, La décennie (La Découverte)
  • Œuvres complètes de Jean Jaurès (Fayard)
  • Soazig Villerbu, Nouvelle histoire de l’Ouest. Canada, États-Unis, Mexique (Passés composés)

 

248. Passé familial, enquête historienne, avec Camille Lefebvre

L’invitée : Camille Lefebvre, directrice de recherche au CNRS

Le livre : À l’ombre de l’histoire des autres, Paris, éditions de l’EHESS, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00 :00)
  • À l’ombre de l’histoire familiale (1:00)
  • Un livre faisant suite à des enquêtes historiennes et familiales de plus en plus nombreuses (2:30)
  • Une démarche qui teste les limites du travail historique (6:00)
  • Les différentes strates de documentation et leurs ambiguïtés (8:00)
  • Les paradoxes du vrai et du faux des archives officielles et familiales (12:00)
  • Extrait : portrait de Mariano Peña Hernando, lu par Anna Kubišta (17:00)
  • Les surprises documentaires et biographiques en cours d’enquête (18:30)
  • Un rapport au passé intense à la génération des parents (26:30)
  • La question des langues, transmises ou non transmises, au cœur de l’enquête (28:00)
  • Une enquête nourrie par l’entraide et l’apprentissage d’autres historiographies (31:00)
  • Quatre familles confrontées à des logiques brutales de modernisation dans le dernier tiers du XIXe siècle (33:00)
  • Les rapports familiaux à la judéité et au communisme, longtemps très structurants (36:15)
  • Peut-on avoir peur de ce qu’on va trouver aux archives ? (41:00)

Les références citées dans l’émission :

  • Ivan Jablonka, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, Paris, Seuil, 2012.
  • Mark Mazower, Ce que mon père n’a pas dit. Un passé russe, Paris, Seuil, 2021.
  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Stéphane Audoin Rouzeau, Quelle histoire ! Un récit de filiation (1914-2014), Paris, EHESS-Gallimard-Seuil, 2013.
  • Jonathan Safran Foer, Tout est illuminé, 2003

Les conseils de Camille Lefebvre :

  • Collection « aparté » des éditions de l’EHESS
  • Jonathan Safran Foer, Tout est illuminé
  • Ruth Zylberman, 209 rue Saint-Maur, Paris Xe. Autobiographie d’un immeuble, Paris, Seuil, 2020 ; adapté du documentaire Les Enfants du 209 rue Saint-Maur

237. Écrire l’histoire de la construction européenne, avec Laurent Warlouzet

L’invité : Laurent Warlouzet, professeur à Sorbonne Université

Le livre : Europe contre Europe. Entre liberté, solidarité et puissance, Paris, CNRS éditions, 2022.

La discussion (NB émission enregistrée début février 2022, avant l’invasion russe en Ukraine) :

  • Introduction (00 :00)
  • Pourquoi « Europe contre Europe » ? (1 :15)
  • À quoi ressemble le champ des études européennes ? (4 :15)
  • Des enjeux historiques propres à l’histoire européenne, avec des contingences de calendrier et de personnes (7 :00)
  • Quelles archives pour faire l’histoire de la construction européenne ? (11 :25)
  • Les apports d’une typologie entre solidarité, libéralisme et puissance / néomercantilisme (17 :40)
  • La difficulté à faire émerger une Europe « puissance » (22 :00)
  • Un exemple d’échec du néomercantilisme : la construction navale dans les années 1980 (26 :00)
  • L’affaire des « magnétoscopes de Poitiers », tentation protectionniste contre le Japon à la même époque (29 :00)
  • L’intérêt d’une typologie pour dépasser certaines étiquettes simplifiant les politiques publiques (31 :00)
  • Le tournant méconnu des années et l’échec de la « relance concertée » de 1979-1981 (35 :15)
  • Une union monétaire a minima (39 :00)
  • Pourquoi les libéraux ont gagné, et pourquoi les gauches ont échoué à peser à l’échelle européenne ? (40 :00)
  • Comment écrire cette histoire en mettant à distance ses propres conceptions en matière européenne ? (43 :30)
  • La place de la construction européenne dans la campagne électorale (47 :30)

Le conseil de lecture :

Luuk van Middelaar, Quand l’Europe improvise, dix ans de crises politiques, Paris, Gallimard, 2018.

 

203. Justiciers sommaires, avec Laurent Gayer et Gilles Favarel-Garrigues

Les invités : Laurent Gayer et Gilles Favarel-Garrigues, directeurs de recherche au CNRS (CERI-Sciences Po)

Le livre : Fiers de punir. Le monde des justiciers hors-la-loi, Paris, Seuil, 2021.

La discussion :

  • Le sujet du livre, l’auto-justice et ses différentes formes, pratiquée par des acteurs variés (1:40)
  • Un exemple de ces figures de « justicier », un encounter specialist de la police de Karachi, Rao Anwar (4:30)
  • Des actes d’auto-justice entre secret et médiatisation (6:50)
  • La violence punitive comme phénomène global aujourd’hui, avec des traductions en France (9:40)
  • Des éléments historiques pour penser ces actes : le charivari (11:30), l’« économie morale » (14:30)
  • Le double phénomène né aux États-Unis du lynchage (16:00) et du vigilantisme (21:20)
  • L’auto-justice, absente des États solidement installés, ayant réussi à obtenir le « monopole » weberien de la violence légitime ? (26:40)
  • Le recours à des peines ou supplices spectaculaires, en rupture avec la « sobriété punitive » identifiée par Michel Foucault ? (34:00)
  • Les contextes d’épuration et de sortie de guerre, propices à des formes d’auto-justice ? (35:50)
  • Les années 1970, moment de diversité maximale des « justiciers » autoproclamés (39:00)
  • Les déclinaisons culturelles de ces figures : Foxy Brown, Taxi Driver, The Punisher… dont les créateurs ont pris leurs distances avec les usages délétères du personnage (42:30)
  • Racines et logiques du vigilantisme contemporain, d’abord en Amérique latine (47:30) puis avec le tournant numérique (51:00)

Les références citées durant l’émission (par ordre alphabétique) :

  • James Allen (et. al.), Without Sanctuary – Lynching Photography in America, Palms Publishers, 2000
  • Tal Bruttmann et André Loez, « Watchmen, l’envers de l’histoire américaine », Paroles d’histoire n° 110, 15 avril 2020.
  • Michel Foucault, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975.
  • Laurent Fourchard, Trier, exclure et policer. Vies urbaines en Afrique du Sud et au Nigeria, Presses de Sciences Po, « Académique », 2018.
  • David Garland, The Culture of Control : Crime and Social Order in Contemporary Society, Oxford, Oxford University Press, 2001.
  • Romain Le Cour Grandmaison, « « Vigilar y Limpiar ». Identification et auto-justice dans le Michoacán, Mexique [1] », Politix, 2016/3 (n° 115), p. 103-125. URL :
  • Dominique Linhardt, “Un monopole sous tension: les deux visages de la violence d’Etat”, 2019
  • Harel Shapira, Waiting for José: The Minutemen’s Pursuit of America, Princeton, N.J.: Princeton University Press, 2013.
  • Edward P. Thompson, « The moral economy of the English crowd in the Eighteenth Century », Past & Present, 50, 1971, p. 76-136, trad., « L’économie morale de la foule dans l’Angleterre du XVIIIe siècle », dans E. P. Thompson, Florence Gauthier, Guy-Robert Ikni et al. (éd.), La guerre du blé au XVIIIe siècle : la critique populaire contre le libéralisme économique, Montreuil, Éditions de la passion, 1988, p. 31-92; cf. D. Fassin « Les économies morales revisitées », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2009/6 (64e année), p. 1237-1266.
  • Edward P. Thompson, « “Rough Music” : le charivari anglais », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 27ᵉ année, n°2, 1972, p. 285-312.

Les conseils de nos invités :

  • Atreyee Sen, Shiv Sena Women. Violence and Communalism in a Bombay Slum, Indiana University Press, 2007.
  • Mathew Heineman, Cartel land, film documentaire de 2015.

196. Quel avenir pour les archives classées “secret défense” ? avec Céline Guyon, Hervé Grandjean et Thomas Vaisset

Une émission coréalisée avec Alexandre Jubelin du podcast Le Collimateur

Les invité-e-s : Céline Guyon, archiviste et présidente de l’Association des archivistes de France ; Thomas Vaisset, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université du Havre ; Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées

Le thème : les restrictions d’accès aux archives contemporaines liées à l’IGI 1300 (expliquées dans cette émission) et les perspectives d’évolution législatives

La discussion :

  • Le cadre général de l’accès aux archives et des délais de consultation de certains documents (4:30)
  • Les raisons des modifications récentes d’accès aux archives, à travers l’IGI 1300 (6:50)
  • Les conséquences concrètes de ce durcissement pour la recherche depuis le 1er janvier 2020 (11:00)
  • Les mesures prises afin de remédier en partie au blocage, dont la déclassification au carton (16:00), et leurs limites dont l’interdiction de photographier (20:30)
  • Le problème de la classification et des étiquetages parfois rétrospectifs, le « secret défense » n’ayant pas existé à toutes les époques (23:00)
  • Quel système imaginer pour concilier impératifs du secret et accès aux archives, en tenant compte des acquis et des vertus du Code du Patrimoine voté en 2008 ? (27:00)
  • La situation des procédures et recours devant le Conseil d’État (30:45)
  • Les comparaisons internationales en termes d’accès aux archives (34:00)
  • Le secret de la défense nationale, un secret qui se périme en réalité plus vite qu’on ne pense (38:00)
  • La gestion du « cycle de vie » de la classification (40:30)
  • Peut-on mieux ou moins classifier ? (42:00)
  • La perspective d’un nouveau texte de loi sur les archives (44:40)
  • Quelle évolution dans les services de l’État dans le rapport à la recherche ? (50:00)
  • Quelles seraient les procédures ou évolutions vertueuses dans l’accès aux archives ? (52:00)
  • Quelle place pour les citoyennes et les citoyens dans le rapport aux archives ? (55:20)

Pour aller plus loin:

 

192. La Commune, carnet d’expériences, avec Quentin Deluermoz

L’invité : Quentin Deluermoz, professeur à l’Université de Paris

Le livre : Commune(s). Une traversée des mondes au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2020.

La discussion :

  • Pourquoi écrire un livre conçu comme un carnet d’expériences, non linéaire ou narratif sur la Commune (1:30)
  • Un événement à réinscrire dans un contexte, celui de la décennie 1860, qui est celle d’une poussée démocratique à l’échelle internationale (4:15), un moment illustré par la trajectoire de Gustave Cluseret (6:00)
  • Ce que font les événements de 1870-1871 à la stature impériale de la France dans le monde (7:00)
  • Les lectures locales de la Commune à l’étranger, qui font jouer les failles politiques internes à différents pays (8:50)
  • L’insertion des événements dans un âge global de la communication qui intensifie la circulation des nouvelles (10:30)
  • Les enjeux globaux de la Commune, peu sensibles à l’échelle du quartier et de l’insurrection (13:25)
  • La Commune, « semi-État » sur la scène internationale ? (15:00)
  • Quel est le champ sémantique du mot Commune en 1871 ? (17:35)
  • La Commune d’Alger, si paradoxale, émancipatrice mais pas pour les Algériens colonisés (20:10)
  • Étudier la Commune comme si l’on ne connaissait pas sa fin, pour saisir ses « dynamiques d’émergence » (23:10)
  • Un bilan pas si « mince » à l’échelle individuelle et du quartier (26:30)
  • Une forme de légalisme communard, dans un événement qui n’est pas sans structure, avec une « pluralité d’ordres » (29:30)
  • Faire l’histoire du désengagement ou de l’indifférence vis-à-vis de la Commune (32:20)
  • Les différents massifs d’archives restant à exploiter (35:00)
  • Une discordance des temporalités vécues, entre Versaillais et Communards, s’accusant mutuellement d’anachronismes (37:30)
  • La remise en ordre discursive de l’après-Commune (39:10)
  • Des échos de la Commune dans le mouvement ouvrier américain (41:15)
  • Le moment commémoratif particulier de 2021 qui fait sens dans le cadre de mutations du rapport au politique (42:30)

Les historiennes et historiens mentionné-e-s dans la discussion:

  • Historiographie de la Commune : Jacques Rougerie, Robert Tombs
  • Polysémie du mot Commune : Claire Judde, Jérémie Foa
  • Algérie : Sylvie Thénault, Hélène Blais
  • Approche processuelle : Haim Burstin, Timothy Tackett
  • Processus de nomination et réinvestissement : Boris Gobille
  • Commune rurale de Corneilla-la-Rivière : Jérôme Quaretti
  • Mouvements sans leaders : Yves Cohen
  • Survivance du passé : Aby Wartburg

Le conseil: Les damnés de la Commune, de Raphaël Meyssan

Les autres émissions sur la Commune: Maitron de la Commune ; commémorer la Commune ; dessiner la Commune

187. Hommage à Bertrand Tavernier, avec Véronique Beaulande-Barraud, Annie Duprat, Gwendal Piégais et Manon Pignot

Les invité-es : Véronique Beaulande-Barraud (Professeure à l’université Grenoble-Alpes), Annie Duprat (Professeure émérite à l’université de Cergy), Gwendal Piégais (doctorant à l’université de Bretagne-occidentale) et Manon Pignot (MCF à l’université de Picardie-Jules Verne)

L’hommage: Bertrand Tavernier (1941-2021), son cinéma, ses films historiques

La discussion:

  • Un personnage majeur et à part dans le cinéma français (1:00)
  • Un rapport à l’histoire éclectique, doublé d’un regard sur la société contemporaine (3:20)
  • Une conscience politique qui se traduit également par un travail de documentariste important, pour La Guerre sans nom (1992) notamment (4:45)
  • Que la fête commence (1975), un film complexe, situé sous la Régence (7:00)
  • Extrait d’entretien (Arte, Olivier Père, 2018) : l’écriture du scénario (9:00)
  • Les protagonistes du film : Émilie, Philippe d’Orléans, l’abbé Dubois, Pontcallec (10:20)
  • La réception pas évidente du film (14:30)
  • Un film tout sauf « académique », et marqué par la mort (19:00)
  • La critique des institutions, une ligne de force du cinéma de Tavernier (21:00)
    • Extrait d’entretien (Parlons cinéma, 1979) : les deux personnages du juge et l’assassin (24:40)
  • Le juge et l’assassin (1976), loin des images d’Épinal sur la France des années 1890 (26:00)
  • La capacité de Tavernier à choisir des sujets à la marge des « grands » événements historiques, ou dans leurs interstices (28:30)
  • La passion Béatrice (1987), une image sombre de la période médiévale, commentée par Véronique Beaulande-Barraud (33:00)
  • La Vie et rien d’autre (1989), le chef-d’œuvre sur le deuil de la Grande Guerre (38:00)
  • La puissance des paysages et la matérialité du deuil (42:00)
  • Un film qui anticipe sur le retour mémoriel de la guerre de 1914-1918 (45:00)
  • Extrait d’entretien (FilmoTV, 2011) : comment filmer l’histoire, à hauteur de personnages ? (50:00)
  • Capitaine Conan (1996), un film s’inscrivant dans les débats historiographiques sur la violence de guerre (53:00)

Bibliographie sélective: de et sur Bertrand Tavernier

  • 50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991, 1246 p.
  • Amis américains : entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood, coédition Institut Lumière/Actes Sud, 1993, 828 p.
  • Pas à pas dans la brume électrique, Paris, Éditions Flammarion, 2009, 267 p.
  • « Le cinéma et rien d’autre. Entretien », Le Débat, 2005/4 (n° 136), p. 134-145
  • Le cinéma dans le sang, entretiens avec Noël Simsolo, Paris, Ecriture, 2011.
  • Jean-Luc Douin, Bertrand Tavernier, cinéaste insurgé, Paris, Ramsay, 2006.

Bibliographie sélective: Tavernier et l’histoire

 

170. Femmes en 1968, avec Ludivine Bantigny (les mercredis des révolutions)

Le thème : « femmes en révolution en 1968 », 2e séance de l’année 2020-2021 pour l’université populaire « Les mercredis des révolutions » organisée par la société d’histoire du XIXe siècle, en partenariat avec la mairie du 18e arrondissement de Paris, Politis et Paroles d’histoire

Photo prise à Paris le 29 mai 1968 par Jacques Marie (AFP)

Les intervenantes : Ludivine Bantigny (université de Rouen) et Leslie Kaplan (écrivaine), débat animé par Caroline Fayolle (Université de Montpellier)

La discussion (tenue à distance, ce qui explique les imperfections de sa retransmission) :

  • Introduction et présentation historiographique, par Caroline Fayolle (1’)
  • Présentation des invitées (3’30)
  • Mai 68, une prise de parole des femmes ? (6’)
  • Lecture d’un extrait de Leslie Kaplan : occuper une usine en 1968 (10’15)
  • La tension entre le protagonisme des femmes en 1968 et leur marginalisation (11’30)
  • Quelles revendications spécifiques des femmes en 1968, avec quelle ampleur ? (20’)
  • Les enjeux de sexualité et de contraception (23’30)
  • Les effets de mai-juin 1968 sur la vie privée, dans la lignée des travaux de Julie Pagis (27’20)
  • Les comités d’action de quartier (33’30)
  • Une dynamique féministe qui s’enclenche en 1968 ? (42’)
  • 1968, révolution anthropologique ? (48’)

168. Conseils de lecture et coups de cœur 2020

Dessin d’Ethel Taylor, 1920

Retrouvez les conseils 2019 et 2018

Les conseils des antiquisants Vivien Barrière (MCF CY université) et Clément Salviani (ATER Université Bordeaux-Montaigne)            

Les conseils de la médiéviste Catherine Rideau-Kikuchi (MCF Université de Versailles-Saint-Quentin)

  • Pierre Monnet, Charles IV, Paris, Fayard, 2020.
  • Écrits spirituels du Moyen âge, textes réunis par Cédric Giraud, Paris, Gallimard, « Pléïade », 2020.
  • Florian Besson et Justine Breton, Un moyen âge de fer et de sang, Paris, PUF, 2020.
  • Miri Rubin, Cities of strangers. Making Lives in Medieval Europe, Cambridge University Press, 2020.
  • Renaud Adam, Le théâtre de la censure (XVIe et XXIe siècles). De l’ère typographique à l’ère numérique, Bruxelles, Académie royale, 2020.
  • Céline Bessière et Sibylle Gollac, Le genre du capital: Comment la famille reproduit les inégalités, Paris, La découverte, 2020.

Les conseils de la moderniste Pauline Lemaigre-Gaffier (MCF Université de Versailles-Saint-Quentin)

  • Anne Perrin Khelissa, Luxe intime. Essai sur notre lien aux objets précieux, Paris, CTHS, 2020.
  • Maria Pia Donato, Les archives du monde. Quand Napoléon confisqua l’histoire, Paris, PUF, 2020.
  • Nicolas Schapira, Maîtres et secrétaires (XVIè – XVIIIè siècles), Paris, Albin Michel, 2020.
  • Flavie Leroux, Les maîtresses du roi, Seyssel, Champ Vallon, 2020.
  • Série Histoire dessinée de la France: tomes 9 (En âge florissant, par ¨Pascal Brioist et Anne Simon) et 10 (Sacrées guerres, par Jérémie Foa et Pochep)
  • Nicolas Le Roux (dir.), Faire de l’histoire moderne, Paris, Garnier, 2020.

Les conseils de la contemporanéiste Caroline Muller (MCF Rennes-II)

  • Hervé Mazurel, Kaspar l’obscur, Paris, La découverte, 2020.
  • Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michèle Zancarini-Fournel, « Ne nous libérez pas, on s’en charge ! », Paris, La découverte, 2020.
  • Nastassja Martin, Croire aux fauves, Gallimard, « Verticales », 2020.
  • Pierre Singaravélou, Sylvain Venayre (dir.), Le magasin du monde, Paris, Fayard, 2020.
  • Xavier Bougarel, La division Handschar. Waffen-SS de Bosnie, 1943-1945, Paris, Passés composés, 2020.
  • Sarah Gensburger et Gérôme Truc (dir.), Les mémoriaux du 13 novembre, Paris, éditions de l’EHESS, 2020.

Les livres mentionnés par André Loez (Paroles d’histoire)

163. De Gaulle bâtisseur : un documentaire sur la France des “Trente glorieuses”, avec Camille Juza

L’invitée: Camille Juza, réalisatrice et productrice radio

Le film: De Gaulle bâtisseur, une histoire des trente glorieuses (diffusion France TV)

La discussion:

  • Un regard porté sur les transformations économiques et sociales de ce qu’on a nommé les “Trente glorieuses”
  • Extrait audio: Charles de Gaulle, 24 novembre 1966, inauguration du barrage de la Rance (4′)
  • Le regard critique aujourd’hui porté sur les réalisations de cette époque (4’30)
  • Derrière l’aspect critiquable des “grands ensembles”, une crise du logement (8′)
  • Le rôle du modèle américain dans la modernisation française des années 1950-1960 (10’30)
  • Une “civilisation du loisir” où l’État imagine de planifier le bonheur en remodelant les espaces (12’45)
  • La triple dimension de ces transformations :architecture, urbanisme, aménagement du territoire (15’40)
  • Le monde très masculin des aménageurs gaulliens – et la condition féminine peu enviable qui en découle (17’40)
  • Réalisation emblématique (1): Orly (21′)
  • Réalisation emblématique (2): la Grande-Motte (24′)
  • La modernisation agricole et le remembrement dans la même période (27′)
  • Comment se fait l’écriture (29′) et le travail de recherche (31’25) pour un documentaire historique
  • L’intérêt des premières archives filmées en son synchrone (34’20)

Les conseils de lecture:

  • Julian Jackson, De Gaulle
  • Céline PESSIS, Sezin TOPÇU, Christophe BONNEUIL, Une autre histoire des « Trente Glorieuses ». Modernisation, contestations et pollutions dans la France d’après-guerre, Paris, La découverte, 2013.