Podcast: Play in new window | Download
S'abonner : Apple Podcasts | Spotify | Android | Deezer | RSS | More
L’invitée : Aurélia Michel, Maitresse de conférences à l’Université Paris-Diderot
Le livre : Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, “Points”, 2020.
La discussion :
- Le projet du livre : fournir un matériau pour aider à penser le racisme dans un cadre pédagogique, synthétiser les acquis de l’histoire de l’esclavage (1”15)
- Pourquoi l’esclavage et la race ne sont pas des questions historiques périphériques (4’15)
- Les traces matérielles concrètes de l’esclavage aujourd’hui (6’15)
- La conceptualisation anthropologique de l’esclavage (7’25)
- L’esclave comme travailleur « libre » (10′)
- La bifurcation introduite par les Portugais à la fin du XVe siècle, avec la naissance de la plantation esclavagiste atlantique (11’50)
- Les différents modèles de plantations, avec l’importance de l’État dans le cas français (15’35)
- Le « Code noir » de 1685 dans les Antilles françaises (17’30)
- La place du christianisme, pas fondamentale dans cette économie de plantation (18’45)
- L’histoire du mot « nègre » et de sa charge symbolique (19’55)
- Les choix d’écriture du livre, pour faire émerger le traumatisme de la violence à l’ère esclavagiste (24’25), et s’en libérer (26’30)
- L’instabilité structurelle du système esclavagiste au XVIIIe siècle (27’10)
- La révolte de Saint-Domingue, un événement fondamental (30’10)
- Les redéfinitions juridiques et politiques induites par les révolutions de la fin du XVIIIe siècle, et la naissance de l’idée de « blanc » (32’05)
- La difficulté à envisager une société mixte : les projets de « colonisation » de l’Afrique par des noirs affranchis aux États-Unis (35′)
- Le rôle des savants dans la formulation de la « race » dans la première moitié du XIXe siècle (37’35)
- La fin de l’esclavage qui coïncide avec la naissance d’un marché global du travail (40’20), appuyé notamment sur « l’engagisme » (44’50)
- L’idée de race qui permet le transfert entre monde esclavagiste et politiques coloniales (42’25)
- Le scandale des « bonnes antillaises » à Paris dans les années 1920 (46’45)
- Le rôle de savants comme W. E. B. DuBois pour critiquer la « race » comme principe (49’25)
- Comment se libérer de la « fiction blanche » et de la « fiction nègre » sans les essentialiser (52’15)
Les références citées et le conseil de lecture :
- Claude Meillassoux, Anthropologie de l’esclavage. Le ventre de fer et d’argent, Paris, PUF, 1986.
- Paulin Ismard, La cité et ses esclaves. Institutions, fictions, expériences, Paris, Seuil, 2019.
- Milia Marie-Luce Monique, « Une tentative avortée d’immigration de travail: “l’affaire des bonnes antillaises”, 1922-1924 » dans Le travail colonial : Engagés et autres mains-d’oeuvre migrantes dans les empires ; 1850-1950, Paris, Riveneuve éditions, 2016, p. 141‑168.
- Malcolm Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribbéen, Paris, Seuil, 2019.