247. Presse et révolutions, avec Pierre Serna et Edwy Plenel (les mercredis des révolutions)

Les mercredis des révolutions, Université populaire de la société d’histoire de 1848 en partenariat avec Politis – Séance du 6 avril 2022 à la mairie du 18e arrondissement de Paris

Médaille de colporteur de journaux n°19. (1789). LA PUBLICITÉ EST LA SAUVEGARDE DU[...] | lot 24 | Collection Alain Bouny chez Adjug'art | Auction.fr

Médaille de colporteurs de journaux, 1789

Presse et révolutions avec Pierre Serna, historien et Edwy Plenel, président de Médiapart

Séance animée par Claudine Ducol

De la Révolution française aux Printemps arabes, chaque moment révolutionnaire est caractérisé par un essor (parfois éphémère) de la presse. Celle-ci est intrinsèquement liée à la démocratie et chaque période d’atteinte aux droits voit aussi son reflux ou sa remise en cause.

Dans le même temps la presse, au XIXe siècle comme aujourd’hui, est souvent accusée de vénalité. Cette séance reviendra sur les relations entre presse et révolutions et s’interrogera sur sa capacité à promouvoir effectivement « le droit de savoir contre l’opacité des pouvoirs »

 

151. Photographier les guerres coloniales, avec Daniel Foliard

L’invité : Daniel Foliard, maître de conférences à l’université de Nanterre

Le livre : Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • La photo de couverture du livre, frappante, et ce qu’elle dit des pratiques de photographie et de violences de la période 1890-1914 (1’25)
  • Une approche élargie de la sphère impériale et coloniale, des conflits lointains de cette époque (5’20)
  • L’avènement non linéaire de la photographie dans ces espaces, avec les premières vues de guerre des années 1840-1850 (9’25)
  • Concurrences et hybridations entre photos et dessins ou peintures (13’30)
  • La photographie, une technique d’enregistrement, et de domination, pour les administrations coloniales (16’30)
  • Une photo coloniale dont il ne faut pas surestimer l’efficacité malgré le grand nombre de photographes (22’)
  • Des questions davantage travaillées dans l’historiographie anglophone (23’50)
  • Quelles solutions aux dilemmes éthiques posés par les photos de violence ? (27’40)
  • Une codification des genres photographiques, aux formats de plus en plus normés (carte postale, presse…) (31’20)
  • Des schèmes culturels sur la guerre et des circuits de fabrication et diffusion des images qui sont en place bien avant 1914 (36’)
  • Des contemporains qui ont conscience de la possibilité de retouche des images (39’)
  • Des cultures visuelles différentes, suivant les pays ? (42’45)
  • La présence, plus forte qu’on ne l’imagine, de morts européens, dans les pages des journaux de l’époque (46’10)

 

Les références citées dans l’émission :

  • Georges Didi-Huberman, Images malgré tout, Paris, Éditions de Minuit, 2003
  • Pierre Schill (éd.), Réveiller l’archive d’une guerre coloniale : photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Grâne, Creaphis éditions, 2018.
  • Joëlle Beurier, Images et violence 1914-1918. Quand Le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Éd. Nouveau monde, 2007
  • Susan Sontag, Devant la douleur des autres, trad. de l’anglais par F. Durant-Bogaert, Paris, Christian Bourgois, 2003.

 

Les conseils de lecture :

  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Francesca Melandri, Tous, sauf moi, Paris, Gallimard, 2019.