296. Histoire de l’anarchisme (les mercredis des révolutions)

Dernière séance de l’Université populaire de la société d’histoire de 1848, mercredi 7 juin de 18h30 à 20h30 à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris.

Avec Sidonie Verhaeghe, maitresse de conférences en science politique, auteure de Vive Louise Michel ! Célébrité et postérité d’une figure anarchiste (Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, 2021) et Tancrède Ramonet, documentariste, auteur d’une série de documentaires sur l’anarchisme (coproduite par Temps noir et Arte).

Discussion animée par Caroline Fayolle.

La discussion :

  • Histoire du drapeau noir et des symboles anarchistes (3:00)
  • Proudhon, « père de l’anarchisme » ? (15:00)
  • De Blanqui à Bakounine (25:00)
  • La Commune de 1871, révolution anarchiste ? (35:00)
  • Le vivier anarchiste de Saint-Imier en Suisse (44:00)
  • La « propagande par le fait » et la vague d’attentats à la fin du XIXe siècle (50:00)
  • Grève générale et anarcho-syndicalisme (1:01:00)
  • Femmes et anarchisme (1:05:00)
  • Anarchistes dans les révolutions du XXe siècle (1:16:30)
  • Actualité de l’anarchisme (1:23:20

Théorisé au XIXe siècle, l’anarchisme donna lieu à différentes expérimentations, de l’Europe aux États-Unis, en passant par la Russie. Loin de constituer une pensée politique homogène, il se diffracte en plusieurs courants : anarchistes individualistes, partisans de la propagande par le fait, socialistes libertaires, anarcho-syndicalistes… Quels rapports ces différents courants entretiennent-ils avec l’idée même de révolution ? Comment des précurseurs de l’anarchisme comme Proudhon ou Bakounine se positionnent-ils vis-à-vis des révolutions de 1848 ou de 1871 ? En quoi la critique de l’État portée par l’anarchisme a-t-elle pu entrer en conflit, ou au contraire coexister, avec la stratégie insurrectionnelle de la prise du pouvoir gouvernemental ? En quoi l’internationalisme révolutionnaire a pu constituer un terrain favorable à l’émergence de réseaux transnationaux de militant.es anarchistes ? Quels rapports entretenaient-ils avec les autres courants politiques révolutionnaires (socialisme, communisme…) ? Comment les militant.es anarchistes engagé.es au sein de processus révolutionnaires ont-ils tenté d’orienter la révolution dans une perspective anti-autoritaire et autogestionnaire ? Quels sont les apports des femmes révolutionnaires, à l’image de Louise Michel, à la pensée anarchiste en général et à l’anarcha-féminisme en particulier ?

En abordant ces différents questionnements, cette séance se propose de donner à entendre celles et ceux qui ont brandi le drapeau noir sur les barricades.