256. Histoire d’un livre : Georges Duby, Michelle Perrot, Histoire des femmes en occident (1) genèse d’un projet

Vito Laterza, Michelle Perrot et Georges Duby circa 1988

Une série documentaire en trois épisodes de Paroles d’histoire, à l’occasion des 30 ans de la publication des volumes en France de l’Histoire des femmes en occident.

(1) Genèse d’un projet

(2) Fabrication d’une série

(3) Réception d’une œuvre

Entretiens avec Christine Bard, Roger Chartier, Jacques Dalarun, Arlette Farge, Christiane Klapisch-Zuber, Michelle Perrot, Pauline Schmitt-Pantel, Violaine Sébillotte et Françoise Thébaud

 

Bibliographie

Habillage sonore

Remerciements

  • Aux auteures et auteurs pour les entretiens accordés.
  • À Vivien Barro et Denise Ogilvie aux Archives Nationales.
  • À Alexandre Jubelin et Hervé Drévillon pour leur aide.
  • À Fanny Candilis, Sylvie Gir, Elsa Gopala Krishnan, Marie Grollemund, Mathieu Lours, Hervé Mazurel, Laurent Schrameck et Amélie Weygand pour la lecture de documents d’archives et textes d’époque.

Histoire des femmes en occident: liste des auteures et des auteurs

  • Histoire antique: Monique Alexandre, Louise Bruit Zaidman, Stella Georgeoudi, Claudine Leduc, François Lissarrague, Nicole Loraux, Aline Rousselle, Pauline Schmitt-Pantel (direction), John Scheid, Giulia Sissa, Yan Thomas.
  • Histoire médiévale: Carla Casagrande, Jacques Dalarun, Suzanne Fonay Wemple, Chiara Frugoni, Paulette L’Hermitte Leclerq, Christiane Klapisch-Zuber (direction), Claudia Opitz, Diane Owen Hughes, Françoise Piponnier, Danielle Régnier-Bohler, Claude Thomasset, Silvana Vecchio.
  • Histoire moderne: Evelyne Berriot-Salvadore, Françoise Borin, Nicole Castan, Michèle Crampe-Casnabet, Jean-Paul Desaive, Claude Dulong, Arlette Farge (direction), Olwen Hufton, Sarah F. Matthews Grieco, Véronique Nahoum-Grappe, Eric A. Nicholson, Nina Rattner Gelbart, Jean-Michel Sallmann, Elisja Schulte van Kessel, Martine Sonnet, Natalie Zemon Davis (direction).
  • XIXe siècle: Nicole Arnaud-Duc, Jean Baubérot, Cécile Dauphin, Michela Di Giorgio, Dominique Godineau, Nancy Green, Anne Higonnet, Marie-Claire Hoock-Demarle, Geneviève Fraisse (direction), Anne-Marie Käppeli, Yvonne Knibiehler, Anne-Lise Maugue, Françoise Mayeur, Joan Scott, Judith Walkowitz.
  • XXe siècle: Gisela Bock, Danièle Bussy Genevois, Yolande Cohen, Françoise Collin, Jacqueline Costa-Lascoux, Nancy F. Cott, Victoria De Grazia, Hélène Eck, Yasmine Ergas, Anne Higonnet, Rose-Marie Lagrave, Nadine Lefaucheur, Marcelle Marini, Françoise Navailh, Luisa Passerini, mariette Sineau, Anne-Marie Sohn, Françoise Thébaud (direction).

254. L’histoire de la guerre d’Espagne face aux falsifications, avec Pierre Salmon et Mercedes Yusta Rodrigo

Affiche, 1936, Vidal, Editions Tierra y Libertad, Barricades CNT FAI
Affiche de Toni Vidal pour la CNT-FAI, 1936

Les invitées :

  • Pierre Salmon, ENS Ulm
  • Mercedes Yusta Rodrigo, professeure à l’université Paris-8

Le thème : la guerre d’Espagne et la diffusion par le Figaro histoire des thèses néofranquistes de Pio Moa

La discussion:

  • Introduction (00:00)
  • La polémique lancée à l’été 2022 par le « Figaro histoire » (1:30)
  • Qui est Pio Moa, polémiste d’extrême droite et faux historien ? (2:20)
  • Un discours néofranquiste discrédité en Espagne (4:00)
  • Le contexte de publication: l’essor médiatique de lectures réactionnaires de l’histoire en Europe (6:35)
  • Quel positionnement pour les historiens et historiennes de métier face aux mensonges et aux outrances ? (9:25)
  • Attention: s’opposer à Pio Moa n’est pas faire le récit enchanté d’une gauche espagnole non violente ou irréprochable (12:30)
  • La présentation fallacieuse de Pio Moa comme ancien « homme de gauche » (16:40)
  • Décryptage de la vidéo en ligne d’Isabelle Schmitz (20:15): la responsabilité prétendument « totale » de la gauche dans la guerre civile
  • Calvo Sotelo, tout sauf un leader de la droite « modérée » (22:45)
  • L’influence de Staline grossièrement exagérée (25:10)
  • Le coup d’état nationaliste de juillet 1936 présenté fallacieusement comme « légitime défense » (27:30)
  • Le prétendu positivisme de Pio Moa et sa nullité méthodologique (29:45)
  • Le négationnisme pur et simple: le massacre de Badajoz et les violences nationalistes (32:00)
  • L’incroyable régression historiographique que tout cela représente, après l’établissement des faits dans les années 1980-1990 (34:30)
  • Pourquoi le discours néofranquiste trouve un écho dans la société espagnole ? (38:30)
  • Les autorités espagnoles et l’histoire de la guerre, avec la loi de 2007 dite de « mémoire historique » (41:50)
  • L’amnistie de 1977 en question (47:00)
  • Suggestions bibliographiques (48:40)

Note sémantique

  • Le terme « révisionnisme » utilisé à plusieurs reprises dans l’entretien vient du fait qu’il désigne, dans le contexte espagnol, une lecture faussée de l’histoire de la guerre d’Espagne allant à l’encontre du consensus scientifique. Longtemps employé en France pour qualifier de façon erronée les négationnistes de la Shoah, il est aujourd’hui largement écarté dans la mesure où toute écriture de l’histoire « révise » des certitudes antérieures, cf. école « révisionniste » en histoire soviétique, et discussion à (13:43).

 

Bibliographie

Présentation historiographique

Sur la guerre civile et la répression

  • Julián Casanova, De la calle al frente: el anarcosindicalismo en España 1931 – 1939, Barcelona, Crítica, 1997, 265 p.
  • Godicheau, François. La guerre d’Espagne: République et révolution en Catalogne (1936-1939). Odile Jacob, 2004.
  • Godicheau, François. Les mots de la guerre d’Espagne. Presses Univ. du Mirail, 2003.
  • Gomez Bravo, Gutmaro, Geografía humana de la represión franquista. Del golpe a la guerra de ocupación (1936-1941), Madrid, Cátedra. 2017
  • Bourderon Roger, La guerre d’Espagne. L’histoire, les lendemains, la mémoire, Paris, Taillandier, 2007.
  • Corrado, Danielle, et Viviane Alary, eds. La Guerre d’Espagne en héritage: entre mémoire et oubli, de 1975 à nos jours. Presses Univ Blaise Pascal, 2007.
  • Ledesma José Luis, « Qué violencia para qué retaguardia o la República en guerra de 1936 », Ayer. Revista de Historia Contemporánea, 2009, vol. 76, no 4, p. 83‑114.
  • Richards, Michael. A time of silence: civil war and the culture of repression in Franco’s Spain, 1936-1945. Cambridge university press, 1998.
  • Juliá, Santos (coord.), Víctimas de la guerra civil, Temas de Hoy, 1999
  • Espinosa Maestre, Francisco et al. (Coord.), Violencia roja y azul. España 1936-1950, Barcelona, Critica, 2010.
  • Preston Paul, The Spanish holocaust: inquisition and extermination in twentieth-century Spain, Londres, HarperPress, 2012, 700 p.
  • Graham Helen, The Spanish Republic at War, 1936-1939, Cambridge / New York, Cambridge University Press, 2002, 472 p. (existe aussi en espagnol)

Sur les femmes et la guerre civile:

  • Nash Mary, Rojas. Las mujeres republicanas en la guerra civil, Barcelona, Taurus, 1999.
  • Sill, Édouard, ed. ¡ Solidarias!: Les volontaires étrangères et la solidarité internationale féminine durant la guerre d’Espagne (1936-1939). Presses universitaires de Rennes, 2022.

Sur les communistes et l’Union soviétique en Espagne :

  • Elorza Antonio et Bizcarrondo Marta, Queridos camaradas: la Internacional Comunista y España ; 1919 – 1939, Barcelone, Planeta, 1999, 532 p.
  • Hernández Sánchez Fernando, Guerra o revolución: el Partido Comunista de España en la Guerra Civil, Barcelone, Crítica, 2010, 574 p.
  • Kowalsky Daniel, La Unión Soviética y la Guerra Civil española : una revisión crítica, Barcelone, Crítica, 2004, 534 p.

Sur le « révisionnisme » en Espagne et en Europe :

 

253. Explorateurs et exploratrices au XIXe siècle, avec Hélène Blais

L’invitée : Hélène Blais, professeure d’histoire à l’ENS

 L’exposition : Visages de l’exploration au XIXe siècle (BNF)

La discussion :

  • « Je hais les voyages et les explorateurs »: une exposition destinée à questionner les mythes et les images de l’exploration (1:00)
  •  Mettre en valeur d’autres figures de l’exploration: pas seulement des hommes blancs européens solitaires (3:00)
  • Qu’est-ce qui singularise le XIXe siècle dans une histoire longue de l’exploration ? (4:00)
  • Le travail préparatoire de l’exposition (5:15)
  • Comment prévenir le risque de renforcer les stéréotypes (7:10)
  • La provenance des objets « indigènes », question aujourd’hui majeure pour les musées (9:30)
  • Les objets savants de l’exploration et le miroir qu’ils nous tendent (11:10)
  • La difficulté physique de l’exploration (13:00)
  • Les pratiques de déguisement et de dissimulation des explorateurs (15:00)
  • Laissez-passer et intermédiaires locaux (16:45)
  • La place donnée aux cartes dans l’exposition (18:05)
  • La photographie et ce qu’elle change à l’exploration (20:00)
  • Un rapport à l’autre incertain: en tension entre curiosité et préjugés (21:30)
  • Lz rôle des femmes dans l’exploration au XIXe siècle (27:00)
  • Lecture, par Solenn Soidiki: Octavie Coudreau, Voyage au Cumina, 20 avril 1900- 7 septembre 1900, Paris, A.Lahure, 1901
  • Le regard « premier » des explorateurs sur des sociétés disparues (30:20)
  • Quel ancrage institutionnel pour l’exploration ? (33:00)
  • La culture de l’exploration (35:45)
  • Extrait de Tristes Tropiques (Claude Lévi-Strauss) (37:15)
  • Le film de James Gray, Lost city of Z (40:15)

Les conseils et références:

  • The Lost city of Z (David Grann, adapté au cinéma par James Gray, 2016)
  • Entretien avec Daniel Foliard
  • Felix Driver, Geography Militant. Cultures of Exploration and Empire, Oxford, Blackwell Publisher, 2001.
  • Patrick Straumann, Oyapock

243. Faire de l’histoire en Belgique, avec Pieter Lagrou et Amandine Lauro

Émission enregistrée le 17 mars 2022 à l’Université Libre de Bruxelles. Merci à Margaux van Uytvanck et Maxime Jottrand pour l’organisation de l’enregistrement.

Les invité-e-s :

  • Pieter Lagrou, professeur à l’ULB
  • Amandine Lauro, chercheuse au FNRS

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Les études d’histoire de Pieter Lagrou et Amandine Lauro (1:00)
  • L’internationalisation des carrières, condition devenue naturelle pour faire de l’histoire en Belgique (3:00)
  • Un paysage universitaire encore marqué par la division entre établissements catholiques et « libres » (6:30)
  • Une évolution parallèle avec celle de l’université française, avec précarité et recherches sur projet (7:30)
  • Une historiographie au contact des traditions universitaires allemande et française (10:40)
  • Le paysage éditorial belge francophone: éditeurs, revues… (13:00)
  • Un monde universitaire avec très peu de chercheurs (17:00)
  • Le clivage linguistique français / néerlandais et ses origines (19:20)
  • Le bilinguisme en pratique et dans les cursus (24:50)
  • Un clivage linguistique qui n’a paradoxalement pas de traduction historiographique (30:00)
  • Un clivage à nuancer par l’histoire locale et celle des identités régionales (32:05)
  • L’essor de l’histoire coloniale en Belgique (36:05) et les débats publics qui l’accompagnent (38:30)
  • Le rôle public des historiennes et des historiens en Belgique (41:00)
  • Qu’est-ce qui fait consensus dans le paysage historique belge ? (48:00)

Les conseils de lecture :

  • Jennifer Richards, Il est à toi ce beau pays
  • Sophie de Schaepdrijver, De Groote Oorlog (NB contrairement à ce qui a été dit dans l’émission, l’ouvrage existe en traduction française : La Belgique et la Première Guerre mondiale, Peter Lang, 2004)
  • série d’émissions Statues contestées

 

 

241. Réprimer les révolutionnaires (les mercredis des révolutions)

Les mercredis des révolutions, Université populaire de la société d’histoire de 1848 en partenariat avec Politis – Séance du 17 mars 2022 à la mairie du 18e arrondissement de Paris

Une rue de Paris en 1871 (Maximilien Luce, entre 1903 et 1906)

Le massacre de la rue Transnonain d’avril 1834, les fusillades de juin 1848, la Semaine Sanglante de 1871… L’histoire des révolutionnaires est aussi celle de répressions terribles. De nos jours, les armes ne sont plus si létales, et fort heureusement, les bilans humains moins atroces, mais la répression toujours s’abat sur celles et ceux qui veulent renverser l’ordre. Aussi sera-t-il intéressant de faire dialoguer ensemble une historienne qui a travaillé sur une des forces de l’ordre du 19e siècle, Mathilde Larrère, et le journaliste, romancier, lanceur d’alerte des violences policières pendant le mouvement des Gilets jaunes et auteur du documentaire Un pays qui se tient sage, David Dufresne. Comment documenter la répression, comment administrer la preuve ? Qui frappe, qui est frappé ? Comment expliquer, justifier, légitimer, mettre en récit ou en image la violence d’État ? Autant de questions qui permettent de faire dialoguer passé et présent.

Avec David Dufresne et Mathilde Larrère, séance animée par Philippe Darriulat

La discussion

  • Introduction, par Philippe Darriulat (00:00)
  • Quelles sources pour l’histoire de la répression au XIXe siècle ? (2:00)
  • La difficulté à obtenir des documents sur les répressions contemporaines (9:00)
  • La nouveauté des réseaux sociaux du point de vue de la profusion des photos ou récits (18:00)
  • Armée, gendarmerie, garde nationale… La diversité des acteurs de la répression au XIXe siècle (21:00)
  • Qui maintient l’ordre aujourd’hui, avec quelles pratiques, quel usage de la violence ? (30:30)
  • Les victimes de la répression et les catégories ciblées (38:00)
  • Les victimes au XIXe siècle: quelle place des femmes en particulier ? (43:00)
  • La question de la violence d’État, et de la mise en récit de la répression (51:00)
  • Les explications à donner à la violence, et le paradoxe d’une répression républicaine en 1848 et 1871 (1:05:00)
  • Mot de la fin par Philippe Darriulat (1:18:00)

 

238. Chefs révolutionnaires, avec David A. Bell

L’invité : David A. Bell, professeur à l’université Princeton

Le livre : Le culte des chefs. Charisme et pouvoir à l’âge des révolutions, Paris, Fayard, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Pourquoi étudier ensemble cinq « hommes à cheval » de la fin du XVIIIe siècle ? (1:20)
  • Le paradoxe d’hommes autoritaires nés de révolutions dites démocratiques (4:45)
  • Pourquoi une conception moderne du charisme émerge-t-elle dans cette période ? (10:00)
  • Un charisme construit et véhiculé par l’imprimé (14:00)
  • En quoi les conceptions du charisme changent après 1750 ? (16:00)
  • Que rôle joue l’apparence physique dans la construction du charisme ? (19:40)
  • Le charisme entendu comme une relation entre un chef, un entourage et un public (23 :00), avant tout pour les élites lettrées ? (24:00)
  • Quel lien entre sécularisation religieuse et culte des chefs ? (26:00)
  • Un modèle de virilité caractéristique de la période (28:40)
  • Robespierre, contre-exemple de la démonstration ? (30:30)
  • La construction charismatique de Toussaint Louverture compliquée par son origine d’esclave africain (35:05)
  • Un livre qui permet d’historiciser le phénomène Trump et la politique contemporaine ? (39:20)
  • Quelle place du « grand homme » dans l’historiographie ? (43:15)

Les références citées dans l’émission :

  • Table ronde de H-Diplo sur le livre de David Bell
  • Benedict Anderson, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme, Paris, La découverte, 2006 [1983]
  • Robert B. Palmer, The Age of the Democratic Revolution: A Political History of Europe & America, 1760-1800, Princeton, Princeton University Press, 1969.
  • Jean-Claude Monod, Qu’est-ce qu’un chef en démocratie ? Politiques du charisme, Paris, Seuil, 2012.
  • Cristina Soriano, Tides of Revolution. Information, Insurgencies, and the Crisis of Colonial Rule in Venezuela, Albuquerque, University of New Mexico Press, 2018.

Le conseil de lecture : Antoine Lilti, Figures publiques. L’invention de la célébrité, 1750-1850, Paris, Fayard, 2014

236. Histoires d’Asie centrale, avec Cloé Drieu

L’invitée : Cloé Drieu, historienne, spécialiste de l’Asie centrale, membre du laboratoire CETOBAC

Mohammed Alim Khan (1880-1944), dernier émir du Boukhara, photo de Prokhoudine-Gorski.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Les origines d’un travail d’historienne sur l’Asie centrale (2:00)
  • Les archives des ex-Républiques soviétiques (5:00)
  • Pourquoi un intérêt sur le cinéma soviétique ? (11:00)
  • La tension entre communisme et nationalité dans l’Ouzbékistan de l’entre-deux-guerres (14:00)
  • L’Asie centrale, périphérie impériale russe puis soviétique (16:00)
  • Les découpages territoriaux et les constructions nationales de la région (19:40)
  • Des espaces de confrontation entre tradition et modernisation, autour du statut des femmes et du voile en particulier (22:00)
  • La grande révolte de 1916 et ses enjeux (26:00)
  • L’intervention soviétique en Afghanistan et ses mémoires (34:00)
  • Des croisements entre histoire soviétique et histoire coloniale ? (36:00)
  • Le télescopage entre histoire et présent avec les politiques criminelles menées contre les Ouïghours (38:45)

Références évoquées durant l’émission :

  • Articles de Cloé Drieu
  • Francine Hirsch, « Toward an Empire of Nations: Border-Making and the Formation of Soviet National Identities », The Russian Review,  59-2, 2000, p. 201‑226
  • Francine Hirsch, Empire of Nations. Ethnographic Knowledge and the Making of the Soviet Union. Ithaca-London, Cornell University Press, 2005, 367 p., bibl., index, ill., cartes.
  • Terry Martin, The Affirmative Action Empire: Nations and Nationalism in the USSR, 1923–1939 (Cornell UP, 2001)
  • Arne Haugen, The Establishment of National Republics in Soviet Central Asia, New York, Palgrave Macmillan, 2003, 280 p.
  • Adrienne Edgard, Tribal Nation: The Making of Soviet Turkmenistan (Princeton: Princeton University Press, 2004, paperback edition 2007).
  • La fiancée de l’ichan (1931)
  • Liao Yiwu, Dans l’Empire des ténèbres, Paris, Globe, 2019.
  • Tribunal Ouighour, doté de sa chaine YouTube
  • Affiches de propagande d’Ouzbékistan soviétique

 

232. Choisir son cursus d’histoire sur Parcoursup

Les invitées :

  • Joelle Alazard professeure d’histoire en Classes préparatoires littéraires au lycée Louis-le-Grand à Paris
  • Carole Christen, professeure d’histoire contemporaine à l’université Le Havre-Normandie

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • L’intérêt des études d’histoire (2:00)
  • Les classes préparatoires littéraires (3:30)
  • Une pluridisciplinarité qui progresse à l’université (4:40)
  • Le système « LMD » et « ECTS » (5:40)
  • Des enseignements plutôt généralistes en 1e année et une spécialisation ultérieure (8:15)
  • Les profils d’élèves pour ces études ; la « spécialité » du bac, pas un critère majeur, au contraire du rapport à la lecture (9:50)
  • Les classes préparatoires et l’université, des différences de style d’encadrement et de rythme (12:30)
  • Hypokhâgne / khâgne, A/L et B/L, Ulm et Lyon : le système complexe des classes préparatoires (14:30)
  • L’école des chartes et les formations qui y préparent (16:45)
  • Les différentes modalité d’intégration aux différents « Sciences-Po » (18:45)
  • Bien se documenter pour ne pas arriver dans une formation qui ne correspond pas (21:20)
  • Les aspects sociaux : concilier études et job étudiant ; frais d’inscription faibles ou élevés (22:40)
  • Les aspects géographiques : faire ses études près de chez soi ou plus loin (24:30)
  • L’école du Louvre (27:00)
  • Les doubles licences (27:40)
  • Les concours pour devenir prof d’histoire (29:30)
  • Les masters et parcours professionnalisants : archives, patrimoine, journalisme, management… (31:50)
  • Les concours de la fonction publique (34:20)
  • Derniers conseils : lire, nourrir sa curiosité, discuter (38:00)

Ressources et liens web :

  • Prepaslitteraires.fr
  • Onisep
  • Asso des archivistes fr

230. Ernest Labrousse, directeur de thèse, avec Michelle Perrot

L’invitée: Michelle Perrot

Le sujet: faire sa thèse avec Camille-Ernest Labrousse (1895-1988) dans les années 1960

Pour prolonger la discussion:

Michelle Perrot, Les ouvriers en grève, Paris-La Haye, Mouton, 1974

Biographie d’Ernest Labrousse (site Maitron)

Entretien avec Ernest Labrousse, par Christophe Charle

229. Coups de coeur et conseils 2021

Retrouvez les conseil 2020, 2019 et 2018

Les conseils de Sophie Laribi Glaudel en histoire antique

  • François Lefèvre 2021, Histoire antique, histoire ancienne ? (Passés Composés)
  • Corinne Bonnet (dir.) 2021, Noms de Dieux. Portraits de divinités antiques (Anacharsis)
  • Dossier “Des femmes qui comptent : genre et participation sociale en Grèce et à Rome” in Métis N.S. 18 2020
  • Leslie Beaumont, Matthew Dillon, Nicola Harrington (dir.) 2021, Children in Antiquity : perspectives and experiences of childhood in Ancient Mediterranean (Routledge)
  • Debby Sneed 2021, “Disability and Infanticide in Ancient Greece”, in Hesperia 90, p. 747-772.

Les conseils de Florian Besson en histoire médiévale

  • Joël Chandelier, L’occident médiéval (Belin)
  • Forian Mazel, Nouvelle histoire du Moyen Âge (Seuil)
  • Didier Lett, Viols d’enfants au Moyen Âge: Genre et pédocriminalité à Bologne XIVe-XVe siècle (PUF)
  • Sylvie Nony, Violaine Giacomotto-Charra, La Terre plate: Généalogie d’une idée fausse (Les Belles lettres)
  • Lucie Malbos, Harald à la Dent bleue: Viking, roi, chrétien (février 2022, Passés composés)
  • Claude Gauvard, Jeanne d’Arc, Héroïne diffamée et martyre (février 2022, Gallimard)

Les conseils de Myriam Deniel Ternant en histoire moderne

  • Jérémie Foa, Tous ceux qui tombent (La découverte)
  • Stéphane Van Damme, Dans l’absolu (histoire dessinée de la France)
  • Jean-Clément Martin et Julien Peltier, Infographie de la Révolution française (Passés composés)
  • Sylvain Venayre, Pierre Singaravélou, Le petit magasin du monde (Mille et une nuits)

Les conseils de Paul Chopelin en BD historiques

  • La Bibliomule de Cordoue de Lupano et Chemineau (Dargaud).
  • # J’accuse ! de Jean Dytar (Delcourt)
  • Sur un air de Fado de Nicolas Barral (Dargaud)
  • Sengo de Sansuke Yamada (Casterman)

Les conseils de Jérôme Lamy en histoire contemporaine et sciences sociales

  • Corinne Marache, Les petites villes et le monde agricole (France XIXe siècle) (PUR)
  • Margot Lyautey , Léna Humnart, Christophe Bonneuil, Histoire des modernisations agricoles au XXe siècle (PUR)
  • Vincent Genin, Avec Marcel Detienne (Labor et Fides)
  • Philippe Descola, Les formes du visible une anthropologie de la figuration (Le Seuil),

Les conseils d’André Loez pour Paroles d’histoire

  • Chris Wickham, Somnambules d’un nouveau monde (Zones sensibles)
  • Raphaël Meltz, Louise Moaty, Simon Roussin, Des Vivants: Le réseau du musée de l’Homme, 1940-42 (éditions 2024)
  • Christophe Charle, Paris, « capitales » du XIXe siècle (Seuil)
  • Claire Andrieu, Tombés du ciel (Tallandier)