266. Socio-histoire du foot, avec Manuel Schotté

L’invité : Manuel Schotté, professeur de sociologie à l’université de Lille

Le livre : La Valeur du footballeur. Socio-histoire d’une production collective, Paris, éd. du CNRS, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Le paradoxe de salariés d’origine modeste captant une part énorme de la valeur (1:15)
  • Un questionnement sociologique et pas économique (4:15) et une démarche de socio-histoire (6:20)
  • Comment le football s’impose – ou pas – en tant que sport dans un pays (9:30)
  • La construction précoce d’un cadre homogène pour le football (15:00)
  • Le modèle salarial comme mode d’organisation du sport (21:00)
  • Le rôle des médias dans la construction du succès footballistique (23:00)
  • La télévision, source de financement qui n’a pas toujours été évidente (27:00)
  • La croissance de l’intérêt pour le spectacle sportif (31:00)
  • La grève des footballeurs de 1972 et le basculement contractuel qui en a découlé (40:00)
  • La question du salaire « trop » élevé qui émerge dans les années 1980 (45:00)
  • L’arrêt Bosman de 1995, une rupture qui n’en est pas une (49:00)
  • Pourquoi Maradona en couverture du livre ? (52:00)
  • Les conditions de possibilité d’écriture du livre (53:25)

Le conseil de lecture : Randall Collins, Interaction ritual chains

265. Nabucco, un opéra dans l’histoire, avec Antonin Durand

L’invité : Antonin Durand, MCF à Sorbonne université

Le livre : Le chœur des esclaves. Un chant qui a fait l’histoire, Paris, Buchet/Chastel, 2022.

La discussion:

  • Introduction (00:00)
  • La légende de Nabucco comme opéra patriotique à sa création en 1842 (1:15)
  • Les travaux ayant revisité ce mythe (2:30)
  • Extrait: « Oh mia patria… » (3:45)
  • Temistocle Solera, librettiste de Verdi (4:10)
  • Le contexte de création de l’œuvre (4:45)
  • Le thème biblique de l’opéra (7:30)
  • Verdi en 1848 et le rapport musique / politique chez lui (8:40)
  • Extrait: « Viva Italia » de La battaglia di Legnano (10:45)
  • Un opéra qui n’est pas central dans le répertoire au XIXe siècle (11:30)
  • La réception internationale de Nabucco à l’époque (12:45)
  • Les méthodes du travail autour de la réception (15:00)
  • La cristallisation du mythe verdien à la fin du XIXe siècle (16:30)
  • Lectures garibaldiennes et socialistes du « Va pensiero » (19:45)
  • Extrait: hymne au 1er mai (22:30)
  • Verdi, élément clef dans la construction de la nation italienne (23:00)
  • Le concert de Trieste en 1913 (24:45)
  • Nation et musique début XXe siècle: Verdi vs Wagner (28:00)
  • Un chant patriotique, mais pas tout à fait assez martial pour la Grande Guerre (30:00)
  • Le rapport du fascisme à Verdi, et à travers lui au Risorgimento (31:00)
  • Un air chanté par des Hébreux, injouable tel quel dans l’Allemagne nazie… (33:00)
  • …mais utilisable dans une lecture sioniste en Israël (35:45)
  • « Va pensiero » folklorisé dans la seconde moitié du XXe siècle (38:00), notamment au cinéma (Sissi face à son destin, 1957)
  • Extrait: Nana Mouskouri, je chante avec toi Liberté (41:15)
  • Faire du « Va pensiero » un hymne national ? (42:15)
  • Un usage à fronts renversés de l’air par la Ligue du nord dans les années 2000 (44:50)
  • Quelle version écouter ? (48:20)

Les conseils de lecture :

  • Esteban Buch, La Neuvième de Beethoven. Une histoire politique, Gallimard, coll. Bibliothèque des Histoires, Paris, 1999.
  • Gilles Pécout, Naissance de l’Italie contemporaine, 1770-1922, Paris, Armand Colin, 2004.

Paroles du “Va pensiero”

Va, pensiero, sull’ali dorate;

Va, ti posa sui clivi, sui colli,

Ove olezzano tepide e molli

L’aure dolci del suolo natal!

Del Giordano le rive saluta,

Di Sionne le torri atterrate…

Oh mia patria sì bella e perduta!

Oh membranza sì cara e fatal!

Arpa d’or dei fatidici vati,

Perché muta dal salice pendi?

Le memorie nel petto riaccendi,

Ci favella del tempo che fu!

O simile di Solima ai fati

Traggi un suono di crudo lamento,

O t’ispiri il Signore un concento

Che ne infonda al patire virtù!

          Traduction française

Va, pensée, sur tes ailes dorées ;

Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines,

Où embaument, tièdes et suaves,

Les douces brises du sol natal !

Salue les rives du Jourdain,

Les tours abattues de Sion …

Oh ma patrie si belle et perdue !

Ô souvenir si cher et funeste !

Harpe d’or des devins fatidiques,

Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?

Rallume les souvenirs dans le cœur,

Parle-nous du temps passé !

Semblable au destin de Solime

Joue le son d’une cruelle lamentation

Ou bien que le Seigneur t’inspire une harmonie

Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances !

Paroles de l’hymne au 1er mai de Pietro Gori

Vieni o Maggio t’aspettan le genti

ti salutano i liberi cuori

dolce Pasqua dei lavoratori

vieni e splendi alla gloria del sol

Squilli un inno di alate speranze

al gran verde che il frutto matura

a la vasta ideal fioritura

in cui freme il lucente avvenir

Disertate o falangi di schiavi

dai cantieri da l’arse officine

via dai campi su da le marine

tregua tregua all’eterno sudor!

Innalziamo le mani incallite

e sian fascio di forze fecondo

noi vogliamo redimere il mondo

dai tiranni de l’ozio e de l’or

Giovinezze dolori ideali

primavere dal fascino arcano

verde maggio del genere umano

date ai petti il coraggio e la fè

Date fiori ai ribelli caduti

collo sguardo rivolto all’aurora

al gagliardo che lotta e lavora

al veggente poeta che muor!

 

264. La pauvreté au siècle des Lumières, avec Laurence Fontaine

L’invitée: Laurence Fontaine, directrice de recherche au CNRS

Le livre: Vivre pauvre. Quelques enseignements tirés de l’Europe des Lumières, Paris, Gallimard, 2022.

La discussion:

  • Introduction (1:00)
  • Un parcours de recherche original en histoire sociale, né de l’étude du colportage (1:15) puis d’une mise en évidence du rôle social du crédit et du marché (4:40)
  • La réception politiquement compliquée de ce travail sur le marché (7:00)
  • Le point d’entrée du livre Vivre pauvre: le concours de 1777 (9:45)
  • La question de la pauvreté, préoccupation centrale dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (12:15)
  • La porosité entre conduites légales, débrouillardise et pratiques llégales dans les couches populaires (14:30)
  • Extrait: une ronde de nuit à Lyon en 1770 (lecture par Youssef El Ghalbzouri)
  • Un durcissement des relations sociales dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ? (21:00)
  • Les réponses faites à l’académie de Châlons, diverses mais plutôt traditionnelles (23:30)
  • Comment fonctionne un concours d’académie au XVIIIe siècle ? (26:00)
  • Penser le « bonheur » des pauvres ? (28:45)
  • Comment mettre au travail les pauvres ? (31:20)
  • Les salaires ne permettent pas de vivre sous l’Ancien régime (33:15)
  • La vulnérabilité des enfants (35:00)
  • La pauvreté conduisant à l’engagement dans l’armée ou l’envoi aux colonies (39:00)
  • Des questions posées au présent (42:30)
  • Que faire face à la pauvreté ? La question de la dignité (45:00)

Le conseil de lecture: Ervé, Écritures carnassières, Maurice Nadeau, 2022.

263. La maladie mentale, objet d’histoire, avec Benoît Majerus

L’invité: Benoît Majerus, enseignant-chercheur à l’université de LuxembourgLe livre: Maladies mentales et sociétés, XIXe-XXIe siècles (avec Nicolas Henckes), Paris, La découverte, coll. « Repères », 2022.

La discussion:

  • Introduction (00:00)
  • L’histoire de la maladie mentale, un champ relativement jeune mais interdisciplinaire avec les apports de Goffmann et Foucault notamment (1:00)
  • Un risque de fascination littéraire ? (5:00)
  • Les renouvellements du champ grâce à la prise en compte de documents plus variés (6:30)
  • Une historiographie qui doit encore se « désinstitutionnaliser » (9:00)
  • Une approche par le quotidien et par des objets (10:00) ou par l’archéologie (14:00)
  • Quelle prise en compte de pratiques non rationnelles ou religieuses come le mesmérisme ou la méthode Coué par l’historiographie ? (15:00)
  • Un domaine plus présent et moins stigmatisé dans la société ? (17:30)
  • Un champ d’analyse qui modifie le chercheur ou la chercheuse ? (21:00)
  • La question de l’historicité du psychisme (22:15)
  • Peut-on justifier la périodisation contemporaine de la maladie mentale aux XIXe-XXe siècles ?
  • Comment se construisent des savoirs et catégorisations des psychiatres ? (26:00)
  • La question de la « guérison » pour les historiens et historiennes (28:00)
  • Est-ce que certaines périodes produisent des effets psychiques plus marquants que d’autres ? (30:15)
  • Consentement et droit des malades psychiatriques (32:45)
  • Le genre des soignants, plus masculins que dans les autres métiers du soin (35:15)
  • Réintégrer l’histoire de la psychiatrie dans l’histoire sociale plus générale (38:00)
  • L’imaginaire carcéral de la psychiatrie toujours très puissant (39:30)
  • Ne pas surestimer la centralité de l’asile (42:30)
  • Peut-on faire l’histoire de la honte ?

Références citées dans le podcast:

  • Hervé Guillemain, Diriger la conscience, guérir les âmes. Une histoire comparée des pratiques thérapeutiques et religieuses (1830-1939), Paris, La Découverte, 2006.
  • Anatole Le Bras, “L’infortune la plus grave qui puisse frapper un citoyen”: une histoire sociale des aliénés (France, seconde moitié du XIXe siècle), Thèse, Sciences Po Paris, 2021.
  • Benoît Majerus, « La baignoire, le lit et la porte. La vie sociale des objets de la psychiatrie », Genèses, 2011/1 (n° 82), p. 95-119.
  • Lisa Mandel, Se rétablir
  • Hervé Mazurel, L’inconscient ou l’oubli de l’histoire. Profondeurs, métamorphoses et révolutions de la vie affective, Paris, La Découverte, 2021.
  • Maud Ternon, Juger les fous au Moyen Âge, Paris, Puf, Le Nœud Gordien, 2018
  • Marco Tullio Giordana, Nos meilleures années

Le conseil de lecture: Mary Dorsan, Le présent infini s’arrête, P.O.L.

262. À l’abordage, avec Alexandre Jubelin

L’invité : Alexandre Jubelin, historien, enseignant, producteur du podcast Le Collimateur

Le livre : Par le fer et par le feu. Combattre dans l’Atlantique (XVIe-XVIIe s.), Paris, Passés composés / Ministère des armées, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • L’histoire d’une transition entre deux façons de se battre sur mer (1:00)
  • Pourquoi une innovation technique ne s’impose pas immédiatement (4:30)
  • Le choix du champ de l’histoire navale et maritime, pour l’écrire « depuis la mer » (6:00)
  • La nature particulière du combat en mer – et de la mort qu’on y trouve (11:00)
  • Un livre qui ne parle pas des pirates ni du romantisme de la guerre sur mer (12:00)
  • Extrait : Cervantès, Don Quichotte, lu par Miquel Oliu Barton (14:20)
  • Une attention portée à la matérialité de cette histoire, à travers notamment les enseignements d’une épave, la Mary Rose (19:00)
  • Quels textes, quelles archives pour approcher ces réalités ? (22:20)
  • La peinture, une source ? (28:00)
  • La question de la « révolution militaire » de l’époque moderne (30:45)
  • Étudier le « comment » plutôt que le « pourquoi » d’un changement historique (33:00)
  • Les débuts de l’époque moderne : une période d’avant la normalisation des marines, des calibres… (35:00)
  • Les changements dans les représentations (38:30) et les effets psychologiques de l’artillerie (40:15)
  • La violence de l’abordage (42:00)
  • Quels prolongements des pratiques d’abordage après le XVIIIe siècle ? (47:20)

Les références et conseils :

  • Geoffrey Parker, La Révolution militaire. La guerre et l’essor de l’Occident, 1500-1800, Paris, Gallimard, Coll. « Bibliothèque des Histoires », 1993.
  • Cervantès, Don Quichotte
  • Arturo Perez Reverte, Alatriste

260. L’historienne, le fichier et la vieillesse, avec Mathilde Rossigneux-Méheust

L’invitée : Mathilde Rossigneux-Méheust, MCF à l’université Lyon-IILe livre : Vieillesses irrégulières, Paris, La Découverte, 2022.

La discussion :

  • L’inscription historiographique d’un travail sur les personnes qui vieillissent (1:00)
  • Un travail en dialogue avec d’autres champs dont celui de « l’enfance irrégulière » (5:00)
  • Quels outils historiographiques, quel usage de la micro-histoire ? (7:00)
  • La « coproduction » d’une source avec des archivistes (9:15) et la « sérendipité » qui e résulte (12:30)
  • Comment une « 19émiste » devient « 20émiste » ? (15:00)
  • De 1808 à 2014, comment évolue à Villers-Cotterêts l’accueil des personnes âgées ? (19:30)
  • Un travail d’archives complété par des entretiens, pas si évidents (24:00)
  • Un fichier étonnant (25:30)
  • Comment faire l’histoire des couches populaires sans misérabilisme ? (28:45) pour l’alcool en particulier (32:00) ?
  • Le but du fichier étudié: faire sortir les fauteurs de trouble (34:00)
  • La question des couples de personnes âgées en institution (36:30)
  • La fin du fichier, dans le cadre d’une modification du regard sur le « 3e âge » (39:20)
  • Indiscipline ou protestation ? (42:30)

Le conseil de lecture: Roy Pinker (Marie-Eve Thérenty) dir., Faits divers & vies déviantes – XIXe-XXIe siècle, Paris, CNRS éditions, 2022.

259. Informations incertaines dans l’Algérie coloniale, avec Arthur Asseraf

L’invité : Arthur Asseraf, maître de conférences à Cambridge

Le livre : Le désinformateur. Sur les traces de Messaoud Djebari, Algérien dans un  monde colonial (Fayard, 2022)

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Qui était Messaoud Djebari, le « désinformateur » ? (00:45)
  • Un personnage qui participe d’une culture de la célébrité et de l’information de la « belle époque » (3:45)
  • Djebari, Pinagot, Menocchio (4:50)
  • Une figure d’intermédiaire caractéristique du moment colonial (7:00)
  • Premier avatar de Djebari: une histoire de société secrète en 1881 (9:00)
  • Seconde apparition: un explorateur en Afrique centrale (13:00)
  • Algérie, Afrique centrale, métropole: un décentrement historiographique (15:45) et géographique (17:30)
  • Les « survivants de la mission Flatters » (20:45) et le livre de Djebari (23:00)
  • Un colonisé parlant au nom de la colonisation (27:30)
  • L’antisémitisme travaillant la société coloniale algérienne (31:00)
  • Les choix d’écriture du livre (34:20)
  • Un livre du temps du covid (38:00)
  • Les hasards de la recherche (40:30)
  • La place de la langue arabe dans la recherche et dans le livre (42:50)
  • Regard d’un historien de l’Algérie coloniale sur les positions du président Macron (45:00)

Les conseils de lecture :

  • Fanny Colonna, Le meunier, les moines et le bandit. Des vies quotidiennes dans l’Aurès (Algérie) du XXe siècle, Sindbad, Actes Sud, 2010.
  • Joe Sacco, The fixer : Une histoire de Sarajevo, Rackham, 2004.

255. Parlementaires allemands, de Weimar à Bonn, avec Agathe Bernier-Monod

L’invitée : Agathe Bernier-Monod, MCF d’études germaniques à l’Université du Havre

Le livre : Les fondateurs. Reconstruire la République après le nazisme, ENS éditions, 2022, en ligne :

https://books.openedition.org/enseditions/41673?format=toc

La discussion :

  • Introduction (00 :00)
  • La choix de l’histoire contemporaine allemande (1 :10)
  • La construction d’un sujet de recherche sur les parlementaires allemands (3 :40)
  • La démarche : questionner leurs parcours sur une longue durée (6 :30)
  • Un « chemin particulier » de l’histoire allemande ? (8 :00)
  • L’ambiguïté de la République de Weimar dans l’histoire politique allemande, repoussoir et modèle après 1945 (9 :00)
  • Les sources, entre lacunes et abondance (12 :15)
  • La variété des profils des parlementaires étudiés, de la gauche à la droite national-conservatrice, comme Otto von Bismarck, petit-fils « de » (15 :00)
  • Le fonctionnement du parlement déjà dégradé par l’irruption des nazis dès 1930 (17 :00)
  • La rupture violente de 1933, avec des parlementaires visés par la répression (19 :00)
  • Le devenir d’un ancien député communiste, Wilhelm Agatz (21 :00)
  • Les trajectoires d’exil avec Ernst Roth, résistant en France (23 :00) ou les difficultés vécues (25 :00)
  • Se réinsérer dans la vie politique après 1945, auprès des alliés (26 :10)
  • Une culture politique plus « virile » après le nazisme ? (29 :00)
  • La RFA comme « restauration » ? (32 :00)
  • Hermann Brill, figure marquante de l’antinazisme (34 :20), contribuant à fonder l’Institut fur Zeitgeschichte de Munich
  • La nostalgie de Berlin pour les parlementaires de Bonn (39 :00)
  • Conseils de lecture () : Nicolas Patin, La catastrophe allemande (Fayard, 2014) et Timothy Tackett, Par la volonté du peuple. Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires (Albin Michel, 1997).

 

252. Fort Huachuca, une ségrégation singulière, avec Pauline Peretz

L’invitée: Pauline Peretz, MCF HDR à Paris 8, directrice adjointe de l’IHTP

Le livre: Une armée noire. Fort Huachuca, Arizona (1941-1945), Paris, Seuil, 2022.

La discussion:

  • Un parcours académique avec des sujets variés et des champs différents (1:30)
  • Les études américaines en France (3:30)
  • Se confronter à l’histoire militaire et à ses renouvellements (5:00)
  • L’origine du livre sur Fort Huachuca (7:00)
  • Ce qui fait la singularité du lieu durant la Seconde Guerre mondiale (8:50)
  • Où on en est dans les relations raciales à ce moment ? (11:00)
  • Pourquoi mobiliser ET isoler là ces troupes africaines-américaines ? (14:40)
  • Un regard racialisé porté sur ces combattants (16:15)
  • Un lieu où se déjouent pourtant les mécanismes habituels de la ségrégation (17:45)
  • À quoi ressemblait le fort Huachuca (22:00)
  • Le club des officiers, lieu clef de la ségrégation (25:00)
  • L’hôpital, où se défait en partie cette ségrégation (28:35)
  • Un fort sous le regard de journalistes et intellectuels (32:00)
  • Faire de Huachuca une plantation ? (34:15)
  • L’Arizona et ses populations face à la guerre et à ce fort (36:00)
  • La question du corps et de la sexualité dans l’enquête (38:40)
  • Utiliser cet endroit pour remettre en cause les lieux communs historiographiques (43:05)

Les conseils et références:

 

251. Histoire et historiographie d’Al-Andalus, avec Emmanuelle Tixier du Mesnil

L’invitée : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d’histoire médiévale (Paris-Nanterre)

Le livre : Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle, Paris, Seuil 2022

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Qu’est-ce qu’Al-Andalus ? (1:00)
  • Comment s’est construire l’image de l’Andalousie médiévale et de sa tolérance au XVIIIe siècle ? (3:00)
  • La place d’Al-Andalus dans les débats sur la nation espagnole aux XIXe-XXe siècle (7:30)
  • La dimension régionale de cette histoire (10:40)
  • À quoi ressemble la communauté savante étudiant Al-Andalus ? (11:45)
  • La montée d’une vision « démystificatrice » de cette histoire et ses implications politiques (13:20)
  • « Tolérance » vs coexistence (15:20)
  • Quelles sources pour comprendre les pratiques sociales ? (17:15) Comment les mettre en contexte ? (20:00)
  • Des termes comme « convivencia » ou « Reconquista » qui doivent être questionnés (21:50)
  • La périodisation d’Al-Andalus, plus compliquée qu’on ne le dit habituellement (24:20)
  • Pourquoi parler de « beau XIe siècle » ? (27:30)
  • Les principautés rivales des taifas : fragmentation politique mais vivacité culturelle (29:20)
  • L’ombre portée du califat disparu, et la question de la légitimité (32:00)
  • Puissance et vulnérabilité de ces royaumes (33:30)
  • La fluidité des catégories de pensée au XIe siècle (36:45)
  • L’identité arabe affirmée d’Al-Andalus (41:30)
  • Les choix d’écriture du livre (42:30)

Les conseils : La bibliomule de Cordoue (Lupano, 2021) ; Le destin (Youssef Chahine, 1997)