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L’invité: Julian Jackson, professeur à Queen Mary college, LondresLe livre: De Gaulle. Une certaine idée de la France, Paris, Seuil, 2019.
La discussion:
- les origines de ce travail sur De Gaulle
- comment écrire une telle biographie, et quel type d’écriture biographique choisir, avec quelles archives
- la confrontation aux sources et aux écrits de De Gaulle en particulier, et la nécessité à la fois d’en déconstruire le mythe et de le prendre en compte
- De Gaulle, un intellectuel marqué par de multiples influences, dont Péguy et Bergson mais aussi Gustave Le Bon
- “on a trop tendance à arrondir les angles de De Gaulle en France”
- Des rapports compliqués entre De Gaulle et Pétain, “mort en 1925” selon lui, et dont il n’est pas sous l’emprise en 1940
- les difficultés immenses de la France libre naissante en 1940, et les facteurs expliquant le succès gaullien
- relativiser les effets du ralliement des résistants de l’intérieur (du CNR) en 1943 dans le succès obtenu sur Giraud
- extrait audio: discours du 23 octobre 1941 (fusillés de Nantes et Châteaubriant)
- l’extrême froideur manifestée par De Gaulle envers les résistants de l’intérieur, et plus largement, sa personnalité si étrange devenue un outil politique
- les ambiguïtés vis-à-vis de l’idée de coup d’état afin de revenir au pouvoir entre 1946 et 1958
- extrait audio: discours du 23 avril 1961 (“putsch des généraux” à Alger)
- les paradoxes d’un général qui a incarné l’autorité, après avoir lui-même désobéi en 1940, illustrant la tension entre légalité et légitimité
- Un De Gaulle aimant faire des éclats mais sachant se montrer pragmatique
- Le style gaullien en politique extérieure, et son positionnement vis-à-vis de la guerre froide
- extrait audio: discours du 24 juillet 1967 à Montréal (“Vive le Québec libre”)
- la surprise au terme de travail : un De Gaulle doté d’une extraordinaire capacité d’écoute
Le conseil de lecture: Richard Evans, Eric Hobsbawm, A life in history
Bonjour,
Je suis en train d’écouter la ballado consacrée à Julian Jackson. Il y affirme que les Québécois francophones ne se sont pas battus pendant la 2e Guerre mondiale. Il s’agit d’un mythe, invalidé par les statistiques d’enrôlement et celle de la participation à l’effort de guerre. Ainsi, l’historien Jean-Yves Gravel, rapporte que “la participation du Canada français à la Deuxième Guerre mondiale fut de 19 % de l’effectif militaire [c à d. le même pourcentage que celui des Francophones dans la population canadienne générale]
Plus de 100 000 hommes et femmes. Et la majorité de ceux qui se battirent en Europe et qui y laissèrent leur vie furent volontaires.
Quant à l’effort financier, le Québec contribua aux emprunts de guerre avec 715 millions, dépassant ainsi sensiblement l’objectif qu’on lui avait fixé”
Il est donc faux de prétendre que “ce sont les Canadiens anglais qui ont libéré la France”
En fait, les francophones ont été sur-représentés à plusieurs moments de la 2e Guerre : ils formaient par exemple un peu plus de 26% des soldats tués et blessés, lors du débarquement suicidaire de Dieppe dont la seule raison d’être était de montrer la “détermination” des chefs alliés.
Richard, B. (1995). “La participation des soldats canadiens-français à la Deuxième Guerre mondiale: une histoire de trous de mémoire.”
Bulletin d’histoire politique, 3 (3-4), 383–392. https://doi.org/10.7202/1063501ar
Béatrice Richard, « 70 ans après, le raid de Dieppe revisité », Revue historique des armées [En ligne],
266 | 2012, mis en ligne le 24 février 2012, consulté le 03 février 2020.
URL : http://journals.openedition.org/rha/7427
Leduc, S. “L’expérience de captivité des prisonniers de guerre canadiens-français en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale”, mémoire présenté à l’Université du Québec à Trois-Rivières, 2015, p.1, http://depot-e.uqtr.ca/7778/1/031167591.pdf
Bonjour
Je me permets juste de vous notifier de ce que je pense être une petite erreur. Vous ecrivez en effet “fusillés de Nantes et Châteaubriand”, cependant la graphie ici utilisée est fausse. La ville se nomme Châteaubriant, sinon c’est l’auteur si je ne m’abuse.
Sinon, formidable podcast évidemment 🙂