374. Kanaky-Nouvelle-Calédonie, la décolonisation inachevée, avec Benoit Trépied

L’invité : Benoît Trépied, anthropologue au CNRS

Le livre : Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie, Paris, Anacharsis, 2025.

La discussion :

  • Les origines du livre et du travail sur la Kanaky-Nouvelle-Calédonie (00:00)
  • Sur place, l’histoire coloniale n’est pas du passé (6:50)
  • La période coloniale à partir de 1853 : colonie carcérale et de peuplement (11:30)
  • Les logiques raciales, spatiales, répressives de la colonisation de peuplement (« settler colonialism ») (17:00)
  • Le droit colonial qui crée des « tribus », des « chefs » et transforme la société kanak (24:15)
  • Répartition numérique des groupes, métissage, enjeux démographiques passés et présents (30:15)
  • Le tournant des années 1960-1970 et le « boom du Nickel » bouleversant les équilibres sociaux et les enjeux idéologiques (44:15)
  • Les violences des années 1980, et les accords de compromis, Matignon 1988 et Nouméa 1998, fondés sur une reconnaissance de l’histoire coloniale (49:50)
  • Le retour en arrière dramatique de la séquence 2020-2025 : déni de l’histoire coloniale, reniement de la parole donnée (1:00:30)

 

Conseils de lecture :

  • Alice Zeniter, Frapper l’épopée, 2024.
  • Nathan Thrall, Une journée dans la vie d’Abed Salama. Anatomie d’une tragédie à Jérusalem, 2024

 Télécharger la transcription de l’émission : https://transcripts.blubrry.com/parolesdhistoire/143924353-52712.srt

Pour supprimer le minutage de la transcription utiliser cet outil en ligne : https://anatolt.ru/t/del-timestamp-srt.html

Annexe : préambule de l’accord de Nouméa

 

Accord sur la Nouvelle-Calédonie signé à Nouméa le 5 mai 1998

NOR : PRMX9801273X

JORF n°121 du 27 mai 1998

 

Préambule

  1. Lorsque la France prend possession de la Grande Terre, que James Cook avait dénommée « Nouvelle-Calédonie », le 24 septembre 1853, elle s’approprie un territoire selon les conditions du droit international alors reconnu par les nations d’Europe et d’Amérique, elle n’établit pas des relations de droit avec la population autochtone. Les traités passés, au cours de l’année 1854 et les années suivantes, avec les autorités coutumières, ne constituent pas des accords équilibrés mais, de fait, des actes unilatéraux.

Or, ce territoire n’était pas vide.

La Grande Terre et les îles étaient habitées par des hommes et des femmes qui ont été dénommés kanak. Ils avaient développé une civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, la coutume qui organisait le champ social et politique. Leur culture et leur imaginaire s’exprimaient dans diverses formes de création.

L’identité kanak était fondée sur un lien particulier à la terre. Chaque individu, chaque clan se définissait par un rapport spécifique avec une vallée, une colline, la mer, une embouchure de rivière, et gardait la mémoire de l’accueil d’autres familles. Les noms que la tradition donnait à chaque élément du paysage, les tabous marquant certains d’entre eux, les chemins coutumiers structuraient l’espace et les échanges.

  1. La colonisation de la Nouvelle-Calédonie s’est inscrite dans un vaste mouvement historique où les pays d’Europe ont imposé leur domination au reste du monde.

Des hommes et des femmes sont venus en grand nombre, aux xixe et xxe siècles, convaincus d’apporter le progrès, animés par leur foi religieuse, venus contre leur gré ou cherchant une seconde chance en Nouvelle-Calédonie. Ils se sont installés et y ont fait souche. Ils ont apporté avec eux leurs idéaux, leurs connaissances, leurs espoirs, leurs ambitions, leurs illusions et leurs contradictions.

Parmi eux certains, notamment des hommes de culture, des prêtres ou des pasteurs, des médecins et des ingénieurs, des administrateurs, des militaires, des responsables politiques ont porté sur le peuple d’origine un regard différent, marqué par une plus grande compréhension ou une réelle compassion.

Les nouvelles populations sur le territoire ont participé, dans des conditions souvent difficiles, en apportant des connaissances scientifiques et techniques, à la mise en valeur minière ou agricole et, avec l’aide de l’Etat, à l’aménagement de la Nouvelle-Calédonie. Leur détermination et leur inventivité ont permis une mise en valeur et jeté les bases du développement.

La relation de la Nouvelle-Calédonie avec la métropole lointaine est demeurée longtemps marquée par la dépendance coloniale, un lien univoque, un refus de reconnaître les spécificités, dont les populations nouvelles ont aussi souffert dans leurs aspirations.

  1. Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière.

Le choc de la colonisation a constitué un traumatisme durable pour la population d’origine.

Des clans ont été privés de leur nom en même temps que de leur terre. Une importante colonisation foncière a entraîné des déplacements considérables de population, dans lesquels des clans kanak ont vu leurs moyens de subsistance réduits et leurs lieux de mémoire perdus. Cette dépossession a conduit à une perte des repères identitaires.

L’organisation sociale kanak, même si elle a été reconnue dans ses principes, s’en est trouvée bouleversée. Les mouvements de population l’ont déstructurée, la méconnaissance ou des stratégies de pouvoir ont conduit trop souvent à nier les autorités légitimes et à mettre en place des autorités dépourvues de légitimité selon la coutume, ce qui a accentué le traumatisme identitaire.

Simultanément, le patrimoine artistique kanak était nié ou pillé.

À cette négation des éléments fondamentaux de l’identité kanak se sont ajoutées des limitations aux libertés publiques et une absence de droits politiques, alors même que les kanak avaient payé un lourd tribut à la défense de la France, notamment lors de la Première Guerre mondiale.

Les kanak ont été repoussés aux marges géographiques, économiques et politiques de leur propre pays, ce qui ne pouvait, chez un peuple fier et non dépourvu de traditions guerrières, que provoquer des révoltes, lesquelles ont suscité des répressions violentes, aggravant les ressentiments et les incompréhensions.

La colonisation a porté atteinte à la dignité du peuple kanak qu’elle a privé de son identité. Des hommes et des femmes ont perdu dans cette confrontation leur vie ou leurs raisons de vivre. De grandes souffrances en sont résultées. Il convient de faire mémoire de ces moments difficiles, de reconnaître les fautes, de restituer au peuple kanak son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d’une nouvelle souveraineté, partagée dans un destin commun.

  1. La décolonisation est le moyen de refonder un lien social durable entre les communautés qui vivent aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie, en permettant au peuple kanak d’établir avec la France des relations nouvelles correspondant aux réalités de notre temps.

Les communautés qui vivent sur le territoire ont acquis par leur participation à l’édification de la Nouvelle-Calédonie une légitimité à y vivre et à continuer de contribuer à son développement. Elles sont indispensables à son équilibre social et au fonctionnement de son économie et de ses institutions sociales. Si l’accession des kanak aux responsabilités demeure insuffisante et doit être accrue par des mesures volontaristes, il n’en reste pas moins que la participation des autres communautés à la vie du territoire lui est essentielle.

Il est aujourd’hui nécessaire de poser les bases d’une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie, permettant au peuple d’origine de constituer avec les hommes et les femmes qui y vivent une communauté humaine affirmant son destin commun.

La taille de la Nouvelle-Calédonie et ses équilibres économiques et sociaux ne permettent pas d’ouvrir largement le marché du travail et justifient des mesures de protection de l’emploi local.

Les accords de Matignon signés en juin 1988 ont manifesté la volonté des habitants de Nouvelle-Calédonie de tourner la page de la violence et du mépris pour écrire ensemble des pages de paix, de solidarité et de prospérité.

Dix ans plus tard, il convient d’ouvrir une nouvelle étape, marquée par la pleine reconnaissance de l’identité kanak, préalable à la refondation d’un contrat social entre toutes les communautés qui vivent en Nouvelle-Calédonie, et par un partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté.

Le passé a été le temps de la colonisation. Le présent est le temps du partage, par le rééquilibrage. L’avenir doit être le temps de l’identité, dans un destin commun.

La France est prête à accompagner la Nouvelle-Calédonie dans cette voie.

  1. Les signataires des accords de Matignon ont donc décidé d’arrêter ensemble une solution négociée, de nature consensuelle, pour laquelle ils appelleront ensemble les habitants de Nouvelle-Calédonie à se prononcer.

Cette solution définit pour vingt années l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie et les modalités de son émancipation.

Sa mise en œuvre suppose une loi constitutionnelle que le Gouvernement s’engage à préparer en vue de son adoption au Parlement.

La pleine reconnaissance de l’identité kanak conduit à préciser le statut coutumier et ses liens avec le statut civil des personnes de droit commun, à prévoir la place des structures coutumières dans les institutions, notamment par l’établissement d’un Sénat coutumier, à protéger et valoriser le patrimoine culturel kanak, à mettre en place de nouveaux mécanismes juridiques et financiers pour répondre aux demandes exprimées au titre du lien à la terre, tout en favorisant sa mise en valeur, et à adopter des symboles identitaires exprimant la place essentielle de l’identité kanak du pays dans la communauté de destin acceptée.

Les institutions de la Nouvelle-Calédonie traduiront la nouvelle étape vers la souveraineté : certaines des délibérations du Congrès du territoire auront valeur législative et un Exécutif élu les préparera et les mettra en œuvre.

Au cours de cette période, des signes seront donnés de la reconnaissance progressive d’une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie, celle-ci devant traduire la communauté de destin choisie et pouvant se transformer, après la fin de la période, en nationalité, s’il en était décidé ainsi.

Le corps électoral pour les élections aux assemblées locales propres à la Nouvelle-Calédonie sera restreint aux personnes établies depuis une certaine durée.

Afin de tenir compte de l’étroitesse du marché du travail, des dispositions seront définies pour favoriser l’accès à l’emploi local des personnes durablement établies en Nouvelle-Calédonie.

Le partage des compétences entre l’État et la Nouvelle-Calédonie signifiera la souveraineté partagée. Il sera progressif. Des compétences seront transférées dès la mise en œuvre de la nouvelle organisation. D’autres le seront selon un calendrier défini, modulable par le Congrès, selon le principe d’auto-organisation. Les compétences transférées ne pourront revenir à l’État, ce qui traduira le principe d’irréversibilité de cette organisation.

La Nouvelle-Calédonie bénéficiera pendant toute la durée de mise en œuvre de la nouvelle organisation de l’aide de l’État, en termes d’assistance technique et de formation et des financements nécessaires, pour l’exercice des compétences transférées et pour le développement économique et social.

Les engagements seront inscrits dans des programmes pluriannuels. La Nouvelle-Calédonie prendra part au capital ou au fonctionnement des principaux outils du développement dans lesquels l’État est partie prenante.

Au terme d’une période de vingt années, le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité seront proposés au vote des populations intéressées.

Leur approbation équivaudrait à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie.

372. Les Jacobins, du mythe à l’histoire, avec Côme Simien et Guillaume Roubaud-Quashie

Les invités :

  • Côme Simien, MCF à Paris 1
  • Guillaume Roubaud-Quashie chercheur associé au centre d’histoire sociale P1

Le livre : Haro sur les Jacobins. Essai sur un mythe politique français (XVIIIe-XXIe siècles), Paris, PUF, 2025.

La discussion :

  • Les jacobins, un réseau et pas un bloc (2:00)
  • Les origines anglophones et parlementaires du club (9:00)
  • Jacobins, Girondins, Sans-culottes… la complexité des positions politiques et sociales derrière ces étiquettes (14:15)
  • Est-ce que Jacobin rime avec masculin ? (24:10)
  • Comment se déroule une séance du club, et quelle place pour le débat ? (27:15)
  • Un projet de République indivisible, mais pas centralisée (34:30)
  • La vie posthume du jacobinisme et la construction progressive des mythes qui lui sont associés (39:30)
  • Des historiens du XIXe siècle (Michelet, Quinet…) pas tendres avec les Jacobins (44:00)
  • Réappropriations jacobines dans l’historiographie du XXe siècle (50:00)
  • Pourquoi un « comité de salut public » à Alger en 1958 ? (52:30)

Les conseils de lecture:

  • Eric Vuillard, dans le catalogue de l’exposition 1793 au musée Carnavalet
  • Jean-Philippe Domecq, Robespierre, derniers temps
  • Timothy Tackett, Par la volonté du peuple, comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires

 

371. La violence des Khmers rouges, avec Anne-Laure Porée

L’invitée : Anne-Laure Porée, journaliste et anthropologue

Le livre : La langue de l’Angkar. Leçons khmères rouges d’anéantissement, Paris, La découverte, 2025.

La discussion :

  • Le contexte et la prise du pouvoir par les khmers rouges (1:00)
  • S-21, épicentre de la violence du régime (7:00)
  • Le « cahier noir », manuel de Duch et de ses tortionnaires (16:00)
  • Les « ennemis » des Khmers rouges et ma centralité de l’aveu (29:10)
  • Quelles formes de résistance des victimes ? (37:50)
  • Comment caractériser la violence des Khmers rouges ? (50:15)

Le conseil de lecture : Rithy Panh, Christophe Bataille, L’élimination (2012)

Le conseil de film : Rithy Panh, Les tombeaux sans nom

Miniature YouTube : cellule, musée de Tuol Sleng, prison S-21. Photo : Bruno Fontana

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370. Marseille dévastée par la peste (1720-1722), avec Frédéric Jacquin

L’invité : Frédéric Jacquin, enseignant, docteur en histoire moderne

Les livres :

  • Marseille malade de la peste (1720‑1723). Le Journal historique du père Paul Giraud (1720‑1723), suivi de La Relation de la peste de Pierre-Honoré Roux (1720‑1722), Paris, PUF, 2023.
  • Mourir de la peste. Anthropologie d’une épidémie, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2025.

La discussion :

  • Une catastrophe évitable (00:00)
  • Une épidémie interprétée au prisme du christianisme mais qui bouleverse les rites funéraires (13:15)
  • Les « corbeaux » et la société urbaine face à la peste (19:00)
  • Bruits et odeurs d’une ville empestée (23:00)
  • Le sort des pestiférés, et leur isolement (26:15)
  • Réponses sanitaires et surtout sécuritaires des autorités (33:00)
  • Lendemains de peste (38:00)

Le conseil de lecture : Denis Crouzet, Paris criminel 1572, Paris, Les Belles-Lettres, 2024.

Merci à Thibaud Auzépy, Thibaud Delamare et Alexandre Jubelin pour leurs lectures des textes d’époque.

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369. Histoires d’une famille ordinaire, avec Emma Rothschild

L’invitée : Emma Rothschild, professeure d’histoire à Harvard

Le livre : De proche en proche. Une famille ordinaire dans l’histoire de France, Paris, seuil, 2025.
Page web de l’enquête avec ses compléments (cartes, graphiques…)

La discussion :

  • Un projet d’écriture original, dérouler une histoire sur cinq générations en partant de deux documents d’archives (00:00)
  • Une enquête narrative (et « pinagotique ») plutôt que quantitative, à partir des matériaux classiques de l’histoire sociale (8:30)
  • La prégnance des colonies dans une ville de province du XVIIIe siècle (13:00)
  • Une Révolution silencieuse à Angoulême ? (21:00)
  • Recompositions familiales en Révolution (30:00)
  • Des parts d’autonomie féminine au XIXe siècle (38:30)
  • Quelle montée en généralité à partir de ces histoires ? (41:15)

 Le contrat de mariage de 1764 à l’origine de l’enquête

368. Girardin, au cœur imprimé du XIXe siècle français, avec Adeline Wrona

L’invitée : Adeline Wrona, professeure à Sorbonne Université (Celsa)Le livre : Émile de Girardin. Le Napoléon de la presse, Paris, Gallimard, 2025.

La discussion :

  • Sources et enjeux pour écrire l’histoire d’Émile de Girardin (00:00)
  • Un « bâtard » se hissant au cœur des élites (10:20)
  • La naissance d’un entrepreneur de journaux (17:45)
  • Un duel à mort avec Armand Carrel en 1836 (26:00)
  • La fondation de La presse, révolution du journal (31:00)
  • Logement, mariage, salon, les assises bourgeoises de Girardin (38:00)
  • Un député, jamais ministre, et des instincts politiques pris en défaut (43:00)
  • Girardin caricaturé (51:00)

Le conseil de lecture : Delphine de Girardin, La canne de M. de Balzac (Gallimard, 2024)

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366. Questionner la “Tradition”, avec Laurent Le Gall et Mannaïg Thomas

Émission enregistrée en public le samedi 1er février 2025 au festival Longueur d’ondes (Brest)

Les invité-es :

  • Laurent Le Gall, professeur d’histoire à l’université de Brest
  • Mannaïg Thomas, MCF en littérature à l’université de Brest

Le livre : Tradition, éd. Anamosa, collection « le mot est faible », 2024.

La discussion :

  • Pourquoi questionner la tradition ? (1:00)
  • Tradition, traditionalistes (7:35)
  • La tradition, corollaire de la modernité (12:35)
  • Tradition et « folklore » (17:30)
  • L’invention des sociétés « traditionnelles » par les ethnologues et sociologues (20:45)
  • Hobsbawm, Ranger et « l’invention » de la tradition (26:25)
  • Quelques objets « traditionnels » à questionner : le 1er mai, la baguette de tradition, les traditions de cour d’école… (32:45)
  • Question du public (44:50)

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365. Quand le fascisme italien s’installait à Marseille, avec Stéphane Mourlane

L’invité : Stéphane Mourlane, MCF habilité en histoire contemporaine à Aix Marseille université

Le livre : Fascisme et Italiens de Marseille. La casa d’Italia, Presses universitaires de Provence, 2024

La discussion :

  • Qu’est-ce que la « Casa d’Italia » ? (1:00)
  • L’immigration italienne à Marseille dans la longue durée (6:00)
  • Immigrés italiens et politisation (14:45)
  • Le fascisme et les émigrés italiens (19:30)
  • Une architecture fasciste ? (40:20)
  • Un lieu ambigu en temps de guerre (51:15)

Le conseil de lecture : Pierre Milza, Voyage en Ritalie

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364. Dans les archives d’un savant colonial

Les invité-es :

  • Emmanuel Szurek, MCF à l’EHESS, historien de la Turquie
  • Marie Bossaert, MCF à l’Université Clermont-Auvergne, historienne de l’orientalisme
  • Augustin Jomier, historien, MCF à l’Inalco et chercheur à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain à Tunis

Le livre : L’orientalisme en train de se faire. Une enquête collective dans les archives de René Basset, Paris, éditions de l’EHESS, 2024

La discussion :

  • Pourquoi René Basset est un personnage intéressant, et comment enquêter sur ses traces ? (1:00)
  • Définir l’orientalisme (6:00)
  • Un savant en contexte colonial (11:00)
  • Colonisation et « mythe berbère » (25:00)
  • Histoire d’archives, histoire de famille (39:00)
  • Quels legs de l’orientalisme français dans l’Algérie indépendante ? (43:00)
  • L’enquête, les enquêteurs, leurs émotions (47:00)

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359. La fabrique des Annales (n°2) : un empire bon marché

Un podcast trimestriel présentant les nouveaux numéros de la revue Annales. Histoire, Sciences sociales. Second épisode consacré au n°79/2 (2024), diffusion le 11 décembre 2024. Production et animation : André Loez (podcast Paroles d’histoire), Clémence Peyran (éditrice de la revue).

Sommaire

Contacts et crédits

Création graphique : Ann-Koulmig Renault.

Musique : Latin Fashion Trap by Infraction.

Transcription de l’émission : https://transcripts.blubrry.com/parolesdhistoire/139512534-46508.srt