331. L’impunité du franquisme, avec Sophie Baby

L’invitée : Sophie Baby, MCF HDR à l’université de Bourgogne

Le livre : Juger Franco ? Impunité, réconciliation, mémoire, Paris, La découverte, 2024.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Faire l’histoire d’une question à vif (1:30)
  • Une impunité qui débute en 1936 (11:30)
  • La normalisation de l’Espagne franquiste dans le camp occidental après 1945 (17:00)
  • Comment les républicains en exil s’organisent contre l’impunité (27:00)
  • Quelle réconciliation, quelle impunité lors de la transition démocratique espagnole ? (38:00)
  • De l’unanimisme aux conflits mémoriels dans les années 2000, et au vote de deux lois mémorielles (45:30)

Le conseil de lecture : Julie Ruocco, Furie, Actes Sud

322. Une Commune oubliée: Carthagène 1873

L’invitée : Jeanne Moisand, MCF à Paris-I

Le livre : Se fédérer ou mourir. La commune de Carthagène et ses mondes, 1873 (Paris, éd. de l’EHESS, 2023)

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Le contexte du « sexénio démocratico » de 1868-1874 (3:15)
  • Les échos européens de la révolution espagnole (14:00)
  • Le déclenchement de la commune / canton de Carthagène (19:00)
  • Répression du canton, exil des cantonalistes (31:00)
  • Qui sont les acteurs du canton ? Quel rôle pour les ruraux et les bagnards ? (35:30) Les femmes ? (47:00)
  • Les dilemmes d’un gouvernement et d’une armée révolutionnaires : maintenir la discipline, ou démocratiser les institutions ? (44:00)
  • Une commune inscrite dans un espace impérial (51:00)

Les références citées dans l’émission :

Le conseil de lecture : Ludivine Bantigny, et al. Une histoire globale des révolutions, Paris, La Découverte, 2023.

287. Le totalitarisme en débat

Discussion organisée par le département d’histoire de l’École Normale Supérieure (Paris), enregistrée en public le 31 mai 2023.Les intervenant-e-s :

  • Marie-Anne Matard-Bonucci, professeure à l’université Paris-8
  • Nicolas Offenstadt, MCF HDR à l’université Paris-1
  • Nicolas Sesma Landrin, MCF à l’université Grenoble-Alpes
  • Pierre Salmon, MCF à l’ENS Paris (modérateur)

La discussion :

  • Présentation par Pierre Salmon (1:00)
  • Les origines italiennes du mot totalitarisme, dans le contexte fasciste, et ses usages ultérieurs (4:00)
  • Le franquisme, un fascisme ? (15:00)
  • Un terme toujours double : concept scientifique, concept de combat politique (23:30)
  • Les caractéristiques et critères du totalitarisme à partir du cas italien (34:00)
  • Le franquisme comme « fascisme asymétrique », avec une terreur initiale et non fruit d’une radicalisation, et ses rapports avec l’Allemagne (44:00)
  • La RDA, non réductible au stalinisme (50:00)
  • Le totalitarisme, un concept non heuristique pour Nicolas Offenstadt (57:00) et qui l’est pour Marie-Anne Matard-Bonucci
  • Questions du public : l’homme nouveau, ambition également dans des régimes démocratiques ? Qu’en est-il du « wokisme » ? Comment joue l’enjeu du genre ? (1:05:00)

254. L’histoire de la guerre d’Espagne face aux falsifications, avec Pierre Salmon et Mercedes Yusta Rodrigo

Affiche, 1936, Vidal, Editions Tierra y Libertad, Barricades CNT FAI
Affiche de Toni Vidal pour la CNT-FAI, 1936

Les invitées :

  • Pierre Salmon, ENS Ulm
  • Mercedes Yusta Rodrigo, professeure à l’université Paris-8

Le thème : la guerre d’Espagne et la diffusion par le Figaro histoire des thèses néofranquistes de Pio Moa

La discussion:

  • Introduction (00:00)
  • La polémique lancée à l’été 2022 par le « Figaro histoire » (1:30)
  • Qui est Pio Moa, polémiste d’extrême droite et faux historien ? (2:20)
  • Un discours néofranquiste discrédité en Espagne (4:00)
  • Le contexte de publication: l’essor médiatique de lectures réactionnaires de l’histoire en Europe (6:35)
  • Quel positionnement pour les historiens et historiennes de métier face aux mensonges et aux outrances ? (9:25)
  • Attention: s’opposer à Pio Moa n’est pas faire le récit enchanté d’une gauche espagnole non violente ou irréprochable (12:30)
  • La présentation fallacieuse de Pio Moa comme ancien « homme de gauche » (16:40)
  • Décryptage de la vidéo en ligne d’Isabelle Schmitz (20:15): la responsabilité prétendument « totale » de la gauche dans la guerre civile
  • Calvo Sotelo, tout sauf un leader de la droite « modérée » (22:45)
  • L’influence de Staline grossièrement exagérée (25:10)
  • Le coup d’état nationaliste de juillet 1936 présenté fallacieusement comme « légitime défense » (27:30)
  • Le prétendu positivisme de Pio Moa et sa nullité méthodologique (29:45)
  • Le négationnisme pur et simple: le massacre de Badajoz et les violences nationalistes (32:00)
  • L’incroyable régression historiographique que tout cela représente, après l’établissement des faits dans les années 1980-1990 (34:30)
  • Pourquoi le discours néofranquiste trouve un écho dans la société espagnole ? (38:30)
  • Les autorités espagnoles et l’histoire de la guerre, avec la loi de 2007 dite de « mémoire historique » (41:50)
  • L’amnistie de 1977 en question (47:00)
  • Suggestions bibliographiques (48:40)

Note sémantique

  • Le terme « révisionnisme » utilisé à plusieurs reprises dans l’entretien vient du fait qu’il désigne, dans le contexte espagnol, une lecture faussée de l’histoire de la guerre d’Espagne allant à l’encontre du consensus scientifique. Longtemps employé en France pour qualifier de façon erronée les négationnistes de la Shoah, il est aujourd’hui largement écarté dans la mesure où toute écriture de l’histoire « révise » des certitudes antérieures, cf. école « révisionniste » en histoire soviétique, et discussion à (13:43).

 

Bibliographie

Présentation historiographique

Sur la guerre civile et la répression

  • Julián Casanova, De la calle al frente: el anarcosindicalismo en España 1931 – 1939, Barcelona, Crítica, 1997, 265 p.
  • Godicheau, François. La guerre d’Espagne: République et révolution en Catalogne (1936-1939). Odile Jacob, 2004.
  • Godicheau, François. Les mots de la guerre d’Espagne. Presses Univ. du Mirail, 2003.
  • Gomez Bravo, Gutmaro, Geografía humana de la represión franquista. Del golpe a la guerra de ocupación (1936-1941), Madrid, Cátedra. 2017
  • Bourderon Roger, La guerre d’Espagne. L’histoire, les lendemains, la mémoire, Paris, Taillandier, 2007.
  • Corrado, Danielle, et Viviane Alary, eds. La Guerre d’Espagne en héritage: entre mémoire et oubli, de 1975 à nos jours. Presses Univ Blaise Pascal, 2007.
  • Ledesma José Luis, « Qué violencia para qué retaguardia o la República en guerra de 1936 », Ayer. Revista de Historia Contemporánea, 2009, vol. 76, no 4, p. 83‑114.
  • Richards, Michael. A time of silence: civil war and the culture of repression in Franco’s Spain, 1936-1945. Cambridge university press, 1998.
  • Juliá, Santos (coord.), Víctimas de la guerra civil, Temas de Hoy, 1999
  • Espinosa Maestre, Francisco et al. (Coord.), Violencia roja y azul. España 1936-1950, Barcelona, Critica, 2010.
  • Preston Paul, The Spanish holocaust: inquisition and extermination in twentieth-century Spain, Londres, HarperPress, 2012, 700 p.
  • Graham Helen, The Spanish Republic at War, 1936-1939, Cambridge / New York, Cambridge University Press, 2002, 472 p. (existe aussi en espagnol)

Sur les femmes et la guerre civile:

  • Nash Mary, Rojas. Las mujeres republicanas en la guerra civil, Barcelona, Taurus, 1999.
  • Sill, Édouard, ed. ¡ Solidarias!: Les volontaires étrangères et la solidarité internationale féminine durant la guerre d’Espagne (1936-1939). Presses universitaires de Rennes, 2022.

Sur les communistes et l’Union soviétique en Espagne :

  • Elorza Antonio et Bizcarrondo Marta, Queridos camaradas: la Internacional Comunista y España ; 1919 – 1939, Barcelone, Planeta, 1999, 532 p.
  • Hernández Sánchez Fernando, Guerra o revolución: el Partido Comunista de España en la Guerra Civil, Barcelone, Crítica, 2010, 574 p.
  • Kowalsky Daniel, La Unión Soviética y la Guerra Civil española : una revisión crítica, Barcelone, Crítica, 2004, 534 p.

Sur le « révisionnisme » en Espagne et en Europe :

 

251. Histoire et historiographie d’Al-Andalus, avec Emmanuelle Tixier du Mesnil

L’invitée : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d’histoire médiévale (Paris-Nanterre)

Le livre : Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle, Paris, Seuil 2022

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Qu’est-ce qu’Al-Andalus ? (1:00)
  • Comment s’est construire l’image de l’Andalousie médiévale et de sa tolérance au XVIIIe siècle ? (3:00)
  • La place d’Al-Andalus dans les débats sur la nation espagnole aux XIXe-XXe siècle (7:30)
  • La dimension régionale de cette histoire (10:40)
  • À quoi ressemble la communauté savante étudiant Al-Andalus ? (11:45)
  • La montée d’une vision « démystificatrice » de cette histoire et ses implications politiques (13:20)
  • « Tolérance » vs coexistence (15:20)
  • Quelles sources pour comprendre les pratiques sociales ? (17:15) Comment les mettre en contexte ? (20:00)
  • Des termes comme « convivencia » ou « Reconquista » qui doivent être questionnés (21:50)
  • La périodisation d’Al-Andalus, plus compliquée qu’on ne le dit habituellement (24:20)
  • Pourquoi parler de « beau XIe siècle » ? (27:30)
  • Les principautés rivales des taifas : fragmentation politique mais vivacité culturelle (29:20)
  • L’ombre portée du califat disparu, et la question de la légitimité (32:00)
  • Puissance et vulnérabilité de ces royaumes (33:30)
  • La fluidité des catégories de pensée au XIe siècle (36:45)
  • L’identité arabe affirmée d’Al-Andalus (41:30)
  • Les choix d’écriture du livre (42:30)

Les conseils : La bibliomule de Cordoue (Lupano, 2021) ; Le destin (Youssef Chahine, 1997)

248. Passé familial, enquête historienne, avec Camille Lefebvre

L’invitée : Camille Lefebvre, directrice de recherche au CNRS

Le livre : À l’ombre de l’histoire des autres, Paris, éditions de l’EHESS, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00 :00)
  • À l’ombre de l’histoire familiale (1:00)
  • Un livre faisant suite à des enquêtes historiennes et familiales de plus en plus nombreuses (2:30)
  • Une démarche qui teste les limites du travail historique (6:00)
  • Les différentes strates de documentation et leurs ambiguïtés (8:00)
  • Les paradoxes du vrai et du faux des archives officielles et familiales (12:00)
  • Extrait : portrait de Mariano Peña Hernando, lu par Anna Kubišta (17:00)
  • Les surprises documentaires et biographiques en cours d’enquête (18:30)
  • Un rapport au passé intense à la génération des parents (26:30)
  • La question des langues, transmises ou non transmises, au cœur de l’enquête (28:00)
  • Une enquête nourrie par l’entraide et l’apprentissage d’autres historiographies (31:00)
  • Quatre familles confrontées à des logiques brutales de modernisation dans le dernier tiers du XIXe siècle (33:00)
  • Les rapports familiaux à la judéité et au communisme, longtemps très structurants (36:15)
  • Peut-on avoir peur de ce qu’on va trouver aux archives ? (41:00)

Les références citées dans l’émission :

  • Ivan Jablonka, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, Paris, Seuil, 2012.
  • Mark Mazower, Ce que mon père n’a pas dit. Un passé russe, Paris, Seuil, 2021.
  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Stéphane Audoin Rouzeau, Quelle histoire ! Un récit de filiation (1914-2014), Paris, EHESS-Gallimard-Seuil, 2013.
  • Jonathan Safran Foer, Tout est illuminé, 2003

Les conseils de Camille Lefebvre :

  • Collection « aparté » des éditions de l’EHESS
  • Jonathan Safran Foer, Tout est illuminé
  • Ruth Zylberman, 209 rue Saint-Maur, Paris Xe. Autobiographie d’un immeuble, Paris, Seuil, 2020 ; adapté du documentaire Les Enfants du 209 rue Saint-Maur

213. La fabrique du Mexique, avec Emmanuelle Perez-Tisserant et Romain Robinet

Les invité-e-s : Emmanuelle Perez-Tisserant, MCF à l’université de Toulouse ; Romain Robinet, MCF à l’université d’Angers

Le thème : bicentenaire de l’indépendance et colloque « fabrique du Mexique »

 

La discussion :

  • Les buts du colloque « la fabrique du Mexique » en lien avec un calendrier commémoratif, bicentenaire de l’indépendance et cinquième centenaire de la conquête (2:30)
  • Le complexité des commémorations et de leurs dates : 1810, 1821 ? (5:00)
  • Un parallèle indépendance grecque / indépendance mexicaine (10:00)
  • L’importance pour le Mexique des événements survenus en Espagne : occupation napoléonienne, constitution de Cadix (12:00)
  • Quelles formes commémoratives dans le Mexique contemporain ? (17:00)
  • Intermède musical : Agustin Lara, Vera Cruz (21:45)
  • Organiser un colloque au temps du coronavirus, inventer des formes d’interactivité à distance et en numérique (22:45)
  • Qui sont les « mexicanistes » et quel est leur ancrage géographique ? (28:00)
  • Une historiographie qui enjambe les coupures traditionnelles entre périodes et disciplines ? (31:00)
  • Des catégories comme « indigènes » à questionner (35:00)
  • Quels effets de la situation difficile du Mexique contemporain, du point de vue de la criminalité notamment, sur la recherche ? (37:00)
  • Intermède musical : Mexican Institute of Sound, Mexico (40:00)
  • La force des modèles narratifs issus du XIXe siècle (41:00) et réinterprétés au XXe siècle (42:00)
  • L’importance de l’identité indigène et métissée au Mexique (44:00)
  • Vers une « histoire partagée » Mexique / États-Unis ? (46:30)

Les conseils de lecture :

  • Annick lampérière, entre dieu et le roi la république
  • Jérôme baschet, défaire la tyrannie du prédent
  • Magazine Nexos « el mito de la conquista »
  • Dicta blanda politics work culture in mexico 1938

158. Royalistes de tous les pays, unissez-vous ! le carlisme au XIXe siècle avec Alexandre Dupont

L’invité : Alexandre Dupont, maître de conférences à l’université de Strasbourg

Le livre : Une internationale blanche. Histoire d’une mobilisation royaliste entre France et Espagne dans les années 1870, Paris, éditions de la Sorbonne, 2020.

La discussion :

  • Comment devient-on historien du légitimisme et du royalisme ? (1’)
  • Le paradoxe d’une étude sur des « vaincus » de l’histoire (2’) qui mobilise le concept d’« économie morale » (3’15)
  • Qu’est-ce que le « carlisme » espagnol, avec sa vision du monde contre-révolutionnaire au XIXe siècle ? (5’15)
  • L’Espagne est-elle à contretemps des évolutions politiques européennes à l’époque ? (8’)
  • Le contexte des années 1870 et l’arrière-plan de tentatives monarchistes en France (10’)
  • Le concept d’« internationale blanche » et son insertion dans les logiques transnationales du XIXe siècle (11’45)
  • L’importance fondamentale du catholicisme dans cet internationalisme monarchiste (13’40)
  • Une mobilisation appuyée sur des réseaux d’exilés (16’45)
  • Comment on franchit la frontière pyrénéenne au XIXe siècle, notamment pour la contrebande d’armes, observatoire de l’illégalité (18’15)
  • Les éclairages apportés par le travail sur la question des politisations populaires au XIXe siècle (21’30)
  • L’engagement de familles de la noblesse dans le carlisme (24’20), lié notamment à l’expérience des zouaves pontificaux dans les années 1860 (25’40)
  • La difficile quantification de groupes qui entendent peser sur l’opinion publique (27’15)
  • Quels regards, quelles éventuelles complicités, des autorités françaises vis-à-vis du carlisme ? (29’30)
  • Une mobilisation carliste qui a plus d’argent que l’internationale ouvrière ! (31’)
  • Les engagements armés en Espagne et la déception qu’ils suscitent parfois (33’30)
  • La mémoire de 1808 et les ambiguïtés des relations franco-espagnole au XIXe siècle (35’20)
  • Comment expliquer l’échec de ce mouvement monarchiste ? (37’)
  • Dans quelle mesure le franquisme, en 1936, s’appuie-t-il sur ces traditions politiques ? (38’40)
  • Conseils de lecture (40’)

 

Les références citées dans l’émission :

  • Sylvie Aprile, Le siècle des exilés. Bannis et proscrits, de 1789 à la Commune, Paris, CNRS Éditions, 2010
  • Maurice Agulhon, La République au village, Paris, Seuil, 1979.
  • Luc Boltanski, La souffrance à distance. Morale humanitaire, médias et politique, Paris, Gallimard, « Folio », 2e éd., 2007.
  • Jordi Canal, « Guerres civiles en Europe au XIXe siècle, guerre civile européenne et Internationale blanche » dans Zúñiga Jean-Paul (dir.), Pratiques du transnational. Terrains, preuves, limites, Paris, Centre de Recherches Historiques, 2011, p. 57-77.
  • Nicolas Delalande, La Lutte et l’entraide. L’Âge des solidarités ouvrières, Paris, Seuil, « L’univers historique », 2019.
  • Delphine Diaz, Un asile pour tous les peuples ? Exilés et réfugiés étrangers dans la France du premier XIXe siècle, Paris, Armand Colin, 2014.
  • Arthur Hérisson, « Une mobilisation internationale de masse à l’époque du Risorgimento : l’aide financière des catholiques français à la papauté (1860-1870) », Revue d’Histoire du XIXe siècle, 52, 2016/1, p. 175-192.
  • Hervé Mazurel, Vertiges de la guerre. Byron, les philhellènes et le mirage grec, Paris, Les Belles lettres, 2013
  • Jeanne Moisand, « Que faire d’exilés indésirables ? Les cantonalistes espagnols en Algérie française (1874) », Diasporas, 33 | 2019, 159-172.
  • Florencia Peyrou, « The role of Spain and the Spanish in the creation of Europe’s transnational democratic political culture, 1840–70 », Social History, 40/4, 2015, p. 497-517.
  • Simon Sarlin , Le Légitimisme en armes. Histoire d’une mobilisation internationale contre l’Unité italienne, Rome, École française de Rome, coll. B.E.F.A.R., 2013.
  • Edward P. Thompson, « The Moral Economy of the English Crowd in the Eighteenth Century  », Past and Present, n°50, 1971
  • Eugen Weber, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale (1870-1914), Paris, Fayard, 1983.

Les conseils de lecture :

102. Le siècle d’or espagnol à l’écran: Alatriste, avec Alexandre Jubelin et Mehdi Girard

Le film : Alatriste (2006) d’Agustin Diaz Yanes, d’après les romans d’Arturo Perez Reverte

La discussion avec Alexandre Jubelin (podcast Le collimateur) :

  • Une adaptation des romans d’Arturo Perez-Reverte, qui représente le siècle d’or espagnol et ses guerres
  • Les guerres menées aux Pays-Bas comme arrière-plan du film
  • Une représentation de la guerre à l’époque moderne, dans ses différentes formes (siège, bataille…)
  • La façon dont le film fait des allusions visuelles aux tableaux de Velasquez
  • La représentation des armes, des détails matériels, particulièrement juste
  • Intrigues de cour et jeux nobiliaires
  • La bataille de Rocroi (1643), fin des mythiques « tercios » espagnols

La suite de la discussion avec Mehdi Girard (étudiant en histoire) :

  • L’intérêt du film
  • Le parcours du comte-duc d’Olivares, et sa représentation plutôt positive dans l’œuvre, comme ministre réformateur / rationalisant l’État
  • Un siècle d’or espagnol également montré dans ses splendeurs artistiques, à travers l’évocation de la rivalité entre les écrivains Quevedo et Góngora

Pour aller plus loin:

  • Les romans d’Arturo Perez Reverte
  • Bartolomé Bennassar, Un siècle d’or espagnol (vers 1525-vers 1648), Paris, Robert Laffont, 1982.
  • B. Lavallé, L’Amérique espagnole, de Colomb à Bolivar, Paris, Belin, 1993

 

65. Bibliothèque idéale et participative (2) : Temps modernes

Second épisode d’une série réalisée grâce aux contributions des auditrices et des auditeurs du podcast, qui ont envoyé un bref éloge d’un livre d’histoire les ayant marqués. Dans ce deuxième volet est évoquée dans sa diversité ce qu’on a coutume d’appeler l’époque moderne : les Espagnols au “nouveau monde”, l’esclavage aux Antilles, la Fronde, les guerres de religion, l’affaire Calas…

Vous pouvez écouter la première émission portant sur l’histoire antique et médiévale, et la troisième sur l’époque contemporaine et l’historiographie.

Les livres conseillés:

  • Bartolomé et Lucile Bennassar, 1492, Un monde  nouveau ?, Paris, Perrin, 1991 (par Stéphane Descazeaux)
  • Bernal Diaz del Castillo, Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne, Paris, La Découverte, 2009 (par Marc Jégou)
  • Nathan Wachtel, La vision des vaincus. Les Indiens du Pérou devant la conquête espagnole, 1530-1570 (par André Loez)
  • Frédéric Régent, La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions (1620-1848), Paris, Grasset, 2007 (par Muriel Descas-Ravoteur)
  • Tyler Anbinder, La cité des rêves. New York, une histoire de 400 ans, Paris, Fayard, 2018 (par tolosamedia2)
  • Mike Dash, L’archipel des hérétiques. La terrifiante histoire des naufragés du Batavia, Paris, JC Lattès, 2002  (par Vincent Truffier-Blanc)
  • Robert Mandrou, Introduction à la France moderne 1500-1640, Paris, Albin Michel, 2e éd. 1998 (par Olivier Jandot)
  • Arlette Jouanna, Le devoir de révolte. La noblesse française et la gestation de l’État moderne, 1559-1661, Paris, Fayard, 1989 (par Fabien Lévy)
  • Janine Garrison, L’Affaire Calas, miroir des passions françaises, Paris, Fayard, 2004 (par Julie Duprat)
  • Lucien Bély, La société des princes, Paris, Fayard, 1999 (par Noémie Arnaud)
  • Sophie Vergnes, Les Frondeuses. Une révolte au féminin (1643-1661), Seyssel, Champ Vallon, 2013 (par Clara Coudon)
  • Edmond Dziembowski, La guerre de sept ans, Paris, Perrin, 2015 (par Gwendal Piégais)