225. Dostoïevski, avec Marguerite Souchon

L’invitée : Marguerite Souchon, professeure en classe préparatoire

Le livre : Le dieu de Dostoïevski, Paris, Première partie, 2021.

La discussion :

  • Le choix d’un livre léger pour aborder un auteur compliqué (1:40)
  • Le bilan du bicentenaire de Dostoïevski (3:40)
  • Un auteur assez central en France, paradoxalement au vu de sa détestation du pays ! (5:35)
  • Origines sociales et préoccupations du servage (6:50)
  • Un succès précoce avec Les pauvres gens en 1846 (10:00)
  • Politisation et arrestation en 1849 (17:00)
  • Un retour compliqué du bagne, avec un voyage en Europe et une rupture avec l’occident (19:30)
  • Le positionnement complexe de Dostoïevski dans le débat occidentalistes / slavophiles (22:00)
  • Une passion religieuse, loin pourtant de l’Église orthodoxe (26:30)
  • La sensibilité de Dostoïevski à la question sociale (29:30)
  • Les démons, description critique des révolutionnaires russes (31:45)
  • Tchernychevski, un contre-modèle pour Dostoïevski (35:00)
  • Les sens d’un autre grand roman, L’idiot (38:00)
  • La réception de Dostoïevski et de ses romans (42:00)
  • Quels rapports avec la censure et avec les autorités ? (44:00)
  • Quels usages de Dostoïevski en URSS ? (46:10)
  • Par quoi commencer sa lecture ? (49:00)

224. L’empire russe et soviétique, avec Sabine Dullin

L’invitée : Sabine Dullin, professeure des universités à Sciences Po Paris

Le livre : L’ironie du destin. Une histoire des Russes et de leur empire (1853-1991), Paris, Payot, 2021.

La discussion :

  • Où en sont les études russes en France aujourd’hui ? (1:30)
  • Une lecture impériale et continuiste de l’histoire russe (4:40)
  • Les choix d’écriture du livre, une synthèse maniable (7:10)
  • La guerre de Crimée, révélatrice des dilemmes structurants de l’histoire russe : réformer, conquérir (9:15)
  • L’antisémitisme et la question juive, un enjeu récurrent de part et d’autre de la Révolution (13:00)
  • Les contestations de l’empire à la fin du XIXe siècle, politiques et nationales à la fois (19:00)
  • La décennie précédant la Grande Guerre, et l’espoir d’une stabilisation (22:00)
  • La parenthèse démocratique de 1917 et l’assemblée constituante (26:15)
  • La fragilité de la frontière ouest de l’URSS après la guerre civile telle que les bolcheviks la perçoivent (29:00)
  • Les origines extérieures du « Grand Tournant » stalinien, et l’imbrication entre réformes internes et politique étrangère (33:30)
  • La Seconde Guerre mondiale, remporté malgré Staline, ou grâce à lui ? (37:00)
  • Une « puissance pauvre » au lendemain de la guerre (41:30)
  • Gorbatchev, réformateur mais aveugle aux enjeux nationaux (45:35)
  • Conseil littéraire (48:35)

Références citées dans l’émission, et conseil de lecture :

  • Bibliographie en ligne établie par Sabine Dullin (pdf)
  • Oleg Khlevniuk, Staline, Paris, Gallimard, « Folio histoire », 2019.
  • L’ironie du sort (Elgar Riazanov 1975)
  • Vassili Axionov, Une saga moscovite

220. L’archéologie en questions, avec Anne Lehoërff

L’invitée : Anne Lehoërff, archéologue, professeure à CY université, présidente du CNRA

Le livre : Dictionnaire amoureux de l’archéologie, Paris, Plon, 2021.

La discussion :

  • Comment le dictionnaire a été conçu et comment il a été écrit (1:20)
  • Un livre sur la dimension personnelle de l’archéologie, et le rapport aux matières telles que le bronze, la céramique… (2:45)
  • L’importance de considérer tout le passé humain, et donc de mettre à distance le concept de « (grande) civilisation » (4:35)
  • Qu’est-ce qu’une civilisation « moins visible » ? (6:20)
  • L’exemple des trous de poteaux (7:00)
  • La question d’une évolution « linéaire » des sociétés humaines (7:45)
  • Quels sont les sous-entendus idéologiques des gens qui présentent des vestiges archéologiques comme extra-terrestres ? (10:00)
  • Les changements de la discipline archéologique, depuis l’époque d’un « patron » sur « son » chantier (12:00) ; la sensibilisation à la question des violences ou des abus sexuels (14:00)
  • Les atteintes aux matériaux archéologiques par les détectoristes ou les pilleurs (15:00) mais aussi au moment de la fouille ou de la découverte (exemple d’Ötzi, 16:00)
  • La part du hasard dans la découverte archéologique (19:00)
  • Les rapports entre histoire et archéologie (22:00)

Questions des auditrices et des auditeurs

  • « Comment mieux intégrer l’archéologie dans les cours au secondaire, et ce, pas seulement pour les (rares) cours d’antique restants? » (26:30)
  • « On parle souvent du rôle des engrais (acidifiant ou alcalinisant) dans la détérioration des artefacts et je me demandais si c’est vraiment un pbm ou si c’est anecdotique ? » (28:00) Plus largement, la préservation exceptionnelle d’artefacts dans des milieux extrêmes (30:00)
  • « Est-ce qu’on sait de combien d’animaux étaient composées les fermes néolithiques, et de quelle espèce : mouton, cochon, chèvres, vaches ; ou tout ensemble ? » (31:00)
  • « L’archéologue, du fait des matériaux étudiés, doit-il fait preuve d’une plus grande imagination que son collège historien pour déterminer la vérité historique ? » (32:00)
  • « À quel point Indiana Jones est éloigné du métier d’archéologue ? » (34:20)
  • « L’archéologue est-il confronté à un dilemme moral lorsqu’il ouvre une tombe (respect des morts) et lorsqu’il prélève de l’ADN (respect de l’intégrité du corps) ? » (36:20)
  • « Existe-il un changement de paradigme, postcolonial, du domaine ? Que faire avec les œuvres trouvées et qu’en est-il de leur lien avec le lieu où elles sont découvertes ? » (39:00)
  • « Selon vous, qu’est-ce qui fait un bon musée ou une bonne exposition archéologique ? » (40:15)
  • « Existe-t-il encore beaucoup de sites à fouiller en Europe occidentale ? » (42:00)
  • « Est-ce qu’on va trouver un jour un moustique dans de l’ambre pour faire Jurassic park ? »

Le conseil de film : The Dig (Simon Stone, 2021)

219. Exilés et réfugiés en Europe, avec Delphine Diaz

L’invitée : Delphine Diaz, MCF à l’université de Reims

Le livre : En exil. Les réfugiés en Europe de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, Gallimard, Folio histoire, 2021.

La discussion :

  • Une synthèse sur la question de l’exil (1:20)
  • Un livre individuel mais ancré dans des recherches collectives : le programme « asileurope » et le Musée national de l’histoire de l’immigration (3:00)
  • Comment articuler restitution des phénomènes collectifs et parcours de vie individuels ? (6:30)
  • Les termes désignant les phénomènes décrits dans le livre : exilés, émigrés, réfugiés, déportés… (10:00) avec des mots qui changent de sens (13:30)
  • Quand cesse-t-on d’être un exilé ? (16:45)
  • Le tournant dans les perceptions et les politiques des années 1870, qui associe les exilés à un danger et à une menace (18:50)
  • L’importance de la conjoncture économique dans les phénomènes de fermeture et de rejet, dans les années 1880 mais aussi 1930 ou 2010 (22:20)
  • Quelles différences dans les formes d’accueil, entre Grande-Bretagne, France, Belgique ou Suisse ? (24:20)
  • Qu’apprend le XXe siècle à une spécialiste du XIXe sur ces questions ? (27:45)
  • En creux, une histoire de la modernisation des États, des techniques de police et de gouvernement (30:15) (extrait de la Chartreuse de Parme : le passeport de Fabrice del Dongo)
  • La question de l’apatridie au lendemain de la Grande Guerre (32:00)
  • À travers l’exil des républicains espagnols, la dimension personnelle du travail (35:00)
  • Un symptôme de l’échec ou de l’incapacité des États : la conférence d’Évian en 1938 (37:30)
  • Après la Seconde Guerre mondiale (voir l’émission avec Eric Jennings), les difficultés de l’Europe en 1945, un « violent peacetime » (Peter Gattrell) pour les réfugiés (40:00)
  • La formalisation juridique de la question après 1945 (42:45)
  • Les questions actuelles et leur complexité (45:00)Le conseil de lecture :

     

216. Écrire son parcours de recherche, avec Claire Zalc

L’invitée : Claire Zalc, directrice de recherche au CNRS, et directrice d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)

Le livre : Z ou souvenirs d’historienne, Paris, éditions de la Sorbonne, 2021.

La discussion :

  • Un genre relativement nouveau, l’autobiographie scientifique, écrite au départ pour une HDR (1:00)
  • Un texte écrit fin 2015, publié en 2020, et traversé par la question du présent et de l’historicité de l’historienne (4:00)
  • Un texte construit en écho à celui de Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance (7:45)
  • Une dimension ludique, y compris et surtout dans le travail quantitatif (11:00)
  • La dimension infra-ordinaire du métier (13:15)
  • L’enquête menée autour de Lens, et ses points de départ (15:15)
  • Un terrain qui conduit à aborder la Seconde Guerre mondiale (19:00)
  • Un processus d’écriture à deux avec Nicolas Mariot (21:30)
  • Un travail commun d’archives (26:20)
  • Parmi les questions structurantes de l’enquête : qu’est-ce qu’être Juif et comment sont fixées les identités ou limites des groupes (29:00)
  • La quantification comme outil (31:20)
  • Les difficultés de la publication et de la réception (32:00)
  • Les prolongements de l’enquête et les nouvelles questions posées (35:20) dont le travail sur la micro-histoire de la Shoah (37:30)
  • Le projet Lubartworld et ses enjeux (39:00), un projet de recherche avec ses contraintes particulières (41:00)

Les références citées dans l’émission :

  • Alain Dewerpe, Charonne, 8 février 1962 : anthropologie historique d’un massacre d’État, Paris, Gallimard, 2006
  • Ivan Jablonka, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus. Enquête, Paris, Seuil, 2012.
  • Daniel Mendelsohn, Les Disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Nicolas Mariot et Claire Zalc, Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre, Paris, Odile Jacob, 2010.
  • Claire Zalc, Tal Bruttmann, Ivan Ermakoff, Nicolas Mariot (Éd.), Pour une micro-histoire de la Shoah, Paris, Seuil, 2012.

215. Les Annales, tournant réflexif, avec Vincent Azoulay, Camille Lefebvre et Antoine Lilti

 

Les invité-es : Vincent Azoulay, Camille Lefebvre et Antoine Lilti, directeur et membres du comité de rédaction des Annales, Histoire, Sciences sociales

Le numéro : Autoportrait d’une revue (Annales Histoire, Sciences sociales, 75/3-4, 2020). Voir les compléments de lecture en ligne.

La discussion :

  • L’esprit de ce numéro « autoportrait », ni bilan ni programme, qui cherche à faire le point sur les évolutions de la revue (1:45)
  • Le choix d’articles tous écrits de façon collective (6:00)
  • Un numéro pensé de façon cohérente, ce qui se complique à l’heure de la lecture en ligne article par article (7:45)
  • Une tonalité réflexive et parfois autocritique (11:15)
  • Un effort d’objectivation statistique de ce que publient les Annales (17:00) et de qui compose son comité (19:00)
  • Retour sur un épisode important dans la vie de la revue, le « tournant critique », à la fin des années 1980 (20:00) et le rôle joué par Bernard Lepetit (25:00)
  • L’ouverture plus récente de la revue à des aires culturelles non européennes (28:00)
  • Le trajet d’un texte soumis à la revue (33:00)
  • L’enjeu important de la traduction en anglais désormais intégrale (37:45)
  • L’importance du travail éditorial dans la production du savoir (42:00)
  • Discussion sur un passage de la revue portant sur le rapport histoire / littérature (46:00)
  • Quel rapport au présent et au politique dans une revue savante ? (50:00)

212. Écrire l’histoire du capitalisme, avec Pierre François et Claire Lemercier

Les invité-e-s : Pierre François, directeur de recherche en sociologie au CNRS ; Claire Lemercier, directrice de recherche en histoire au CNRS

Le livre : Sociologie historique du capitalisme, Paris, La découverte, 2021.

La discussion :

  • La genèse d’un livre qui est un manuel et se veut accessible, mais ne se limite pas à ce format (2:15)
  • Un livre qui assume de ne pas être écrit pour les économistes ni avec leur type de formalisation (5:30)
  • Le capitalisme, un objet pouvant susciter l’unité des sciences sociales ? (8:00)
  • Que met-on sous le terme « capitalisme » ? (9:45)
  • Pourquoi peut-on situer l’entrée du capitalisme à la fin du XVIIe siècle ? (14:00)
  • Une lecture non techniciste de cette genèse du capitalisme (16:15)
  • La place du travail contraint et des colonies « laboratoires » du capitalisme (ou non) à l’époque moderne (19:00)
  • Pas d’incompatibilité entre Ancien régime et capitalisme ! (21:15)
  • Les trois âges du capitalisme (23:20)
  • L’âge de l’usine, entre 1880 et 1980 environ (26:30)
  • Pourquoi le passage à l’âge de la finance, au début des années 1980 (28:00)
  • Les conflits comme moteurs de cette histoire (31:00)
  • La place de l’État dans l’histoire du capitalisme (36:30)
  • Pourquoi le libéralisme de 2021 n’est pas celui de 1821 (39:00)
  • Quelle place pour l’événement dans les trois âges du capitalisme ? (40:15)
  • Une conjonction de tournants entre 1860 et 1890 ? (43:00)

 

Les conseils de fin d’émission :

210. Les prénoms, la guerre, l’histoire, avec Baptiste Coulmont et Nicolas Todd

Les invités :

  • Baptiste Coulmont, professeur de sociologie à l’ENS-Saclay
  • Nicolas Todd, chercheur au centre Roland Mousnier

La publication : « Naming for Kin during World War I: Baby Names as Markers for War », The Journal of Interdisciplinary History (2021) 52 (1): 55–67 (résumé en français) 

La discussion :

  • L’histoire s’intéresse-t-elle assez aux prénoms ? (1:30)
  • L’origine de l’étude, une attention aux orphelins de la Grande Guerre (3:25)
  • Une sur-transmission des prénoms des pères au début de la guerre en 1914… (6 :15)
  • …mais qui ne s’observe pas pour l’ensemble des hommes mobilisés (7:30)
  • Le prénom, un marqueur du deuil ? (9:50)
  • Comment on travaille sur les données numériques massives ? (11:30)
  • La base de données collaborative qui a servi de source à l’enquête, et les perspectives ouvertes par des bases comme celle des « morts pour la France » (13:50)
  • La recherche de Nicolas Todd sur les effets psychologique de la guerres chez les orphelins (15:30)
  • L’espérance de vie plus faible des orphelins prénataux (20:00)
  • Que fait la Grande Guerre aux modes de nomination, aux choix de prénoms ? (22:15)
  • Quels autres événements historiques ont déclenché des changements de prénoms ? (25:00)
  • Et ceux comme la Révolution française ou la naissance de l’URSS qui créent de nouveaux prénoms ? (26:00)
  • Les cycles temporels de retour ou de chute des prénoms (28:20)
  • La nomination suivant les parrains ou marraines, une pratique traditionnelle (30:00)
  • Le sens et l’apparition du binôme nom-prénom au Moyen âge (32:00)
  • Enjeux identitaires et conflictuels des prénoms (33:30)
  • Les trajectoires de familles immigrées lisibles sur plusieurs générations à travers les prénoms (35:30)
  • Esclavage et abolition, des phénomènes marquants pour les prénoms et changements d’identité (38:45)
  • Pourquoi s’intéresser au prénom en lien avec les propriétés sociales des individus (40:00)

 

Les références citées dans le podcast :

  • Baptiste Coulmont et Patrick Simon, « Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ? », Population et Sociétés, n°565, avril 2019, p.1-4
  • Todd, N., Valleron, A. J., & Bougnères, P. (2018). The naming of orphans in France during World War One: A study of a nationwide cohort of pupilles de la Nation. Historical Methods, 51(2), 82-91.
  • Todd, N., Valleron, A. J., & Bougnères, P. (2017). Prenatal loss of father during World War One is predictive of a reduced lifespan in adulthood. Proceedings of the National Academy of Sciences, 114(16), 4201-4206.

 

Les conseils de lecture :

  • John Levi Martin, Thinking Through Statistics, University of Chicago Press, 2021.
  • Richard McElreath, Statistical Rethinking. A Bayesian Course with Examples in R and STAN, Routledge, 2020.

209. L’ordinaire de la Saint-Barthélemy, avec Jérémie Foa

L’invité : Jérémie Foa, maître de conférences à Aix-Marseille Université (laboratoire TELEMMe)

Le livre : Tous ceux qui tombent, Visages du massacre de la Saint-Barthélémy, Paris, La découverte, 2021.

La discussion :

  • Une approche de la Saint-Barthélémy non par le haut mais par ses acteurs ordinaires et leurs pratiques (1:30)
  • La volonté de retrouver les victimes, leurs noms, de les faire revenir au jour par l’écriture, dans la lignée de Michelet (5:00)
  • Une dimension morale dans un travail qui dénonce des tueurs et redonne un nom aux personnes massacrées (6:40)
  • Nommer pour ne pas essentialiser « le peuple » ou « les Parisiens » (8:00)
  • Les tueurs, leur insertion sociale et confessionnelle (10:30)
  • Le travail dans les archives, au croisement de la méthode et du hasard (12:30)
  • Une archéologie de la Saint-Barthélemy est-elle possible ? (15:00)
  • La Saint-Barthélemy préparée sans être préméditée (17:30)
  • Un livre traversé par les échos de violences extrêmes plus récentes, des guerres mondiales au Rwanda (21:20)
  • Intermède musical (25:30) : « Elo Hi (canto nero) » de Goran Bregovic, interprété par Ofra Haza pour la bande originale de La Reine Margot (1994)
  • Après l’événement : le massacre saisi par le droit (27:00)
  • Les voisins ne sont pas seulement des tueurs (30:45)
  • L’ordinaire de la Saint-Barthélemy, dévoilé par des archives qui n’évoquent pas directement le massacre (31:45)
  • Vers une cartographie historique de la Saint-Barthélemy, pour prendre le « tournant spatial » des sciences sociales ? (35:00)
  • La présence de la Seine dans le livre, et en filigrane du 17 octobre 1961 (36:30)
  • L’impunité des tueurs, insérés dans les réseaux de la Cour (39:45)
  • Quel dialogue avec l’historiographie américaine sur ces questions ? (43:00)

Les références citées durant l’émission :

  • Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu, la violence au temps des troubles de religion, vers 1525-vers 1610, Seyssel, Champ Vallon, 1990.
  • Denis Crouzet, Le haut cœur de Catherine de Médicis, Paris, Albin Michel, 2005.
  • Hélène Dumas, Le Génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda, Paris, Le Seuil, coll. « L’univers historique », 2014.
  • Nicolas Mariot, « Faut-il être motivé pour tuer ? Sur quelques explications aux violences de guerre », Genèses, 2003/4 (n°53), p. 154-177.
  • Nicolas Mariot (et al.), « L’ordinaire de la guerre », Agone, 2014/1 (n° 53)
  • Philippe Sands, The Ratline. Love, Lies and Justice on the Trail of a Nazi Fugitive, Londres, Weidenfeld & Nicolson, 2020.

Les conseils de fin d’émission :

  • Karl Jacoby, L’esclave qui devint millionnaire. Les vies extraordinaires de William Ellis, Toulouse, Anacharsis, 2018.
  • Saint-Germain ou la négociation, téléfilm de Gérard Corbiau (2003) d’après le roman de Francis Walder (1958).

208. L’histoire soviétique au miroir de la psychiatrie, avec Grégory Dufaud

L’invité : Grégory Dufaud, historien spécialiste de l’URSS

Le livre : Une histoire de la psychiatrie soviétique, Paris, éditions de l’EHESS, 2021.

 

La discussion :

  • Le premier sujet de recherche de Grégory Dufaud, les Tatars de Crimée (1:10)
  • Les contradictions qu’ils illustrent entre projet bolchevik et construction nationale (4:00)
  • Le déplacement de la recherche vers la psychiatrie soviétique (7:00)
  • L’organisation non chronologique du livre (10:00)
  • Une histoire de l’URSS ayant dépassé les paradigmes « totalitaire » et « révisionniste » (12:00)
  • La convergence partielle entre les préoccupations des bolcheviks et celles de certains psychiatres (16:00)
  • Le dénuement matériel de la psychiatrie soviétique (18:00)
  • Les liens entre fragilité sociale et fragilité psychique (19:30)
  • Comment les psychiatres soviétiques ont traversé les épisodes répressifs ? (22:30)
  • La place de la psychanalyse en URSS (24:00)
  • L’URSS plus ouverte aux échanges qu’on ne l’imagine parfois (26:45)
  • Par quelles sources approcher le quotidien des patients et internés ? (31:00)
  • Un extrait de film de Dziga Vertov
  • L’asile psychiatrique, espace paradoxal de liberté au plan politique ? (35:00)
  • Mais la réalité des internements forcés de l’ère brejnevienne (38:00)
  • Un travail mené en parallèle avec la publication du dernier livre de Larissa Zakharova, De Moscou aux terres plus lointaines (44:30)

Les conseils de lecture

  • Ilf et Petrov, Le veau d’or
  • Romans noirs d’Arkady et Gueorgy Vaïner,