Podcast: Play in new window | Download
S'abonner : Apple Podcasts | Spotify | Android | Deezer | RSS | More
L’invité : Emmanuel Droit, professeur d’histoire à Sciences Po Strasbourg
Le livre : Les polices politiques du bloc de l’est, à la recherche de l’internationale tchékiste 1955-1989, Paris, Gallimard, 2019.
La discussion :
- Le projet de réaliser une histoire transnationale des polices politiques du bloc de l’est (1’45)
- Les lacunes documentaires liées aux destructions d’archives (4’)
- Les défis pratiques de l’histoire transnationale : apprendre la langue polonaise pour lire les sources ! (5’30)
- Le travail spécifique sur des sources bureaucratiques à la fois arides et révélatrices (8’)
- La notion de « bloc de l’est » qu’il faut en partie questionner, ou déconstruire (10’)
- La Tchéka, née en 1917, et référence mobilisée dans les années 1950 afin notamment de mettre à distance les politiques répressives staliniennes (11’40)
- La mise en place des polices politiques en Europe de l’est après 1945, de façon différenciée suivant les pays
- L’image du tchékiste, parfait communiste
- L’articulation entre dimensions socialiste, policière et patriotique de leur identité (20’)
- Le tournant de la fin des années 1960, après le Printemps de Prague et avec la hausse des voyages au sein du bloc de l’est (22’30)
- Une période qui remet en question l’image d’immobilisme ou de stagnation à l’est dans les années 1970, si l’on essaie de penser les futurs non advenus et de ne pas raconter l’histoire par la fin (26’)
- L’exportation des pratiques policières dans le Tiers-Monde, au temps de la guerre froide globale : Cuba, Nicaragua, Yemen… (28’30)
- Le défi du terrorisme international dans les années 1970, et l’ambiguïté des pays de l’est à son égard (31’)
- La tension dans la pratique tchékiste entre le secret et l’affichage (33’)
- Le fossé mémoriel entre Russie et Europe de l’est sur a question (35’)
- Comment penser le passé de la RDA aujourd’hui, sans nostalgie ni simplifications faisant de la Stasi la seule composante de cette expérience ? (38’30)
Le conseil de lecture : Chris Kraus, La fabrique des salauds. Trad. de l’allemand par Rose Labourie. Belfond, 2019.

La discussion : le choix de travailler sur l’Algérie coloniale (à 2 minutes environ), l’objet du livre: les socialistes en Algérie, des colonisateurs de “bonne volonté” selon l’expression d’un acteur de l’époque (3’30) les particularités de la région d’Oran, terrain de l’enquête (6′), les types de sources utilisées, en l’absence des archives locales du parti (8′), la démarche prosopographique (10’30), le portrait plus nuancé qu’on ne l’écrit habituellement des militants du parti (13′), les violences qui émaillent la vie politique dans l’Algérie de l’entre-deux-guerres (15’45), l’importance de la guerre d’Espagne dans la vie d’Oran toute proche et peuplée d’une forte communauté d’immigrés espagnols (17’30), le projet de Réforme Blum-Viollette en 1936 et l’enthousiasme qu’il suscite du côté algérien (20′), les possibilités de rencontre au sein de la S.F.I.O. entre Français et Algériens ainsi que leurs limites (23′), les difficultés croissantes des socialistes face à l’irruption du nationalisme algérien dans les années 1940 et 1950, autour des émeutes et violences de Sétif et Guelma (1945) en particulier (25’20), l’importance du livre pour réfuter les tendances nostalgiques qui mythifient “l’effort colonial” de la France en Algérie (29’40).