245. Urbex, archives et sciences sociales, avec Nicolas Offenstadt

Pétition à signer pour défendre la possibilité de la recherche à la BNFL’invité: Nicolas Offenstadt, maître de conférences à l’université Paris-I

Le livre: Urbex. Le phénomène de l’exploration urbaine décrypté, Paris, Albin Michel, 2022.

La discussion:

  • Introduction (00:00)
  • Un intérêt croissant pour l’urbex (1:00)
  • Généalogie de l’urbex, depuis la fascination pour les ruines jusqu’à l’archéologie industrielle (3:00)
  • L’urbex, fruit des réseaux sociaux où se construisent des communautés dans les années 2000 (6:45)
  • Le milieu de l’urbex, à la fois libertaire et normé (10:25)
  • Leave footprints, take photos, le mantra de l’urbex (13:15)
  • Le discours politique de l’urbex: accès à une ville moins cadenassée ? (17:00)
  • L’urbex risque-t-elle de faire porter un regard romantique sur un passé industriel difficile ? (21:00)
  • Le lieu d’un possible croisement disciplinaire au sein des sciences sociales (géographie, sociologie, urbanisme, archéologie, histoire…) (25:00)
  • Que peut-on faire des archives trouvées en urbex ? (27:15)
  • Les aspects concrets d’une urbex: équipement, risques, etc. (33:45)
  • La pire frayeur en urbex (37:00)
  • Le plus impressionnant: la salle d’archives (40:00)
  • Le lieu pas encore urbexé (43:20)

Les références citées dans l’émission (par ordre d’apparition):

83. Polices politiques du bloc de l’est, avec Emmanuel Droit

L’invité : Emmanuel Droit, professeur d’histoire à Sciences Po Strasbourg

Le livre : Les polices politiques du bloc de l’est, à la recherche de l’internationale tchékiste 1955-1989, Paris, Gallimard, 2019.

La discussion :

  • Le projet de réaliser une histoire transnationale des polices politiques du bloc de l’est (1’45)
  • Les lacunes documentaires liées aux destructions d’archives (4’)
  • Les défis pratiques de l’histoire transnationale : apprendre la langue polonaise pour lire les sources ! (5’30)
  • Le travail spécifique sur des sources bureaucratiques à la fois arides et révélatrices (8’)
  • La notion de « bloc de l’est » qu’il faut en partie questionner, ou déconstruire (10’)
  • La Tchéka, née en 1917, et référence mobilisée dans les années 1950 afin notamment de mettre à distance les politiques répressives staliniennes (11’40)
  • La mise en place des polices politiques en Europe de l’est après 1945, de façon différenciée suivant les pays
  • L’image du tchékiste, parfait communiste
  • L’articulation entre dimensions socialiste, policière et patriotique de leur identité (20’)
  • Le tournant de la fin des années 1960, après le Printemps de Prague et avec la hausse des voyages au sein du bloc de l’est (22’30)
  • Une période qui remet en question l’image d’immobilisme ou de stagnation à l’est dans les années 1970, si l’on essaie de penser les futurs non advenus et de ne pas raconter l’histoire par la fin (26’)
  • L’exportation des pratiques policières dans le Tiers-Monde, au temps de la guerre froide globale : Cuba, Nicaragua, Yemen… (28’30)
  • Le défi du terrorisme international dans les années 1970, et l’ambiguïté des pays de l’est à son égard (31’)
  • La tension dans la pratique tchékiste entre le secret et l’affichage (33’)
  • Le fossé mémoriel entre Russie et Europe de l’est sur a question (35’)
  • Comment penser le passé de la RDA aujourd’hui, sans nostalgie ni simplifications faisant de la Stasi la seule composante de cette expérience ? (38’30)

Le conseil de lecture : Chris Kraus, La fabrique des salauds. Trad. de l’allemand par Rose Labourie. Belfond, 2019.