201. Le Musée Carnavalet rénové et repensé, avec Noémie Giard et Juliette Tanré-Szewczyk

Les invitées :

  • Noémie Giard, cheffe du service des publics du Musée Carnavalet – Histoire de Paris
  • Juliette Tanré-Szewczyk, conservatrice au département des sculptures du muséeLa galerie des enseignes. Photo Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris

Le thème : réouverture du Musée Carnavalet – Histoire de Paris en juin 2021

La discussion :

  • Le plaisir de la réouverture et les premiers retours positifs des visiteurs (0:45)
  • Les origines du projet de rénovation (2:20) et ses raisons, dans un lieu dont la muséographie avait vieilli (3:25)
  • Les contraintes de la rénovation dans un lieu qui a une histoire longue (4:55) avec la spécificité des salles à décor (6:10)
  • La rénovation des œuvres elles-mêmes, et le travail de recherche suscité par la fermeture (9:00)
  • Début de la visite (12:15) : les salles d’introduction et les nouvelles salles préhistoriques, antiques et médiévales au sous-sol
  • Suite de la visite (15:15) : Renaissance et Ancien régime
  • La période révolutionnaire, toujours l’un des points forts du musée (16:30)
  • Une muséographie qui fait dialoguer les types d’œuvres : peinture, imprimé, objets, sculptures… (19:30)
  • Reprise de la visite : les salles du XIXe siècle (22:00)
  • Une partie des historiens associés au projet de rénovation (23:20)
  • Fin de la visite, avec une grande nouveauté : la pleine intégration de la période contemporaine, jusqu’à nos jours (24:15)
  • Comment raconter une histoire de Paris qui ne soit pas que celle des pouvoirs mais aussi des habitants ordinaires ? (27:00)
  • Le travail important mené sur la médiation et l’accessibilité du musée : aux personnes en situation de handicap, aux enfants (33:00) en particulier
  • L’inscription du musée Carnavalet dans le paysage des musées parisiens (35:40)
  • La dimension numérique du musée : site, application (37:40) et son accompagnement pédagogique (40:45)
  • Les objets « coup de cœur » des invitées (42:00)

199. L’histoire autrement (3) : faire de l’histoire pour les enfants, avec Mélanie Decourt, Laurence De Cock et Christophe Nicolas

L’histoire n’appartient pas qu’aux historiennes et aux historiens : la série d’émissions #HistoireAutrement fait porter le regard sur des pratiques non académiques de l’histoire.

Les invité-e-s :

  • Mélanie Decourt, responsable éditoriale pour les éditions Nathan
  • Christophe Nicolas, rédacteur pour Astrapi
  • Laurence De Cock, historienne et pédagogue, auteure de L’Histoire juniors

Le thème : comment faire de l’histoire pour les enfants?

La discussion :

  • Quelle place tient l’histoire dans l’offre culturelle proposée aux enfants ? (1:30)
  • Une écriture de l’histoire qui varie suivant les âges auxquels on s’adresse (3:15)
  • Un constat : le manque en termes de réflexion destinée aux enfants sur la démarche historique elle-même (5:20)
  • L’Histoire juniors, déclinaison du magazine, forme de vulgarisation destinée aux enfants (6:30)
  • Les ajustements vis-à-vis de l’histoire scolaire (8:45)
  • Différents niveaux de lecture, et des possibilités de colecture, pour entrer dans l’histoire (11:10)
  • Le caractère très exigeant de la vulgarisation pour enfants (13:30)
  • L’équilibre à trouver entre curiosité, rigueur et légèreté (15:30)
  • La dimension ludique comme mode d’accès à l’histoire (18:50)
  • La pertinence des questions historiques d’enfants : « pourquoi Louis XIV est habillé en fille ? » (20:15)
  • Et comment faire quand il n’y a pas de questions ? (21:45)
  • La future collection « les explorateurs du temps » (23:20)
  • L’identification à des personnages enfantins comme vecteur de curiosité historique (25:20)
  • Raconter des histoires ou raconter comment on fait l’histoire ? (28:00)
  • La curiosité pour l’archéologie (30:00)
  • La vertu de l’anachronisme, du contrefactuel, moteurs de questionnement (31:45)
  • Dépayser ou partir du familier ? (34:00)
  • Divertir, faire rêver, ou exposer à des événements sombres ou tristes ? Et avec quels mediums ? (36:00)
  • Comment renouveler l’imaginaire historique, au-delà des chevaliers ou des vikings ? (42:00)
  • La tension entre « grands » personnages et vies « ordinaires » (46:00)
  • Les qualités des livres destinés aux enfants au XIXe siècle, notamment le Tour de la France par les enfants (49:15)

Le conseil : les Odyssées, podcast pour les enfants de Radio france

Pour aller plus loin: l’élémentation des savoirs, sur le Cartable de Clio

3. Enfance et adolescence en guerre, avec Manon Pignot

L’invitée : Manon Pignot, ancienne élève de l’ENS (Fontenay-Saint-Cloud), agrégée d’histoire, maîtresse de conférences à l’université de Picardie-Jules Verne.

Les parutions :
Déflagrations, sous la direction de Zérane S. Girardeau, Paris, Anamosa, 2017.
« “Les enfants ne vont pas au front” : les combattants juvéniles de la Grande Guerre », Le Mouvement Social, dossier : Engagements adolescents en guerres mondiales, n°261, oct-nov. 2017.
La discussion : la force expressive des dessins d’enfants en guerre (à 3 minutes environ), l’archivage des dessins d’enfants et l’intérêt que leur ont porté pédagogues et historiens (8’), l’intérêt du dessin pour échapper aux déterminismes sociaux liés à la maîtrise de l’écriture, mais la difficulté à le contextualiser (10’45), les différences et les ressemblances entre dessins suivant les contextes de guerre (11’45), le caractère plus marquant des dessins d’enfants plus jeunes (14’45). Puis la Première Guerre mondiale, avec les quelques adolescents qui cherchent à rejoindre le front pour combattre (17′),  les causes multiples de leurs engagements souvent contrecarrés par les autorités (18′), l’inscription de ces phénomènes dans le temps long de la scolarisation et de la structuration du sentiment national (21′), les mélange d’inquiétude et de fierté des contemporains devant ces velléités guerrières (23′), leur mémoire ambiguë (26′), les éclairages de cette histoire au regard des “enfants-soldats” et des tentations guerrières pour certains adolescents aujourd’hui (28′)

Parmi les dessins évoqués dans le podcast :
Dessin de Beata, 8 ans, enfant rwandaise au centre pour enfants orphelins ou séparés de Ndera, 1997 (p.103)

Dessin d’un enfant tchadien dans un camp de personnes déplacées par la guerre du Darfour, 2007 (détail, p. 189)

Dessin d’un enfant dans la guerre d’Espagne, 1937 (p.208)

Photo d’un des adolescents-soldats évoqués dans l’article (Imperial War Museum Q11105)

Le conseil de lecture : Anna Hope, Le chagrin des vivants (2016) et La salle de bal (2018).