303. Historiens et Géographes, avec Philippe Prudent

L’invité : Philippe Prudent, professeur en CPGE, rédacteur en chef d’Historiens et Géographes

Le numéro de revue : Historiens & Géographes 463 (automne 2023)

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Histoire de la revue (2:00)
  • Un trait d’union entre enseignement, recherche, défense du métier (8:00)
  • Le débat sur la question de médiévale à l’agrégation et la « réforme grégorienne » (18:00)
  • Le thème des RVH 2023, « les vivants et les morts » (24:45)
  • Le prix Samuel-Paty (28:30)
  • Histoire des arts et expositions (34:30)

 

288. Pratiques et dilemmes de l’histoire publique, avec Florian Besson, Paul Chopelin et Catherine Rideau-Kikuchi

Les invité-e-s :

  • Florian Besson, historien, animateur d’Actuel Moyen âge
  • Paul Chopelin, MCF en histoire moderne à l’université Lyon-III
  • Catherine Rideau-Kikuchi, MCF en histoire médiévale à l’université Versailles-Saint-Quentin

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Pourquoi faire de l’histoire publique ? (2:00)
  • Quelle reconnaissance institutionnelle pour ce type d’activité ? (9:30)
  • La multiplicité des discours publics sur l’histoire (15:30)
  • Le choix de l’histoire universitaire, un choix politique (24:00)
  • Quels sont les sujets les plus « à vif » dans l’espace public ? (25:30)
  • Les convictions politiques interfèrent-elles avec le regard historien ? (31:00)
  • Histoire savante, histoire grand public : malentendus et décalages (36:30)
  • Empathie ou critique vis-à-vis des usages « grand public » de l’histoire ? (40:00)
  • Une expérience d’histoire publique sur « Twitch » (43:00)
  • Travail historien et productions culturelles (film, BD, jeu vidéo…) (46:45)
  • Les figures ou initiatives qui nous inspirent (52:30)

Les références citées dans l’émission :

197. L’histoire autrement (2) : un magazine télévisé, avec Patrick Boucheron et Tamara Erde

L’histoire n’appartient pas qu’aux historiennes et aux historiens : la série d’émissions #HistoireAutrement fait porter le regard sur des pratiques non académiques de l’histoire.

Les invité-e-s : Patrick Boucheron, professeur au Collège de France ; Tamara Erde, réalisatrice

Le thème : L’émission hebdomadaire d’Arte Faire l’histoire

La discussion :

  • La conception d’une émission qui se veut collective et ouverte (1:15)
  • Le parcours de la réalisatrice Tamara Erde et son rapport à l’histoire (3:30)
  • Comment faire une émission qui ne soit pas un cours d’histoire ? (4:45)
  • Pourquoi une histoire racontée par les objets ? (7:15)
  • Le choix des objets, qui se prête à des usages visuels pour les réalisateurs et réalisatrices (11:10)
  • Des objets qui permettent également de traverser différentes périodes, avec leurs usages postérieurs (12:20)
  • L’habillage visuel de l’émission, qui est assez ludique, ne prenant pas tout au sérieux, afin de rendre accessible l’histoire (16:00)
  • Un des compromis dans les choix de l’émission : ne pas commenter en tant que documents certaines images diffusées (19:00)
  • Combien de temps faut-il pour préparer un épisode ? (22:30)
  • Le coût de certaines archives qui est une contrainte (26:00)
  • Un vaste champ géographique et temporel (28:30)
  • Un magazine qui se distingue de l’offre d’histoire à la télévision (31:10)
  • Le problème de l’incarnation et du corps devant une caméra (34:00)
  • La difficulté à combler l’écart, en France, entre Arte et Franck Ferrand (36:00)
  • La place donnée aux historiennes et historiens d’Allemagne et d’autres pays (39:00)
  • Le positionnement par rapport à Youtube, et l’intégration de Manon Bril dans l’émission (42:00)

195. L’histoire autrement (1) : la vulgarisation vidéo, avec Quentin Censier et Antoine Resche

L’histoire n’appartient pas qu’aux historiennes et aux historiens : la série d’émissions #HistoireAutrement fait porter le regard sur des pratiques non académiques de l’histoire.

Les invités : Antoine Resche, auteur du site et de la chaîne Histony ; Quentin Censier, auteur de la chaîne Sur le champ

Le thème : la vulgarisation vidéo sur internet (le « youtubing » historique)

Un grand merci à Prem Carriou pour les informations transmises tirées de sa thèse en cours.

La discussion :

  • Comment définir l’activité dite de « youtubeur historique », ou plutôt de vulgarisateur ? (2:00)
  • Le rapport entretenu avec la plateforme Youtube (3:00)
  • Présentation de la chaîne Histony et de ses choix de vidéos longues (6:30)
  • Présentation de la chaîne Sur le champ et de ses choix de mise en scène dialoguée (10:00)
  • Les défis techniques liés à la réalisation de ces vidéos (16:00)
  • L’imbrication des enjeux techniques et des questions de fond (18:15)
  • Temps de préparation, rythmes de diffusion, durée des épisodes… le rapport au temps des vidéastes, et la place du travail informel (21:00)
  • Quel modèle économique pour les vidéos de vulgarisation ? Comment concilier gratuité et rémunération ? Quelles incidences sur le contenu et le rythme de publication ? (25:30)
  • Les différentes communautés autour des vidéastes : entourage, autres vidéastes, publics… (32:30)
  • La question de la modération des commentaires, des discours de haine ou de paranoïa (34:10)
  • Quelle légitimité derrière la diffusion de ces connaissances ? (38:00)
  • Quelle efficacité, qu’est-ce qu’on arrive à transmettre ? Que font les gens de ces contenus ? (42:30)
  • « Secouer » son public pour ne pas être récupéré ou étiqueté (48:00)
  • Le profil des « youtubeurs » en histoire : autodidacte, masculin… (50:00)
  • Le paysage du « youtubing historique » francophone (54:15) et sa structuration à travers notamment le « label Hérodote » (57:00)
  • Youtube, lieu de combats et de conflits politiques ? (59:30)
  • Les limites de l’humour comme procédé de vulgarisation (1:03:00)
  • La place de la vidéo de vulgarisation dans le paysage audiovisuel, et face à la télévision en particulier (1:06:00)
  • Le meilleur souvenir en tant que vidéaste : en interaction avec l’histoire savante (1:09:00)

137. Écritures alternatives de l’histoire, avec Axelle Brodiez-Dolino et Émilien Ruiz

Les invité-e-s : Axelle Brodiez-Dolino, historienne au CNRS ; Emilien Ruiz, historien à Sciences Po, membres du comité de rédaction de la revue Le Mouvement Social

Le numéro de revue : Le Mouvement Social n° 269-270, 2019/4, « Écrire autrement ? L’histoire sociale en quête de publics » 

La discussion :

  • Présentation de la revue Le Mouvement Social (1’30)
  • Le thème du numéro : écrire l’histoire autrement (BD, théâtre, blogs…) (3’)
  • La nouveauté des formes d’intervention actuelle des historien-ne-s dans l’espace public (8’
  • En lien avec un contexte qui est aussi politique, avec des usages réactionnaires de l’histoire (10’45)
  • Les questions méthodologiques (histoire comme travail de la preuve), au cœur des enjeux politiques (12’45)
  • Les injonctions paradoxales des institutions et des pairs vis-à-vis des interventions dans l’espace public : encouragées (14’) sans être toujours valorisées (17’30), avec des obstacles notamment juridiques (19’)
  • Le plaisir et l’intérêt de ces écritures alternatives, avec la rencontre d’un public plus vaste (20’30)
  • La notion d’histoire publique, qui permet en partie de poser ces enjeux, mais aussi les problèmes qu’elle pose (22’30)
  • Les questions de statut, de légitimité, de reconnaissance pour les collègues qui tentent ces écritures alternatives (28’)
  • Le rôle du web, des réseaux sociaux, de Wikipedia dans ces évolutions (29’30)
  • Quelle réception de ces pratiques, quelle efficacité, quantitative et qualitative ? (35’)
  • Quelle place pour les émotions dans ces pratiques, et quel enrichissement pour les historien-ne-s ? (38’)
  • La catégorie « histoire populaire » et ce qu’elle dit, par son relatif succès, des écritures alternatives de l’histoire et de leur réception (42’)
  • Qui « nous » lit ? (48’)

Schéma de Lisa Gilbert diffusé sur Twitter puis auprès de la American Historical Association.

Ajout du 28 août 2020:schéma traduit et adapté par André Loez

 

18. Festival “1848, des peuples en révolution”, avec Romain Duplan et Mathilde Larrère

Les invités : Romain Duplan (chargé de recherches au musée national d’histoire de l’immigration) et Mathilde Larrère (MCF en histoire contemporaine à l’UPEM)

L’événement : Festival « Secousse ! 1848, des peuples en révolution », Paris, 21-23 septembre 2018, organisé par la Boîte à histoire

La discussion : présentation du festival « 1848, des peuples en révolution » (1’15), la place mémorielle assez modeste de 1848 (2’25), la relative faiblesse de l’événement dans l’espace public (4’05), la notion d’« histoire publique » encore peu développée en France (4’50), mais en essor (6’50), les rapports pas évidents entre pratiques ludiques de l’histoire (jeu, reconstitution costumées…) et universitaires (7’50), la nécessité de ne pas laisser l’histoire publique aux récits médiatiques dominants (9’40), l’évocation des femmes de 1848 via twitter durant le festival (12’), la dimension participative du festival (13’40), les barricades de 1848, objet d’histoire (15’35), 1848, un événement international (18’05), le procès de Cavaignac – ou de Louis-Napoléon ? (20’20), ne pas réduire 1848 à la question du suffrage universel masculin (22’30), les renouvellements historiographiques sur 1848, hors d’une téléologie républicaine (24’40), la musique de Verdi et l’histoire révolutionnaire (28’).

Les références mentionnées durant le podcast :
Master d’histoire publique (Créteil)
-Olivier Ihl, La barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848, Paris, Éditions du Croquant, coll. « Champ social », 2016.
-Mark Traugott, The Insurgent Barricade, Berkeley (Cal.), University of California Press, 2011
-Maurice Agulhon, 1848 ou l’apprentissage de la République, Paris, Seuil, 1973
-Michèle Riot-Sarcey, Maurizio Gribaudi, 1848, la révolution oubliée, Paris, La découverte, 2008.

Les conseils de lecture :
De Mathilde Larrère :
-Louis Ménard, 1848, prologue d’une révolution
-Daniel Stern (Marie d’Agout), Histoire de la Révolution de 1848
-Victor Hugo, Les Misérables

De Romain Duplan :
-Jean Anouilh, La sauvage ; L’invitation au château
-Ray Bradbury, Chroniques martiennes

L’air final : extrait de « Va pensiero », chœur des Hébreux tiré de Nabucco (1842) de Verdi, air symbolique pour l’idée nationale italienne