307. Hommage à Natalie Zemon Davis, avec Caroline Callard

Hommage à l’historienne Natalie Zemon Davis (1928-2023), avec Caroline Callard (Directrice d’études  l’EHESS)

La discussion et la bio-bibliographie de NZD :

  • Introduction (00:00)
  • Extrait sonore : NZD et sa conception du passé, interview par Jean Lebrun en 2019 sur France Culture (2:15)
  • Les débuts d’une carrière marquée par le maccarthysme (3:30)
  • Histoire sociale, histoire culturelle, nourries d’anthropologie (7:30). Références : « The Reasons Of Misrule: Youth Groups And Charivaris In Sixteenth–Century France », Past & Present, Volume 50, Issue 1, February 1971 ; « Charivari, honneur et communauté à Lyon et à Genève au XVIIe siècle » ; « Anthropology and History in the 1980s: the Possibilities of the Past » Journal of Interdisciplinary History, Volume 12, 1981 ; Edward P. Thompson, « “Rough Music” : Le Charivari anglais », Socio-anthropologie, 41 | -1, 213-237.
  • Un questionnement sur la violence des guerres de religion (19:10). Référence : « The Rites of Violence: Religious Riot in Sixteenth-Century France », Past & Present, No. 59 (May, 1973)
  • Approches de la famille et des fantômes (23:30). Références : “Ghosts, Kin, and Progeny: Some Features of Family Life in Early Modern France”, Daedalus, Volume 106, 2, 1977 ; Caroline Callard, Le temps des fantômes (Fayard, 2019).
  • Une historienne inclassable ? (27:45)
  • Extrait sonore : NZD et les archives (31:00)
  • Mise en scène du passé et jeux formels d’écriture (33:30). Références : Women on the Margins: Three Seventeenth-century Lives, Cambridge, (MA), Harvard University Press, 1995 (trad. fr. Juive, Catholique, Protestante. Trois femmes en marge au XVIIe siècle, Seuil, 1997) ;
  • Un film et un livre marquants : Martin Guerre (36:50). Références : The Return of Martin Guerre, Cambridge (MA), Harvard University Press, 1983, trad. fr. Le retour de Martin Guerre, Tallandier, 2008) ; Fiction in the Archives : Pardon Tales and their Tellers in Sixteenth Century France, Stanford, Californie : Stanford University Press, 1987 (trad. fr. Pour sauver sa vie. Les récits de pardon au XVIe siècle. Les récits de pardon au XVIe siècle, Seuil, 1988).
  • Une pionnière de l’histoire des femmes, réfléchissant à leur capacité d’agir (40:35). Références : « Women and the World of the Annales», History Workshop Journal, 33, 1992 ; Nathalie Zemon Davis et Arlette Farge (dir.) : Histoire des femmes en Occident, t. 3, XVle-XVIIIe siècles. Paris, Plon, 1991.
  • Une histoire qui se décentre et explore d’autres espaces géographiques (47:30). Références : Women on the margins, op. cit. ; Trickster Travels, New York : Hill & Wang, 2006, trad. fr. Léon l’Africain : un voyageur entre deux mondes, Payot, Paris, 2014.

 

 

281. Expériences de guerres civiles, avec Jérémie Foa et Quentin Deluermoz

Emission enregistrée à la BIS (Bibliothèque de la Sorbonne, salle Jacqueline de Romilly) le 29 mars 2023 dans le cadre des “Nocturnes de l’histoire”

Les invités : Jérémie Foa, MCF à l’université Aix-Marseille, et Quentin Deluermoz, professeur à l’université Paris-Cité.

Le livre : Les épreuves de la guerre civile, éditions de la Sorbonne, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Le sens du titre, les « épreuves » de la guerre civile (1:45)
  • L’origine du livre et du colloque dont il est le résultat (5:40)
  • Des terrains historiques variés pour poser des questions de sciences sociales: qu’est-ce qui fait tenir une société ? (10:00)
  • L’article de Laurent Gayer et Nida Karmani sur Karachi (15:30)
  • La guerre civile, une situation dans laquelle on doit raisonner par indices (19:30)
  • L’importance des apparences corporelles (27:00)
  • Le « checkpoint », lieu de vérification en période de guerre civile (30:00)
  • Quelles transformations entre la période moderne et l’époque contemporaine ? (34:00)
  • Cadre rural, cadre urbain (39:30)
  • La durée de la guerre civile, et les traces que cela produit (42:30)
  • La guerre civile au présent (47:30)
  • La guerre civile, préférable à la guerre extérieure ? (53:00)

Sources d’histoire 1: une photo d’Auschwitz, commentée par Tal Bruttmann

Commentaire par Tal Bruttmann d’une photo de l’album de Lili Jacob, dit Album d’Auschwitz (conservé à Yad Vashem), prise le 26 mai 1944 par le photographe SS Bernhard Walter (extrait de l’épisode 277 du podcast): “sélection” à la sortie d’un train de déportation en provenance de Beregszász (photo 27, commentée p. 200 du livre collectif Un album d’Auschwitz).

Télécharger la photo ci-dessous dans la meilleure résolution disponible:

Télécharger les compléments iconographiques:

262. À l’abordage, avec Alexandre Jubelin

L’invité : Alexandre Jubelin, historien, enseignant, producteur du podcast Le Collimateur

Le livre : Par le fer et par le feu. Combattre dans l’Atlantique (XVIe-XVIIe s.), Paris, Passés composés / Ministère des armées, 2022.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • L’histoire d’une transition entre deux façons de se battre sur mer (1:00)
  • Pourquoi une innovation technique ne s’impose pas immédiatement (4:30)
  • Le choix du champ de l’histoire navale et maritime, pour l’écrire « depuis la mer » (6:00)
  • La nature particulière du combat en mer – et de la mort qu’on y trouve (11:00)
  • Un livre qui ne parle pas des pirates ni du romantisme de la guerre sur mer (12:00)
  • Extrait : Cervantès, Don Quichotte, lu par Miquel Oliu Barton (14:20)
  • Une attention portée à la matérialité de cette histoire, à travers notamment les enseignements d’une épave, la Mary Rose (19:00)
  • Quels textes, quelles archives pour approcher ces réalités ? (22:20)
  • La peinture, une source ? (28:00)
  • La question de la « révolution militaire » de l’époque moderne (30:45)
  • Étudier le « comment » plutôt que le « pourquoi » d’un changement historique (33:00)
  • Les débuts de l’époque moderne : une période d’avant la normalisation des marines, des calibres… (35:00)
  • Les changements dans les représentations (38:30) et les effets psychologiques de l’artillerie (40:15)
  • La violence de l’abordage (42:00)
  • Quels prolongements des pratiques d’abordage après le XVIIIe siècle ? (47:20)

Les références et conseils :

  • Geoffrey Parker, La Révolution militaire. La guerre et l’essor de l’Occident, 1500-1800, Paris, Gallimard, Coll. « Bibliothèque des Histoires », 1993.
  • Cervantès, Don Quichotte
  • Arturo Perez Reverte, Alatriste

254. L’histoire de la guerre d’Espagne face aux falsifications, avec Pierre Salmon et Mercedes Yusta Rodrigo

Affiche, 1936, Vidal, Editions Tierra y Libertad, Barricades CNT FAI
Affiche de Toni Vidal pour la CNT-FAI, 1936

Les invitées :

  • Pierre Salmon, ENS Ulm
  • Mercedes Yusta Rodrigo, professeure à l’université Paris-8

Le thème : la guerre d’Espagne et la diffusion par le Figaro histoire des thèses néofranquistes de Pio Moa

La discussion:

  • Introduction (00:00)
  • La polémique lancée à l’été 2022 par le « Figaro histoire » (1:30)
  • Qui est Pio Moa, polémiste d’extrême droite et faux historien ? (2:20)
  • Un discours néofranquiste discrédité en Espagne (4:00)
  • Le contexte de publication: l’essor médiatique de lectures réactionnaires de l’histoire en Europe (6:35)
  • Quel positionnement pour les historiens et historiennes de métier face aux mensonges et aux outrances ? (9:25)
  • Attention: s’opposer à Pio Moa n’est pas faire le récit enchanté d’une gauche espagnole non violente ou irréprochable (12:30)
  • La présentation fallacieuse de Pio Moa comme ancien « homme de gauche » (16:40)
  • Décryptage de la vidéo en ligne d’Isabelle Schmitz (20:15): la responsabilité prétendument « totale » de la gauche dans la guerre civile
  • Calvo Sotelo, tout sauf un leader de la droite « modérée » (22:45)
  • L’influence de Staline grossièrement exagérée (25:10)
  • Le coup d’état nationaliste de juillet 1936 présenté fallacieusement comme « légitime défense » (27:30)
  • Le prétendu positivisme de Pio Moa et sa nullité méthodologique (29:45)
  • Le négationnisme pur et simple: le massacre de Badajoz et les violences nationalistes (32:00)
  • L’incroyable régression historiographique que tout cela représente, après l’établissement des faits dans les années 1980-1990 (34:30)
  • Pourquoi le discours néofranquiste trouve un écho dans la société espagnole ? (38:30)
  • Les autorités espagnoles et l’histoire de la guerre, avec la loi de 2007 dite de « mémoire historique » (41:50)
  • L’amnistie de 1977 en question (47:00)
  • Suggestions bibliographiques (48:40)

Note sémantique

  • Le terme « révisionnisme » utilisé à plusieurs reprises dans l’entretien vient du fait qu’il désigne, dans le contexte espagnol, une lecture faussée de l’histoire de la guerre d’Espagne allant à l’encontre du consensus scientifique. Longtemps employé en France pour qualifier de façon erronée les négationnistes de la Shoah, il est aujourd’hui largement écarté dans la mesure où toute écriture de l’histoire « révise » des certitudes antérieures, cf. école « révisionniste » en histoire soviétique, et discussion à (13:43).

 

Bibliographie

Présentation historiographique

Sur la guerre civile et la répression

  • Julián Casanova, De la calle al frente: el anarcosindicalismo en España 1931 – 1939, Barcelona, Crítica, 1997, 265 p.
  • Godicheau, François. La guerre d’Espagne: République et révolution en Catalogne (1936-1939). Odile Jacob, 2004.
  • Godicheau, François. Les mots de la guerre d’Espagne. Presses Univ. du Mirail, 2003.
  • Gomez Bravo, Gutmaro, Geografía humana de la represión franquista. Del golpe a la guerra de ocupación (1936-1941), Madrid, Cátedra. 2017
  • Bourderon Roger, La guerre d’Espagne. L’histoire, les lendemains, la mémoire, Paris, Taillandier, 2007.
  • Corrado, Danielle, et Viviane Alary, eds. La Guerre d’Espagne en héritage: entre mémoire et oubli, de 1975 à nos jours. Presses Univ Blaise Pascal, 2007.
  • Ledesma José Luis, « Qué violencia para qué retaguardia o la República en guerra de 1936 », Ayer. Revista de Historia Contemporánea, 2009, vol. 76, no 4, p. 83‑114.
  • Richards, Michael. A time of silence: civil war and the culture of repression in Franco’s Spain, 1936-1945. Cambridge university press, 1998.
  • Juliá, Santos (coord.), Víctimas de la guerra civil, Temas de Hoy, 1999
  • Espinosa Maestre, Francisco et al. (Coord.), Violencia roja y azul. España 1936-1950, Barcelona, Critica, 2010.
  • Preston Paul, The Spanish holocaust: inquisition and extermination in twentieth-century Spain, Londres, HarperPress, 2012, 700 p.
  • Graham Helen, The Spanish Republic at War, 1936-1939, Cambridge / New York, Cambridge University Press, 2002, 472 p. (existe aussi en espagnol)

Sur les femmes et la guerre civile:

  • Nash Mary, Rojas. Las mujeres republicanas en la guerra civil, Barcelona, Taurus, 1999.
  • Sill, Édouard, ed. ¡ Solidarias!: Les volontaires étrangères et la solidarité internationale féminine durant la guerre d’Espagne (1936-1939). Presses universitaires de Rennes, 2022.

Sur les communistes et l’Union soviétique en Espagne :

  • Elorza Antonio et Bizcarrondo Marta, Queridos camaradas: la Internacional Comunista y España ; 1919 – 1939, Barcelone, Planeta, 1999, 532 p.
  • Hernández Sánchez Fernando, Guerra o revolución: el Partido Comunista de España en la Guerra Civil, Barcelone, Crítica, 2010, 574 p.
  • Kowalsky Daniel, La Unión Soviética y la Guerra Civil española : una revisión crítica, Barcelone, Crítica, 2004, 534 p.

Sur le « révisionnisme » en Espagne et en Europe :

 

241. Réprimer les révolutionnaires (les mercredis des révolutions)

Les mercredis des révolutions, Université populaire de la société d’histoire de 1848 en partenariat avec Politis – Séance du 17 mars 2022 à la mairie du 18e arrondissement de Paris

Une rue de Paris en 1871 (Maximilien Luce, entre 1903 et 1906)

Le massacre de la rue Transnonain d’avril 1834, les fusillades de juin 1848, la Semaine Sanglante de 1871… L’histoire des révolutionnaires est aussi celle de répressions terribles. De nos jours, les armes ne sont plus si létales, et fort heureusement, les bilans humains moins atroces, mais la répression toujours s’abat sur celles et ceux qui veulent renverser l’ordre. Aussi sera-t-il intéressant de faire dialoguer ensemble une historienne qui a travaillé sur une des forces de l’ordre du 19e siècle, Mathilde Larrère, et le journaliste, romancier, lanceur d’alerte des violences policières pendant le mouvement des Gilets jaunes et auteur du documentaire Un pays qui se tient sage, David Dufresne. Comment documenter la répression, comment administrer la preuve ? Qui frappe, qui est frappé ? Comment expliquer, justifier, légitimer, mettre en récit ou en image la violence d’État ? Autant de questions qui permettent de faire dialoguer passé et présent.

Avec David Dufresne et Mathilde Larrère, séance animée par Philippe Darriulat

La discussion

  • Introduction, par Philippe Darriulat (00:00)
  • Quelles sources pour l’histoire de la répression au XIXe siècle ? (2:00)
  • La difficulté à obtenir des documents sur les répressions contemporaines (9:00)
  • La nouveauté des réseaux sociaux du point de vue de la profusion des photos ou récits (18:00)
  • Armée, gendarmerie, garde nationale… La diversité des acteurs de la répression au XIXe siècle (21:00)
  • Qui maintient l’ordre aujourd’hui, avec quelles pratiques, quel usage de la violence ? (30:30)
  • Les victimes de la répression et les catégories ciblées (38:00)
  • Les victimes au XIXe siècle: quelle place des femmes en particulier ? (43:00)
  • La question de la violence d’État, et de la mise en récit de la répression (51:00)
  • Les explications à donner à la violence, et le paradoxe d’une répression républicaine en 1848 et 1871 (1:05:00)
  • Mot de la fin par Philippe Darriulat (1:18:00)

 

236. Histoires d’Asie centrale, avec Cloé Drieu

L’invitée : Cloé Drieu, historienne, spécialiste de l’Asie centrale, membre du laboratoire CETOBAC

Mohammed Alim Khan (1880-1944), dernier émir du Boukhara, photo de Prokhoudine-Gorski.

La discussion :

  • Introduction (00:00)
  • Les origines d’un travail d’historienne sur l’Asie centrale (2:00)
  • Les archives des ex-Républiques soviétiques (5:00)
  • Pourquoi un intérêt sur le cinéma soviétique ? (11:00)
  • La tension entre communisme et nationalité dans l’Ouzbékistan de l’entre-deux-guerres (14:00)
  • L’Asie centrale, périphérie impériale russe puis soviétique (16:00)
  • Les découpages territoriaux et les constructions nationales de la région (19:40)
  • Des espaces de confrontation entre tradition et modernisation, autour du statut des femmes et du voile en particulier (22:00)
  • La grande révolte de 1916 et ses enjeux (26:00)
  • L’intervention soviétique en Afghanistan et ses mémoires (34:00)
  • Des croisements entre histoire soviétique et histoire coloniale ? (36:00)
  • Le télescopage entre histoire et présent avec les politiques criminelles menées contre les Ouïghours (38:45)

Références évoquées durant l’émission :

  • Articles de Cloé Drieu
  • Francine Hirsch, « Toward an Empire of Nations: Border-Making and the Formation of Soviet National Identities », The Russian Review,  59-2, 2000, p. 201‑226
  • Francine Hirsch, Empire of Nations. Ethnographic Knowledge and the Making of the Soviet Union. Ithaca-London, Cornell University Press, 2005, 367 p., bibl., index, ill., cartes.
  • Terry Martin, The Affirmative Action Empire: Nations and Nationalism in the USSR, 1923–1939 (Cornell UP, 2001)
  • Arne Haugen, The Establishment of National Republics in Soviet Central Asia, New York, Palgrave Macmillan, 2003, 280 p.
  • Adrienne Edgard, Tribal Nation: The Making of Soviet Turkmenistan (Princeton: Princeton University Press, 2004, paperback edition 2007).
  • La fiancée de l’ichan (1931)
  • Liao Yiwu, Dans l’Empire des ténèbres, Paris, Globe, 2019.
  • Tribunal Ouighour, doté de sa chaine YouTube
  • Affiches de propagande d’Ouzbékistan soviétique

 

222. The Last Duel, avec Justine Breton et Christophe Naudin

AVERTISSEMENT : le film discuté dans cette vidéo comporte des scènes de viol et violence sexuelle

 

Discussion avec Justine Breton et Christophe Naudin du film de Ridley Scott The Last Duel (2021), avec Matt Damon, Jodie Comer, Adam Driver et Ben Affleck

Références citées dans l’émission :

– “What’s Fact and What’s Fiction in The Last Duel” par Sara McDougall et David Perry (Slate, en ligne)
– “« Réveiller la Vénus endormie » : le plaisir sexuel et ses limites dans le discours médical de la première moitié du xve siècle”, par Estela Bonnafoux (Questes, 37, 2018)

Image de fond : Chroniques de Froissart, Bibliothèque nationale de France. Bibliothèque de l’Arsenal. Ms-5188 réserve, fol. 15v (XVe s.)

209. L’ordinaire de la Saint-Barthélemy, avec Jérémie Foa

L’invité : Jérémie Foa, maître de conférences à Aix-Marseille Université (laboratoire TELEMMe)

Le livre : Tous ceux qui tombent, Visages du massacre de la Saint-Barthélémy, Paris, La découverte, 2021.

La discussion :

  • Une approche de la Saint-Barthélémy non par le haut mais par ses acteurs ordinaires et leurs pratiques (1:30)
  • La volonté de retrouver les victimes, leurs noms, de les faire revenir au jour par l’écriture, dans la lignée de Michelet (5:00)
  • Une dimension morale dans un travail qui dénonce des tueurs et redonne un nom aux personnes massacrées (6:40)
  • Nommer pour ne pas essentialiser « le peuple » ou « les Parisiens » (8:00)
  • Les tueurs, leur insertion sociale et confessionnelle (10:30)
  • Le travail dans les archives, au croisement de la méthode et du hasard (12:30)
  • Une archéologie de la Saint-Barthélemy est-elle possible ? (15:00)
  • La Saint-Barthélemy préparée sans être préméditée (17:30)
  • Un livre traversé par les échos de violences extrêmes plus récentes, des guerres mondiales au Rwanda (21:20)
  • Intermède musical (25:30) : « Elo Hi (canto nero) » de Goran Bregovic, interprété par Ofra Haza pour la bande originale de La Reine Margot (1994)
  • Après l’événement : le massacre saisi par le droit (27:00)
  • Les voisins ne sont pas seulement des tueurs (30:45)
  • L’ordinaire de la Saint-Barthélemy, dévoilé par des archives qui n’évoquent pas directement le massacre (31:45)
  • Vers une cartographie historique de la Saint-Barthélemy, pour prendre le « tournant spatial » des sciences sociales ? (35:00)
  • La présence de la Seine dans le livre, et en filigrane du 17 octobre 1961 (36:30)
  • L’impunité des tueurs, insérés dans les réseaux de la Cour (39:45)
  • Quel dialogue avec l’historiographie américaine sur ces questions ? (43:00)

Les références citées durant l’émission :

  • Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu, la violence au temps des troubles de religion, vers 1525-vers 1610, Seyssel, Champ Vallon, 1990.
  • Denis Crouzet, Le haut cœur de Catherine de Médicis, Paris, Albin Michel, 2005.
  • Hélène Dumas, Le Génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda, Paris, Le Seuil, coll. « L’univers historique », 2014.
  • Nicolas Mariot, « Faut-il être motivé pour tuer ? Sur quelques explications aux violences de guerre », Genèses, 2003/4 (n°53), p. 154-177.
  • Nicolas Mariot (et al.), « L’ordinaire de la guerre », Agone, 2014/1 (n° 53)
  • Philippe Sands, The Ratline. Love, Lies and Justice on the Trail of a Nazi Fugitive, Londres, Weidenfeld & Nicolson, 2020.

Les conseils de fin d’émission :

  • Karl Jacoby, L’esclave qui devint millionnaire. Les vies extraordinaires de William Ellis, Toulouse, Anacharsis, 2018.
  • Saint-Germain ou la négociation, téléfilm de Gérard Corbiau (2003) d’après le roman de Francis Walder (1958).

204. L’histoire autrement #4 : la recherche est (vraiment) un sport de combat, avec Pierre-Henry Bas et Stéphane Hadjeras

L’histoire n’appartient pas qu’aux historiennes et aux historiens : la série d’émissions #HistoireAutrement fait porter le regard sur des pratiques non académiques de l’histoire.

Les invités : Pierre-Henry Bas, docteur en histoire et praticien d’Arts martiaux historiques européens ; Stéphane Hadjéras, docteur en histoire et entraîneur de boxe, auteur de Georges Carpentier, l’incroyable destin d’un boxeur devenu star (Paris, Nouveau monde, 2021).

Codex Wallerstein, Augsburg, Cod.I.6.4º.2 folio 107v, ca. 1400

Le thème : activité de recherche en histoire et pratique des sports de combat

La discussion :

  • Le centenaire du combat Carpentier-Dempsey (1:45) inscrit dans une modernité médiatique de la boxe au début du XXe siècle (3:00)
  • Le parcours de Stéphane Hadjéras entre boxe et recherche (5:00)
  • Le parcours de Pierre-Henry Bas entre escrime et recherche (7:00)
  • Que sont les « arts martiaux historiques européens » (AMHE) ? (10:00) quelles différences avec le « Béhourt » (13:00) ?
  • L’intérêt des sciences sociales pour la boxe, à travers notamment les travaux de Loïx Wacquant (17:00)
  • Les similarités dans la vie et le rythme de travail d’un boxeur et d’un chercheur (18:40)
  • Le regard porté sur les doctorants par les sportifs, et inversement (22:15)
  • Les seuils de douleur et de résistance physique ont-ils une histoire ? (26:20)
  • La codification des geste de combat au Moyen âge (33:00)
  • Comment passer des sources à la reconstitution des gestes ? (37:00)
  • Les différences et ressemblances entre la boxe actuelle et celle d’il y a un siècle (42:00)
  • Des pratiques masculines dans l’histoire, en voie de féminisation dans la société (49:00)
  • La valorisation de ces activités et des AMHE (54:00)