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L’invitée : Karine Salomé, historienne du XIXe siècle et professeure en lycée
Le livre : Vitriol. Les agressions à l’acide du XIXe siècle à nos jours, Paris, Champ Vallon, 2020.
La discussion :
- Le point de départ de l’enquête
- Les sources et leur croisement, avec un dépouillement de la presse en particulier
- Quelles surprises dans ces sources ?
- Le contexte social des agressions au vitriol, une conflictualité de « l’interconnaissance »
- La question du « crime passionnel », notion en réalité ambiguë
- Une forte proportion des acquittements, qui renvoie aux rôles assignés aux femmes au XIXe siècle
- Crime passionnel ou prémédité ?
- Un processus de correctionnalisation des affaires de vitriol
- L’idée d’un geste opéré par contagion, de la presse ou de la littérature qui l’évoque
- Deux affaires célèbres et archétypales : la veuve Gras et la comtesse de Tilly
- L’agression au vitriol, symptôme d’une reconfiguration des rapports de couple
- Les dimensions politiques du vitriol, associé aux femmes insurgées en 1848 et 1871, ou à des conflits sociaux comme en 1907
- L’agression au vitriol, irruption féminine dans l’espace public ?
- Le dessin d’Albert Robida en 1880, « Le coup d’état féminin »
- Le « moment vitriol » comme période d’interrogation sur les rapports entre les sexes
- La comparaison avec la pratique des balafres (sfregio) à Naples
- Le déclin des agressions au vitriol, difficile à expliquer
- Les résurgences contemporaines, en Asie du sud particulièrement, avec une inversion genrée
Les références citées dans le podcast et le conseil de lecture :
- Thomas Bouchet, Le roi et les barricades, une histoire des 5 et 6 juin 1832, Paris, Seli Arslan, 2000.
- (conseil) Anne-Emmanuelle Demartini, Violette Nozière, la fleur du mal. Une histoire des années trente, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2017.
- Dominique Kalifa, Les bas-fonds, histoire d’un imaginaire, Paris, Seuil, 2013.
- Myriam Tsikounas, Éternelles coupables. Les femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours, Paris, Éd. Autrement, 2008.
- Katherine Watson, « Love, Vengeance and Vitriol: An Edwardian True-Crime Drama » in Kilday A-M, Nash D (ed.), Law, Crime and Deviance since 1700: Micro-Studies in the History of Crime, Bloomsbury, 2016.
Dessin d’Albert Robida, 1880 (à consulter en haute définition ici)
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La discussion : la force expressive des dessins d’enfants en guerre (à 3 minutes environ), l’archivage des dessins d’enfants et l’intérêt que leur ont porté pédagogues et historiens (8’), l’intérêt du dessin pour échapper aux déterminismes sociaux liés à la maîtrise de l’écriture, mais la difficulté à le contextualiser (10’45), les différences et les ressemblances entre dessins suivant les contextes de guerre (11’45), le caractère plus marquant des dessins d’enfants plus jeunes (14’45). Puis la Première Guerre mondiale, avec les quelques adolescents qui cherchent à rejoindre le front pour combattre (17′), les causes multiples de leurs engagements souvent contrecarrés par les autorités (18′), l’inscription de ces phénomènes dans le temps long de la scolarisation et de la structuration du sentiment national (21′), les mélange d’inquiétude et de fierté des contemporains devant ces velléités guerrières (23′), leur mémoire ambiguë (26′), les éclairages de cette histoire au regard des “enfants-soldats” et des tentations guerrières pour certains adolescents aujourd’hui (28′)
Dessin de Beata, 8 ans, enfant rwandaise au centre pour enfants orphelins ou séparés de Ndera, 1997 (p.103)
Dessin d’un enfant tchadien dans un camp de personnes déplacées par la guerre du Darfour, 2007 (détail, p. 189)
Dessin d’un enfant dans la guerre d’Espagne, 1937 (p.208)