162. Quand l’empire napoléonien volait les archives, avec Maria Pia Donato

L’invitée: Maria Pia Donato, directrice de recherche au CNRSLe livre: Les archives du monde. Quand Napoléon confisqua l’histoire, Paris, PUF, 2020.

La discussion :

  • Le thème du livre, l’énorme opération de concentration des archives européennes à Paris sous l’empire napoléonien (45’)
  • La continuité entre spoliation et vol d’œuvres d’art, et ce qui concerne les archives (2’30)
  • L’ampleur des confiscations : plusieurs centaines de milliers de documents (5’30)
  • Un moment de l’histoire où dans les archives il y a aussi des livres, des médailles, des spécimens, des objets – on est à un moment de grande porosité, qui n’a pas entièrement disparu – entre archives, musées et bibliothèques (7’55)
  • Dans quelle mesure Napoléon Ier s’est impliqué lui-même dans le projet, est-ce que cela renvoie à des conceptions personnelles de l’empereur ? (11’)
  • Le passage d’une vision « utilitaire » de ces confiscations d’archives à un projet aux dimensions symboliques beaucoup plus fortes (16’)
  • Un des signes les plus forts de cette volonté de faire des archives un symbole du pouvoir impérial : le projet de palais des archives à Paris (19’30)
  • L’idée d’utiliser les archives comme armes politiques, notamment contre la papauté quandd les relations se dégradent, en utilisant des documents comme les procédures contre Galilée et les archives de l’Inquisition (22’)
  • Des archives à la fois dégradées, et reconditionnées, suite à ce transport (26’45)
  • Le long et complexe processus de restitution de ces archives après 1814-1815 (31’)
  • Comment restituer des archives à des instances qui ont disparu ? La « nationalisation » des archives qui en résulte (34’45)
  • Les enjeux civiques de cette enquête, la nécessité de débattre des archives, dans un monde où l’héritage matériel du passé se transforme à grande vitesse (38’)
  • Conseil de lecture (42’30)

Le conseil de lecture: John Henderson, Florence under siege. Surviving the plague in an early modern city, Yale, Yale UP, 2019.

161. À la table d’Athénée et des savants antiques, avec Christian Jacob

L’invité : Christian Jacob, directeur d’études à l’EHESS et directeur de recherche au CNRS

Le livre : Faut-il prendre les Deipnosophistes au sérieux ? Paris, Les Belles Lettres, 2020.

Édition électronique des Deipnosophistes

La discussion

  • Athénée de Naucratis, autour incontournable pour les études anciennes (1’), bien que longtemps déconsidéré comme simple compilateur (3’30)
  • Athénée, une vieille connaissance, mais abordée avec de nouvelles questions, liées à la bibliothèque d’Alexandrie et à ses traces (6’30)
  • L’ancrage social du texte dans les milieux lettrés de la Rome des IIe-IIIe siècles de notre ère (9’50)
  • Les personnages assistant à ce banquet, mode de sociabilité majeur et ritualisé (14’30)
  • Un auteur qui évoque un monde révolu, avec une forte conscience temporelle et mémorielle (17’50)
  • L’épisode du tetrax, illustrant le lien si spécifique entre les mots et les choses dans les Deipnosophistes (22’)
  • Le déroulement du banquet, régulé par le principe de questionnement de la zétésis (28’)
  • Quelles pratiques d’écriture autour de ces réunions ? (34’)
  • Le rôle de la mémoire, et des moyens mnémotechniques, dans ces milieux lettrés (37’30)
  • Une structure derrière le désordre apparent du texte (42’)
  • Comment on lit, on travaille, on fiche un tel texte, avec le TLG notamment (47’15)
  • Comment les Deipnosophistes sont arrivés jusqu’à nous, dans un seul manuscrit (52’)
  • Conseils de lecture (57)

 

 

Les références citées et les conseils de lecture (par ordre alphabétique) :

  • Vincent Azoulay et Paulin Ismard, Athènes 403. Une histoire chorale, Paris, Flammarion, 2020.
  • Mary Carruthers, Le livre de la mémoire. Une étude de la mémoire dans la culture médiévale, trad. de l’anglais par Diane Meur, Paris, Macula, 2002.
  • Marcel Détienne, Les Jardins d’Adonis. La mythologie des aromates en Grèce. Préface de J.-P. Vernant. Paris, Gallimard, 1972.
  • Marcel Détienne et Jean-Pierre Vernant, Les ruses de l’intelligence, la métis chez les Grecs. Paris, Flammarion, 1974.
  • Michel Jeanneret, Des mets et des mots. Banquets et propos de table à la Renaissance, Paris, Corti, 1987.
  • François Lissarrague, Un flot d’images. Une esthétique du banquet grec, éd. Adam Biro, Paris, 1987.
  • Pauline Schmitt-Pantel, La Cité au Banquet. Histoire des repas publics dans les cités grecques, Rome, École française de Rome, 1992.
  • Pierre Vidal-Naquet, Le Chasseur noir. Formes de pensées et formes de société dans le monde grec, François Maspero, 1981.
  • Frances Yates, L’art de la mémoire, Paris, Gallimard, 1975.

Voir également l’entretien avec Florian Barrière sur la perte et la transmission des textes antiques

160. Penser et dessiner la Révolution française, avec Florent Grouazel, Younn Locard et Paul Chopelin

Second volet de la rencontre-Enseignants  organisée par le Service éducatif et culturel de la Conciergerie/Sainte-Chapelle le 7 octobre 2020 (écouter ici le premier volet: histoire de la BD historique)

Les intervenants: Paul Chopelin, maître de conférences à l’université Lyon-III ; Florent Grouazel et Younn Locard, auteurs-dessinateurs

L’album: Révolution, tome 1: Liberté, Actes Sud, 2019.

La discussion:

  • Des choix narratifs qui font le pari de placer les lecteurs au cœur de l’action, sans repères familiers
  • Une écriture en partie inspirée du cinéma, et le rôle de la « voix off »
  • Une palette de couleurs qui s’éloigne des stéréotypes de la période
  • Une méthode de travail particulière, où chacun écrit et dessine
  • Le choix des personnages pour ce récit choral, avec le souci de mettre en avant des figures féminines
  • Un album sans le roi, qui s’intéresse aux dynamiques populaires et ordinaires de la Révolution
  • Le rôle de la documentation et des lectures dans la conception de l’album
  • Comment restituer la langue du XVIIIe siècle ?
  • Quelles méthodes de travail pour accumuler et gérer la documentation historique, iconographique en particulier ?
  • Un épisode mis en avant dans l’album : l’incendie de la barrière de l’octroi, le 12 juillet 1789
  • Comment penser et montrer les engagements
  • Le thème du complot, trait d’union entre l’époque révolutionnaire et la nôtre
  • Comment écrire les personnages féminins du livre, avec leur liberté mais aussi vivant la domination masculine ?
  • Où en est l’écriture des tomes suivants ?

Pour aller plus loin:

157. Faire l’histoire chorale de la démocratie athénienne, avec Vincent Azoulay et Paulin Ismard

Une émission préparée et réalisée en commun avec Luc Daireaux du podcast “Chemins d’histoire”

Les invités : Vincent Azoulay, directeur d’études à l’EHESS ; Paulin Ismard, professeur à l’université d’Aix-Marseille

Le livre : Athènes 403. Une histoire chorale, Paris, Flammarion, 2020.

La discussion :

  • A l’origine du travail, une volonté de questionner le politique, dans la lignée des travaux de Nicole Loraux notamment (1’)
  • Des questionnements qui viennent en partie du présent, et une écriture « percutée » par des événements
  • La démarche de l’histoire chorale, pari d’écriture et d’historiographie
  • La choralité qui tient aussi à la démocratie
  • Extrait : le discours de Cléocritos, rapporté par Xénophon (Helléniques, II, 4, 20-22)
  • Le contexte de la stasis athénienne de 404-403 BCE
  • Le vocabulaire du chœur et son expérience, au centre de la formation des jeunes gens dans les cités grecques
  • Le choix des personnages et leur organisation, entre figures « majuscules » et « minuscules »
  • La complémentarité d’un livre écrit à deux, de façon chorale également
  • Un livre structuré en deux parties, avec des protagonistes politiques mais aussi des pas de côté
  • La résolution de la crise politique, par des modérés « sans modération », avec un compromis politique à certains égards violent
  • Les différentes temporalités de l’histoire racontée
  • L’usage de l’imagination, contrôlée par les sources, pour reconstituer une scène impliquant par exemple la prêtresse d’Athéna, Lysimachè, mais avec des garde-fous
  • La place de cette prêtresse, qu’Aristophane transpose sous le personnage de Lysistrata
  • La capacité de tous les Athéniens à percevoir des enjeux comme ceux de l’autochtonie
  • L’histoire chorale, une proposition transposable dans d’autres contextes ?

155. Saint Louis et les musulmans convertis, avec Jacques Dalarun

L’invité: Jacques Dalarun, directeur de recherche au CNRS

Le livre: William Chester Jordan, La prunelle de ses yeux. Convertis de l’islam sous le règne de Louis IX, Paris, éditions de l’EHESS, 2020 (écouter le second volet de l’entretien avec Jacques Dalarun, sur son activité de traducteur)

La discussion :
  • L’auteur du livre, et sa place parmi les médiévistes américains, dans la généalogie de Haskins et Strayer (1’)
  • Le propos très neuf du livre, sur les musulmans convertis sous Louis IX, grâce à un travail inventif sur le plan méthodologique (4’)
  • Un livre qui articule preuves, indices hypothèses et suppositions (8’)
  • La question de la conversion, dans son cadre médiéval (10’15)
  • Les apports du livre à l’historiographie du règne de Louis IX (12’)
  • Le contexte de la VIIe croisade, et le profil des musulmans qui seront convertis en 1253-1254 (16’)
  • Un épisode qui a laissé peu de traces iconographiques (20’)
  • La stratégie d’installation de ces populations au nord du royaume, de façon dispersée (21’30)
  • Des cas d’installation « exemplaire » : Dreux de Paris, ou encore des convertis inscrits à l’Université de Paris (24’)
  • Les traces plus fragmentaires des difficultés vécues par ces convertis (28’)
  • Le devenir au XIVe siècle de ces individus et de ces familles (30’)
  • Un livre qui fait réfléchir sur le présent (32’45)

 

Les références citées dans le podcast

  • William Chester Jordan, Louis IX and the Challenge of the Crusade: A Study in Rulership, Princeton University Press, 1980.
  • Marie Dejoux, Les enquêtes de Saint Louis. Gouverner et sauver son âme, Paris, Presses Universitaires de France, 2014.

Le conseil de lecture

  • Salimbene de Adam de Parme, Chronique. Traduction, introduction et notes sous la direction de Gisèle Besson et Michèle Brossard-Dandré d’après l’édition du texte latin de Giuseppe Scalia ; préface de Jean-Claude Schmitt, Paris, Honoré Champion, 2016, 2 volumes, 1324 p., 95 €

153. Les vies rêvées d’Heinrich Schliemann, avec Annick Louis

L’invitée : Annick Louis, professeure à l’université de Franche-Comté

Le livre : L’invention de Troie. Les vies rêvées d’Heinrich Schliemann, Paris, éditions de l’EHESS, 2020.

Télécharger le diaporama d’images et de cartes réalisé par Annick Louis, accompagnant la discussion (format pdf).

La discussion :

  • Un travail sur Heinrich Schliemann, au croisement de l’histoire et d’une approche littéraire de son parcours et de son écriture (1’)
  • Les apports de Schliemann à l’archéologie, et ses contributions majeures même s’il a romancé sa vie (4’10)
  • Les grandes étapes de la vie de Schliemann (6’45)
  • La « découverte » de Troie, qui s’inscrit en fait dans un débat plus ancien, suite aux travaux de Calvert notamment (9’)
  • Les archives Schliemann à Athènes et leurs particularités (11’40)
  • Des archives partiellement numérisées (15’)
  • Le mariage de Schliemann avec une jeune femme grecque, corollaire de son investissement dans la recherche sur la région (16’20)
  • Les quatre autobiographies de Schliemann (20’50), avec la célèbre anecdote du récit paternel sur Troie (25’)
  • Schliemann écrivain, usant des tropes narratifs de son époque (27’20)
  • Quand et comment Schliemann bascule-t-il vers l’archéologie, à travers son séjour parisien en particulier ? (29’)
  • Une sociabilité scientifique en voie de professionnalisation, entre cours publics et sociétés savantes (32’)
  • France, Allemagne, Grande-Bretagne, trois univers savants différents dans ces années 1860-1870 (36’)
  • Au final, un échec relatif de Schliemann en France (39’30)
  • Un autodidacte parlant douze langues (43’45)

Le conseil de lecture :

  • Arlette Farge, Des vies oubliées, Paris, La découverte, 2019.

152. La filière martiniquaise pour fuir Vichy, avec Eric Jennings

L’invité : Éric Jennings, professeur à l’université de Toronto

Le livre : Les bateaux de l’espoir, Vichy, les réfugiés et la filière martiniquaise, Paris, CNRS éditions, 2020.

La discussion :

  • La filière martiniquaise qui a permis à environ 5000 réfugiés de quitter la France de Vichy (1’)
  • Un projet formulé depuis longtemps, autour de questions sur la présence de réfugiés dans les Antilles (2’30)
  • Les différentes catégories d’« indésirables » cherchant à fuir la France occupée (3’50)
  • Une porte de sortie ambiguë, entre expulsion et humanitaire (6’30)
  • Des tensions internes au régime de Vichy, entre différentes institutions en désaccord quant aux possibilités d’autoriser les départs vers les Antilles (8’25)
  • Les liens entre la filière martiniquaise et le « projet Madagascar » d’expulsion des Juifs (10’50)
  • Une destination pour laquelle un visa n’est pas nécessaire, donc en partie plus accessible que d’autres (13’45)
  • La situation plus que compliquée des réfugiés à la veille du départ, et la part d’aléatoire dans le fait de pouvoir s’embarquer (15’35), à la merci de la bureaucratie (19’50)
  • Marc Bloch parmi les figures ayant failli s’embarquer sur un de ces navires (22’)
  • Des conditions de traversée difficiles (23’50)
  • La surveillance voire l’internement à l’arrivée, par les autorités vichystes (27’20)
  • Les traces assez rares aujourd’hui de cet épisode en Martinique (30′)
  • La rencontre féconde entre le couple Césaire et André Breton, au croisement de la négritude et du surréalisme, dans la revue Tropiques en particulier (30’50)
  • La fermeture progressive de la filière martiniquaise, en raison d’une situation géopolitique complexe (36’50)
  • La représentation de cette histoire au cinéma, dans Casablanca (1942) et Le port de l’angoisse (To have and have not, 1944) (41′)

 

Les conseils de lecture :

  • Olivier Assayas, Adrien Bosc, Un voyage Marseille-Rio
  • Adrien Bosc, Capitaine, 2018.
  • Anna Seghers, Transit, adapté au cinéma par Christian Petzold (2018)

151. Photographier les guerres coloniales, avec Daniel Foliard

L’invité : Daniel Foliard, maître de conférences à l’université de Nanterre

Le livre : Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • La photo de couverture du livre, frappante, et ce qu’elle dit des pratiques de photographie et de violences de la période 1890-1914 (1’25)
  • Une approche élargie de la sphère impériale et coloniale, des conflits lointains de cette époque (5’20)
  • L’avènement non linéaire de la photographie dans ces espaces, avec les premières vues de guerre des années 1840-1850 (9’25)
  • Concurrences et hybridations entre photos et dessins ou peintures (13’30)
  • La photographie, une technique d’enregistrement, et de domination, pour les administrations coloniales (16’30)
  • Une photo coloniale dont il ne faut pas surestimer l’efficacité malgré le grand nombre de photographes (22’)
  • Des questions davantage travaillées dans l’historiographie anglophone (23’50)
  • Quelles solutions aux dilemmes éthiques posés par les photos de violence ? (27’40)
  • Une codification des genres photographiques, aux formats de plus en plus normés (carte postale, presse…) (31’20)
  • Des schèmes culturels sur la guerre et des circuits de fabrication et diffusion des images qui sont en place bien avant 1914 (36’)
  • Des contemporains qui ont conscience de la possibilité de retouche des images (39’)
  • Des cultures visuelles différentes, suivant les pays ? (42’45)
  • La présence, plus forte qu’on ne l’imagine, de morts européens, dans les pages des journaux de l’époque (46’10)

 

Les références citées dans l’émission :

  • Georges Didi-Huberman, Images malgré tout, Paris, Éditions de Minuit, 2003
  • Pierre Schill (éd.), Réveiller l’archive d’une guerre coloniale : photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Grâne, Creaphis éditions, 2018.
  • Joëlle Beurier, Images et violence 1914-1918. Quand Le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Éd. Nouveau monde, 2007
  • Susan Sontag, Devant la douleur des autres, trad. de l’anglais par F. Durant-Bogaert, Paris, Christian Bourgois, 2003.

 

Les conseils de lecture :

  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Francesca Melandri, Tous, sauf moi, Paris, Gallimard, 2019.

 

150. Familles à l’épreuve de la guerre d’Algérie, avec Raphaëlle Branche

L’invitée : Raphaëlle Branche, professeure à l’université de Nanterre

Le livre : « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? » Enquête sur un silence familial, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Quel regard sur la mission confiée à Benjamin Stora concernant la guerre d’Algérie (1’)
  • La question des archives classifiées et difficilement accessibles en raison de l’IGI 1300 (2’30)
  • Les archives psychiatriques et la difficulté de les consulter pour ce livre (5’)
  • À l’origine de cette recherche : « ils n’en ont jamais parlé », ce discours sur le silence dès les années 1990 (7’)
  • La fausse évidence du « silence » sur cette guerre (10’)
  • Le traumatisme de guerre, loin d’être la seule catégorie pertinente pour appréhender le retour d’Algérie (12’)
  • Une expérience algérienne éclatée, aux antipodes de la mobilisation générale de 1914 par exemple (15’50)
  • Les ressemblances et différences avec l’expérience des Américains au Vietnam (18’)
  • Le déni officiel de la « guerre » en Algérie et son poids (21’40)
  • Une difficulté à se dire combattant, avec un poids des guerres mondiales qui tend à écraser l’expérience algérienne (24’40)
  • Une « désynchronisation » de retour d’Algérie (28’20)
  • Les modalités d’une enquête reposant notamment sur des témoignages et questionnaires, donnant leur place aux adelphies (groupes de frères et sœurs) (31’)
  • Le recours aux archives pour combler ou compenser trous ou biais des témoignages (36’)
  • Les documents personnels et leur apport (38’50)

Le conseil de film :

  • Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, 1964)

148. Kaspar Hauser, avec Hervé Mazurel

L’invité : Hervé Mazurel, maître de conférences à l’université de Bourgogne

Le livre : Kaspar l’obscur ou l’enfant de la nuit, Paris, La découverte, 2020.

La discussion:

  • L’irrruption étonnante de Kaspar Hauser à Nuremberg en 1828 (1’)
  • Comment l’inconnu a-t-il suscité l’intérêt et la protection de ses contemporains ? (3’30)
  • Ceux qui pensent que Kaspar était un imposteur (5’15)
  • Des archives conséquentes mais frustrantes et parcellaires (8’)
  • Un questionnement habituel : Kaspar est-il un prince déchu ? (10’30)
  • L’origine de l’enquête et de l’intérêt pour Kaspar Hauser (13’30)
  • Un livre qui est aussi une enquête sur l’enfance et ses apprentissages (16’)
  • Un homme sans contexte ? (18’30)
  • Un cas proche de ceux travaillés par la microstoria, et comme l’envers de Pinagot (20’45)
  • Kaspar, un « enfant sauvage » comme d’autres qui sont questionnés à cette période ? (23’30)
  • Que sait-on de la séquestration de Kaspar Hauser ? (28’30)
  • Des catégories de l’entendement différentes chez lui (32’)
  • Le programme pédagogique proposé à Kaspar, et les débats éducatifs qu’ils révèlent (33’30)
  • Le scepticisme religieux de Kaspar Hauser (39’)
  • Les écrits et dessins de Kaspar Hauser, et leurs singularités (42’)
  • Quel visage pour Kaspar ? (45’)

Le conseil de lecture :

  • Christophe Granger, Joseph Kabris, les possibilités d’une vie, Anamosa, 2020
  • Émission avec Hervé Mazurel autour de rêves et histoire