159. Histoire de la BD historique, avec Paul Chopelin (rencontre BD / histoire à la Conciergerie #1)

Premier volet de la rencontre-Enseignants  organisée par le Service éducatif et culturel de la Conciergerie/Sainte-Chapelle le 7 octobre 2020 (écouter ici le second volet: discussion sur l’album Révolution)

L’intervenant : Paul Chopelin, maître de conférences à l’université de Lyon-III

Le thème : Histoire et bande dessinée, intervention à la Conciergerie, Paris, le 7 octobre 2020.

La conférence, accompagnée de son diaporama / bibliographie (pdf)

  • La naissance de la BD historique au début du XXe siècle (1’)
  • Le rôle des éditeurs belges dans l’entre-deux-guerres, avec Don Bosco dans le Journal de Spirou (3‘30)
  • Des illustrés très genrés (5’20) et des codes issus du cinéma (Alix)
  • Les années 1960-70 avec une évolution du lectorat vers des BD adultes (7’40)
  • La BD pédagogique illustrée par « les belles histoires de l’Oncle Paul » (9’)
  • Le rôle de Glénat à la fin des années 1970, qui publie Bourgeon (11’45)
  • Les passagers du vent et son succès, ouvrant la voie à d’autres séries (14’)
  • La difficulté à définir la notion de « BD historique » (16’45)
  • Comment classer Astérix par exemple, ou encore les uchronies, le steampunk ? (21’45)
  • L’essor de la BD autobiographique (24’30), commémorative (25’) ou militante (25’30)
  • Les conditions du dialogue entre historiens et auteurs de BD (27’) avec Serge Tisseron comme pionnier (28’)
  • La BD comme objet de recherche ou d’investissement pour des universitaires (31’)
  • Préfaces, dossiers documentaires, bibliographies : l’accompagnement historien de la BD (33’)
  • Un regain dans les années 2010 avec des universitaires comme co-auteurs ou conseillers (34’), et les limites du medium pour traiter de grands panoramas
  • Les adaptations d’ouvrages de recherche en BD, comme Mauvais genre de Chloé Cruchaudet (36’)
  • L’enjeu du décor dans la BD historique (37’30)
  • L’usage nécessaire et régulier de stéréotypes historiques (39’30)
  • Les « maniaques du détail » et de la documentation comme Bourgeon et Pellerin (40’30)
  • Les réalistes, moins otages de la recherche documentaire (44’)
  • Les auteurs qui inventent leurs décors (46’)
  • Ceux qui jouent sur les stéréotypes (47’20)
  • Ceux qui travaillent sur des images anciennes et les mettent en scénario (48’)
  • Les usages en BD de la Conciergerie (50’)
  • Utiliser la BD en classe : oui mais comme un art à part entière et non une solution de facilité (57’)

106. Filmer la Révolution : ‘Un peuple et son roi’, avec Hugo Orain

L’invité : Hugo Orain, enseignant d’histoire-géographie et doctorant (co-tutelle) Rennes 2 et UQTR (Québec).

Le film : Un peuple et son roi (Pierre Schoeller, 2018)

La discussion :

  • Résumé du film, et des destins de personnages qu’il entrecroise (1’)
  • Le projet de Pierre Schoeller : faire la généalogie de la République (2’50)
  • Un film sur le langage politique, à l’assemblée et dans les couches populaires (4’10)
  • Les conseillers et conseillères historiques du film (5’30)
  • Une œuvre inscrite dans un contexte favorable à la représentation de la Révolution (7’30)
  • Un renouvellement historiographique perceptible à l’écran ? (8’50)
  • Des échos avec le mouvement des « gilets jaunes » et « nuit debout » ? (9’50)
  • Un film ouvertement positif envers la Révolution, ce qui est rare dans la période récente (12’15)
  • Un corpus plutôt négatif, au cinéma, à la télévision, dans les jeux vidéo (14’10)
  • Un moment clef du film : la manifestation des femmes les 5-6 octobre 1789 (16’30)
  • La place donnée à la chanson populaire dans le film (19’15)
  • Les principaux événements représentés, avec une place forte accordée à la fuite du roi et à la fusillade du Champ-de-mars, dans l’engagement révolutionnaire (20’30)
  • Une scène forte et réussie, la prise des Tuileries et ses préparatifs (24’)
  • Les sentiments mitigés laissés par le film, et les différents registres sur lesquels il fonctionne (26’50)
  • La façon dont Louis XVI est représenté, sans être ridiculisé (29’20)
  • Les débats entre députés à la salle du manège (33’35)
  • Décors, costumes, lumières : les choix visuels du film, inspirés des peintures de Raguenet (35’40)
  • Le film mis en perspective avec d’autres œuvres : La Marseillaise, Un violent désir de bonheur
  • Des séquences utilisables par les enseignants (39’45)
  • La puissance de la séquence dans laquelle la Bastille est détruite (40’50)

Conseils de lecture / pour aller plus loin :

91. Révolution et roman, avec Michèle Audin et Judith Lyon-Caen

Quatrième séance des “mercredis des révolutions“ (édition 2019-2020), université populaire organisée à la mairie du XVIIIe arrondissement par la Société d’histoire de la révolution de 1848, en partenariat avec “Paroles d’histoire”.

Les invitées: Michèle Audin est écrivaine et amatrice d’histoire. Son roman Comme une rivière bleue (Gallimard, 2017) a pour cadre (et pour personnage) Paris pendant la Commune de 1871. Elle a aussi rassemblé et présenté les textes du communard Eugène Varlin (Libertalia, 2018).
Judith Lyon-Caen, historienne, enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales. Elle explore les relations entre histoire et littérature au xixe et au xxe siècles. Dans La Griffe du temps (Gallimard, 2019), elle réfléchit à ce que l’histoire peut dire de la littérature en enquêtant sur une nouvelle des Diaboliques de Barbey d’Aurevilly (1874).

Discussion animée par Thomas Bouchet

86. Esclavage et révolution, avec Emmanuel Fureix, Romy Sanchez et Ary Gordien

Les intervenants:

  • Emmanuel Fureix, professeur à l’Université Paris-est Créteil
  • Romy Sanchez, docteure en histoire
  • Ary Gordien, docteur en anthropologie, Chargé de recherches à l’Université de Paris/LARCA
  • Avec une contribution de Myriam Cottias, directrice de recherche au CNRS

Le débat: Esclavage et révolution, seconde séance des “mercredis des révolutions“, université populaire organisée à la mairie du XVIIIe arrondissement par la Société d’histoire de la révolution de 1848, en partenariat avec “Paroles d’histoire”.

81. Démocratie directe, de la Commune aux “gilets jaunes”, avec Maurizio Gribaudi et Quentin Deluermoz

Les intervenants:

  • Emmanuel Fureix, professeur à l’Université Paris-est Créteil
  • Maurizio Gribaudi, directeur d’études à l’EHESS
  • Quentin Deluermoz, maître de conférences à l’Université Paris-XIII

Le débat: la démocratie directe, de la Commune aux “gilets jaunes”, première séance des “mercredis des révolutions“, université populaire organisée à la mairie du XVIIIe arrondissement par la Société d’histoire de la révolution de 1848, en partenariat avec “Paroles d’histoire”.