163. De Gaulle bâtisseur : un documentaire sur la France des “Trente glorieuses”, avec Camille Juza

L’invitée: Camille Juza, réalisatrice et productrice radio

Le film: De Gaulle bâtisseur, une histoire des trente glorieuses (diffusion France TV)

La discussion:

  • Un regard porté sur les transformations économiques et sociales de ce qu’on a nommé les “Trente glorieuses”
  • Extrait audio: Charles de Gaulle, 24 novembre 1966, inauguration du barrage de la Rance (4′)
  • Le regard critique aujourd’hui porté sur les réalisations de cette époque (4’30)
  • Derrière l’aspect critiquable des “grands ensembles”, une crise du logement (8′)
  • Le rôle du modèle américain dans la modernisation française des années 1950-1960 (10’30)
  • Une “civilisation du loisir” où l’État imagine de planifier le bonheur en remodelant les espaces (12’45)
  • La triple dimension de ces transformations :architecture, urbanisme, aménagement du territoire (15’40)
  • Le monde très masculin des aménageurs gaulliens – et la condition féminine peu enviable qui en découle (17’40)
  • Réalisation emblématique (1): Orly (21′)
  • Réalisation emblématique (2): la Grande-Motte (24′)
  • La modernisation agricole et le remembrement dans la même période (27′)
  • Comment se fait l’écriture (29′) et le travail de recherche (31’25) pour un documentaire historique
  • L’intérêt des premières archives filmées en son synchrone (34’20)

Les conseils de lecture:

  • Julian Jackson, De Gaulle
  • Céline PESSIS, Sezin TOPÇU, Christophe BONNEUIL, Une autre histoire des « Trente Glorieuses ». Modernisation, contestations et pollutions dans la France d’après-guerre, Paris, La découverte, 2013.

151. Photographier les guerres coloniales, avec Daniel Foliard

L’invité : Daniel Foliard, maître de conférences à l’université de Nanterre

Le livre : Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • La photo de couverture du livre, frappante, et ce qu’elle dit des pratiques de photographie et de violences de la période 1890-1914 (1’25)
  • Une approche élargie de la sphère impériale et coloniale, des conflits lointains de cette époque (5’20)
  • L’avènement non linéaire de la photographie dans ces espaces, avec les premières vues de guerre des années 1840-1850 (9’25)
  • Concurrences et hybridations entre photos et dessins ou peintures (13’30)
  • La photographie, une technique d’enregistrement, et de domination, pour les administrations coloniales (16’30)
  • Une photo coloniale dont il ne faut pas surestimer l’efficacité malgré le grand nombre de photographes (22’)
  • Des questions davantage travaillées dans l’historiographie anglophone (23’50)
  • Quelles solutions aux dilemmes éthiques posés par les photos de violence ? (27’40)
  • Une codification des genres photographiques, aux formats de plus en plus normés (carte postale, presse…) (31’20)
  • Des schèmes culturels sur la guerre et des circuits de fabrication et diffusion des images qui sont en place bien avant 1914 (36’)
  • Des contemporains qui ont conscience de la possibilité de retouche des images (39’)
  • Des cultures visuelles différentes, suivant les pays ? (42’45)
  • La présence, plus forte qu’on ne l’imagine, de morts européens, dans les pages des journaux de l’époque (46’10)

 

Les références citées dans l’émission :

  • Georges Didi-Huberman, Images malgré tout, Paris, Éditions de Minuit, 2003
  • Pierre Schill (éd.), Réveiller l’archive d’une guerre coloniale : photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Grâne, Creaphis éditions, 2018.
  • Joëlle Beurier, Images et violence 1914-1918. Quand Le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Éd. Nouveau monde, 2007
  • Susan Sontag, Devant la douleur des autres, trad. de l’anglais par F. Durant-Bogaert, Paris, Christian Bourgois, 2003.

 

Les conseils de lecture :

  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Francesca Melandri, Tous, sauf moi, Paris, Gallimard, 2019.

 

150. Familles à l’épreuve de la guerre d’Algérie, avec Raphaëlle Branche

L’invitée : Raphaëlle Branche, professeure à l’université de Nanterre

Le livre : « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? » Enquête sur un silence familial, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Quel regard sur la mission confiée à Benjamin Stora concernant la guerre d’Algérie (1’)
  • La question des archives classifiées et difficilement accessibles en raison de l’IGI 1300 (2’30)
  • Les archives psychiatriques et la difficulté de les consulter pour ce livre (5’)
  • À l’origine de cette recherche : « ils n’en ont jamais parlé », ce discours sur le silence dès les années 1990 (7’)
  • La fausse évidence du « silence » sur cette guerre (10’)
  • Le traumatisme de guerre, loin d’être la seule catégorie pertinente pour appréhender le retour d’Algérie (12’)
  • Une expérience algérienne éclatée, aux antipodes de la mobilisation générale de 1914 par exemple (15’50)
  • Les ressemblances et différences avec l’expérience des Américains au Vietnam (18’)
  • Le déni officiel de la « guerre » en Algérie et son poids (21’40)
  • Une difficulté à se dire combattant, avec un poids des guerres mondiales qui tend à écraser l’expérience algérienne (24’40)
  • Une « désynchronisation » de retour d’Algérie (28’20)
  • Les modalités d’une enquête reposant notamment sur des témoignages et questionnaires, donnant leur place aux adelphies (groupes de frères et sœurs) (31’)
  • Le recours aux archives pour combler ou compenser trous ou biais des témoignages (36’)
  • Les documents personnels et leur apport (38’50)

Le conseil de film :

  • Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, 1964)

148. Kaspar Hauser, avec Hervé Mazurel

L’invité : Hervé Mazurel, maître de conférences à l’université de Bourgogne

Le livre : Kaspar l’obscur ou l’enfant de la nuit, Paris, La découverte, 2020.

La discussion:

  • L’irrruption étonnante de Kaspar Hauser à Nuremberg en 1828 (1’)
  • Comment l’inconnu a-t-il suscité l’intérêt et la protection de ses contemporains ? (3’30)
  • Ceux qui pensent que Kaspar était un imposteur (5’15)
  • Des archives conséquentes mais frustrantes et parcellaires (8’)
  • Un questionnement habituel : Kaspar est-il un prince déchu ? (10’30)
  • L’origine de l’enquête et de l’intérêt pour Kaspar Hauser (13’30)
  • Un livre qui est aussi une enquête sur l’enfance et ses apprentissages (16’)
  • Un homme sans contexte ? (18’30)
  • Un cas proche de ceux travaillés par la microstoria, et comme l’envers de Pinagot (20’45)
  • Kaspar, un « enfant sauvage » comme d’autres qui sont questionnés à cette période ? (23’30)
  • Que sait-on de la séquestration de Kaspar Hauser ? (28’30)
  • Des catégories de l’entendement différentes chez lui (32’)
  • Le programme pédagogique proposé à Kaspar, et les débats éducatifs qu’ils révèlent (33’30)
  • Le scepticisme religieux de Kaspar Hauser (39’)
  • Les écrits et dessins de Kaspar Hauser, et leurs singularités (42’)
  • Quel visage pour Kaspar ? (45’)

Le conseil de lecture :

  • Christophe Granger, Joseph Kabris, les possibilités d’une vie, Anamosa, 2020
  • Émission avec Hervé Mazurel autour de rêves et histoire

147. Écrire l’histoire des féminismes, avec Bibia Pavard

L’invitée : Bibia Pavard, maîtresse de conférences à l’université Paris-II

Le livre : Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge ! Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Une écriture collective issue d’un séminaire (2’)
  • Le partage du travail entre les auteures (4’10)
  • Les documents choisis et mis en avant dans l’ouvrage (6’)
  • Une remise à plat conceptuelle d’un certain nombre de notions et de termes, comme féminisme de « première » ou « deuxième vague » (7’35)
  • Le mot « féminisme », son histoire et sa pertinence pour le passé (10’30)
  • Le concept d’intersectionnalité, qui permet de complexifier l’histoire des féminismes (14’35)
  • Comment écrire une histoire qui présente les grandes figures des féminismes, sans occulter leurs dimensions collectives? (20’15)
  • La mise en avant de personnages peu connus comme les sœurs Nardal ou Louise Weiss (22’20)
  • Les discours antiféministes et leurs constantes (25’30)
  • Des problèmes à penser dans un temps historique long: la place des hommes dans ces luttes: la mixité ou non des mouvements féministes (26’50)
  • L’épanouissement des féminismes dans les années 1970 (30’20) non sans luttes mémorielles et politiques sur leur origine, et la date de naissance du MLF (32’50)
  • Des rapports parfois conflictuels ou concurrentiels entre groupes au sein d’un même espace des luttes (37′)
  • Le positionnement des historiennes et des historiens sur des questions socialement débattues (39’50)

Les conseils de films

Pour aller plus loin : archives du féminisme (nombreux liens et documents)

131. L’invention des plages californiennes, avec Elsa Devienne

L’invitée : Elsa Devienne, maîtresse de conférences à l’Université de Northumbria

Le livre : La ruée vers le sable, Une histoire environnementale des plages de Los Angeles au XXe siècle, Éditions de la Sorbonne, 2020.

La discussion :

  • La question des plages, devenue visible durant le confinement (1’15)
  • L’origine de cette recherche : la ségrégation des lieux de loisir ; puis la découverte des espaces spécifiques des plages de Californie du sud (5’)
  • Quelles archives pour l’histoire des plages ? (9’15) complétées par des sources privées comme l’album photo  de Verna Williams (13’15)
  • Une ville qui tourne initialement le dos à la mer, avant de construire un rapport intense au littoral et aux plages (14’35)
  • L’invention d’une culture de plage californienne, dès les années 1930, synthétisant différentes influences (19’10)
  • Le besoin de mise en ordre de la plage, du point de vue social et racial (22’50), et les petits espaces de liberté des Africains-Américains (Inkwell, Bruce’s beach) (26’)
  • Un « lobby des plages » qui cherche à remédier à la « crise » des plages dans les années 1930 (27’30)
  • Une transformation des plages de Los Angeles plutôt réussie, et qui vient nuancer la vision noire léguée par le livre de Mike Davis, City of Quartz (34’)
  • La  plage californienne, modèle pour l’Amérique des années 1950… (37’30)
  • …au prix de la suppression d’Ocean Park, et ses sous-cultures, noire, gay, ouvrière et du body-building (39’20)
  • Une volonté de re-privatiser les plages dans les années 1970, en lien avec l’émergence de  la nouvelle droite américaine (46’)
  • Conseils de lecture et de visionnage (49’)

Les conseils de lecture, de films, et les références citées durant l’émission :

  • Alain Corbin, Le territoire du vide: l’Occident et le désir du rivage, 1750-1840, Paris, Aubier, 1988.
  • Mike Davis, City of Quartz, 1990
  • Rayner Banham, Los Angeles, l’architecture des quatre écologies, 1971
  • John Fante, La route de Los Angeles, 1985
  • The Dude face à la police de Malibu
  • Gidget (1959), l’un des premiers « films de plage »
  • Le match de foot américain sur la plage dans Point Break
  • The Long Goodbye de Robert Altman
  • Premier épisode de la série Terriers

126. Histoires de Tintin #3 : Le Lotus Bleu, avec David Serfass

L’invité : David Serfass, maître de conférences en histoire de la Chine et de l’Asie orientale contemporaine à l’Inalco et chercheur à l’IFRAE (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est).

L’album : Le Lotus Bleu, publié à partir de 1935

La discussion :

  • Le synopsis de l’album (1’15)
  • La conception de l’album, transformée par les contacts entre Hergé et des étudiants chinois, dont Tchang Tchong-Jen (2’50)
  • La volonté de déconstruire les clichés orientalistes… sans y parvenir tout à fait (4’20)
  • L’offre de service faite à Hergé par le Kuomintang en 1939 (8’10)
  • Une représentation outrée des Japonais (9’)
  • Des clichés sur la Chine répadus à l’époque ? (10’50)
  • La manière dont Shanghai est représentée, avec la présence des britanniques, les contrôles des papiers… (12’25)
  • La diversité de Shanghai, et l’impérialisme britannique représenté dans la BD (15’35)
  • Le contrôle des espaces, des papiers, dans les différentes juridictions (17’50)
  • Les inscriptions chinoises figurant dans la ville, avec un certain nombre de slogans politiques (19’)
  • La représentation de la Chine « ordinaire » dans l’album (22’40)
  • Les inondations de 1931 et leur importance (23’34)
  • La représentation du Japon et de son impérialisme informel puis formel (27’10)
  • L’incident de Moukden (18 septembre 1931) et sa transposition dans l’album (30’)
  • La Mandchourie et Shanghai concernées par l’occupation japonaise (33’)
  • Un Japon présenté comme supérieur technologiquement, à l’aide notamment du télégraphe (35’)
  • Le rôle de la presse internationale et de la « guerre médiatique » où Tintin joue lui-même un rôle (38’)
  • La Société des Nations un peu ridiculisée, le rôle du Japon y étant plus complexe (40’)
  • La Chine représentée comme n’ayant pas d’État ou de gouvernement, mais des sociétés secrètes (44’50)
  • Le rôle de l’opium à cette période, utilisé par le Japon, et la sociabilité des fumeries d’opium (47’30)
  • La postérité de l’album (53’50)

Bibliographie

  • Sources

League of Nations, Report of the Commission of Inquiry, 1er octobre 1932.

League of Nations, Japan’s Case in the Sino-Japanese Dispute [discours de Matsuoka Yôsuke, déc. 1932-fév. 1933, pdf], 1933.

 

  • Travaux sur les thèmes abordés

BERGÈRE, Marie-Claire, Histoire de Shanghai, Paris : Fayard, 2002.

BICKERS, Robert A., Empire made me: an Englishman adrift in Shanghai, London : Allen Lane, 2003.

BIROLLI, Bruno, Ishiwara : l’homme qui déclencha la guerre, Paris : Armand Colin, 2012. Documentaire Arte

BROOK, Timothy ; WAKABAYASHI, Bob T. (dir.), Opium Regimes: China, Britain, and Japan, 1839-1952, Berkeley : University of California Press, 2000.

BURKMAN, Thomas W., Japan and the League of Nations: Empire and world order, 1914-1938, Honolulu, T.H. : University of Hawaiʾi Press, 2008.

COURTNEY, Chris, The Nature of Disaster in China: The 1931 Yangzi River Flood, Cambridge : Cambridge University Press, 2018.

ELLEMAN, Bruce A. ; KOTKIN, Stephen (dir.), Manchurian railways and the opening of China : an international history, Armonk : M.E. Sharpe, 2010.

GROSSER, Pierre, L’histoire du monde se fait en Asie : une autre vision du XXe siècle, [2017] Paris : Odile Jacob, 2019.

HENRIOT, Christian, Virtual Shanghai : https://www.virtualshanghai.net/

ORBACH, Danny, Curse on this Country: The Rebellious Army of Imperial Japan, Ithaca : Cornell University Press, 2017.

PAULÈS, Xavier, L’Opium : une passion chinoise (1750-1950), Paris : Payot, 2011.

PAULÈS, Xavier, La République de Chine (1912-1949) : Histoire générale de la Chine, Paris : Les Belles lettres, 2019.

WEI Shuge, News under Fire: China’s Propaganda against Japan in the English-Language Press, 1928-1941, Hongkong : Hong Kong University Press, 2017.

YANG Daqing, Technology of empire: telecommunications and Japanese expansion in Asia,1883-1945, Cambridge, Mass. : Harvard University Asia Center, 2010.

YIN Cao, From Policemen to Revolutionaries: A Sikh Diaspora in Global Shanghai, 1885-1945, Leiden: Brill, 2017.

  • Publications sur le Lotus bleu

COBLENCE, Jean-Michel ; TCHANG Yifei,  Tchang!: Comment l’amitié déplaça les montagnes, Bruxelles : Éditions Moulinsart, 2003.

GODDEERIS, Idesbald, « Racism for beginners: construction of Chinese in twentieth-century Belgian comics », in KOWNER, Rotem ; DEMEL, Walter (dir.), Race and racism in modern East Asia: Western and Eastern constructions, Leiden : Brill, 2013, vol.1 p.231-259.

MÉRAND, Patrick ; LI Xiaohan, Le Lotus bleu décrypté, Saint-Maur-des-Faussés : Éditions Sépia, 2009, avec des versions partielles en ligne ici et ici

MOUNTFORT, Paul, « ‘Yellow skin, black hair … Careful, Tintin’: Hergé and Orientalism », Australasian Journal of Popular Culture, vol. 1, n°1, 2012, p. 33-49.

  • Œuvres de fiction

MALRAUX, André, La Condition humain, Paris : Gallimard, 1933.

MAO Dun, Minuit, trad. par Zi Ye [1933] Paris : Robert Laffont, 1972.

https://www.themodernnovel.org/asia/other-asia/china/maodun/midnight/

PRATT, Hugo, Corto Maltese en Sibérie, [1974-77] Paris : Casterman, 1979.

TAKAMI Jun, Haut le cœur, trad. par Marc Mécréant, [1960-63] Arles : Picquier, 2006 (Poche). http://www.editions-picquier.com/ouvrage/haut-le-coeur/

YOKOMITSU Riichi, Shanghai : a novel ; translated with a postscript by Dennis Washburn, [1928-31] Ann Arbor : Center for Japanese Studies, University of Michigan, 2001.

https://scholarspace.jccc.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1012&context=lib_pp

 

 

125. Histoires de Tintin #2 – Publier Tintin, avec Florian Moine

L’invité : Florian Moine, doctorant à Paris-I

 Gérard Casterman supervisant les épreuves de couverture de Coke en Stock, 1958 (c) C. Fromenti

Le thème : l’histoire éditoriale de Tintin

La discussion

  • Pourquoi travailler sur Tintin et sa publication ?  (1’)
  • Un rapport de lecture qui a évolué entre l’enfance et le travail de recherche (2’25)
  • Un travail qui s’inscrit dans le cadre d’une historiographie renouvelée des productions culturelles et de l’édition (3’40)
  • L’histoire éditoriale de Tintin et ses évolutions (5’15)
  • Les archives Casterman, complément aux entretiens donnés par Hergé (7’30)
  • Comment Hergé est-il publié chez Casterman, éditeur catholique initialement influent dans les milieux scolaires ? (10’40)
  • Une stratégie de pénétration du marché français (13’45)
  • L’inscription de Tintin dans le paysage concurrentiel de l’album pour enfants (15’50)
  • La Seconde Guerre mondiale, tournant fondamental avec le passage en couleur de Tintin (17’35)
  • Une mise en couleur qui participe de la standardisation des albums (23’)
  • La façon dont Casterman échafaude des projets pour « l’après-guerre » durant la guerre (25’)
  • Hergé, auteur méticuleux, coloriste précis (26’50)
  • La dimension collective du travail et la naissance du « Studio Hergé » (29’)
  • Les « rendements décroissants » et l’espacement croissant des albums de Tintin dans les années 1950-1960 (32’15)
  • Les contraintes nouvelles de l’après-guerre pour Casterman : loi de 1949, tarifs douaniers… (35’)
  • Le « toilettage » de certains albums dans les années 1950-1960, à l’initiative souvent de l’éditeur (38’10)
  • Une « patrimonialisation » de Tintin réussie par l’éditeur dans les années 1960-1970 (42’)
  • L’album le plus intéressant pour l’histoire éditoriale, L’étoile mystérieuse (48’)

Retrouvez ici des éléments de bibliographie.

120. Pillages nazis et déformations hollywoodiennes : Monuments men, avec Ophélie Jouan

L’invitée : Ophélie Jouan, historienne de l’art

Le film : Monuments Men (George Clooney, 2014)

La discussion :

  • Le scénario du film (1’30)
  • Un film franchement raté (3’40)
  • Le casting et les problèmes qu’il pose (5’40)
  • Un problème de ton, à la fois sérieux et humoristique (7’30)
  • L’art paradoxalement peu présent dans le film (9’00)
  • Un film appuyé sur une historiographie développée dans les dernières 25 années (10’40)
  • Une dimension pédagogique (malheureusement) revendiquée par le film (13’30)
  • Les réalités du pillage artistique mené par les nazis (15’40)
  • L’identité juive des victimes de spoliations, largement invisibilisée (19’40)
  • La mission des « monuments men » déformée (22’20)
  • L’oubli des efforts pour protéger le patrimoine avant leur arrivée (25’20)
  • Le personnage de Rose Valland, dont le rôle est caricaturé (28’)
  • L’accélération du film, qui met en scène une volonté nazie de détruire les œuvres d’art, de façon là encore déformée (33’)
  • L’idée (inexacte également) d’une concurrence avec les soviétiques sur ce point (35’50)
  • Une ellipse sur les opérations de restitution (38’)
  • Un parallèle à faire avec le film La femme au tableau de 2015 (40’)
  • Mais aussi avec Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue (43’)
  • Conseils de lecture (46’)

Conseils de lecture et bibliographie :

  • NICHOLAS Lynn, Le pillage de l’Europe : les œuvres d’art volées par les Nazis, trad. Paul Chemla, Paris, Seuil, 1995.
  • VALLAND Rose, Le Front de l’art – Défense des collections françaises 1939-1945 (1961), Paris, éd. RMN, 2014. Réédité en 2014 et étoffé d’un appareil critique.
  • FARMER Walter I., The Safekeepers: A Memoir of the Arts at the End of World War II, Berlin/New York, Walter de Gruyter, 2000.
  • PLAUT James S., “Loot for the Master Race”, The Atlantic, 1946.
  • SMYTH Craig Hugh, Repatriation of Art from the Collecting Point in Munich after World War II, La Haye, Gerson Lectures, Schwartz/SDU, 1988.
  • SKILTON John D., Jr, Défense de l’art européen. Souvenirs d’un officier américain spécialiste des monuments, Paris, Editions internationales, 1948 ; rééd. En anglais : Memoirs of a Monument Officer: Protecting European Artworks, Portland, Inkwater Press, 2008.
  • LORENTZ Claude, La France et les restitutions allemandes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1943-1954), Paris, ministère des affaires étrangères, coll. « Diplomatie et histoire », 1998.
  • KARLSGODT Elizabeth Campbell, “What’s wrong with this picture: casual disregard for history in George Clooney’s The Monuments Men (2014)”, Historical Journal of Film, Radio and Television, 14 décembre 2015.

Filmographie :

  • LOSEY Joseph, Monsieur Klein, 1976.
  • CURTIS Simon, La Femme au tableau, drame, BBC Films/The Weinstein Company, 2015.
  • FRANKENHEIMER John, Le Train, Les Films Ariane, Les Productions Artistes Associés, Dear Film Produzione, 1964.
  • SCHULER Hannes, Le musée d’Hitler : l’art pillé par les nazis, Les Films du Paradoxe, 2012.

 

 

119. Dessiner la Commune, avec Bertrand Tillier et Raphaël Meyssan (les mercredis des révolutions)

Quatrième séance des “mercredis des révolutions“, université populaire organisée à la mairie du XVIIIe arrondissement par la Société d’histoire de la révolution de 1848, en partenariat avec “Paroles d’histoire”. Un débat enregistré le 4 mars 2020.

Les intervenant-e-s :

  • Jacqueline Lalouette, modératrice
  • Bertrand Tillier, historien et auteur de La Commune, une révolution sans images? Politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914), Champ Vallon, 2004
  • Raphaël Meyssan, graphiste et auteur de la tétralogie Les Damnés de la Commune

émission accompagnée d’images :

  • Diaporama de Bertrand Tillier
  • Diaporama avec une sélection d’images de Raphaël Meyssan
  • Voir le blog de Michèle Audin signalé durant l’émission