153. Les vies rêvées d’Heinrich Schliemann, avec Annick Louis

L’invitée : Annick Louis, professeure à l’université de Franche-Comté

Le livre : L’invention de Troie. Les vies rêvées d’Heinrich Schliemann, Paris, éditions de l’EHESS, 2020.

Télécharger le diaporama d’images et de cartes réalisé par Annick Louis, accompagnant la discussion (format pdf).

La discussion :

  • Un travail sur Heinrich Schliemann, au croisement de l’histoire et d’une approche littéraire de son parcours et de son écriture (1’)
  • Les apports de Schliemann à l’archéologie, et ses contributions majeures même s’il a romancé sa vie (4’10)
  • Les grandes étapes de la vie de Schliemann (6’45)
  • La « découverte » de Troie, qui s’inscrit en fait dans un débat plus ancien, suite aux travaux de Calvert notamment (9’)
  • Les archives Schliemann à Athènes et leurs particularités (11’40)
  • Des archives partiellement numérisées (15’)
  • Le mariage de Schliemann avec une jeune femme grecque, corollaire de son investissement dans la recherche sur la région (16’20)
  • Les quatre autobiographies de Schliemann (20’50), avec la célèbre anecdote du récit paternel sur Troie (25’)
  • Schliemann écrivain, usant des tropes narratifs de son époque (27’20)
  • Quand et comment Schliemann bascule-t-il vers l’archéologie, à travers son séjour parisien en particulier ? (29’)
  • Une sociabilité scientifique en voie de professionnalisation, entre cours publics et sociétés savantes (32’)
  • France, Allemagne, Grande-Bretagne, trois univers savants différents dans ces années 1860-1870 (36’)
  • Au final, un échec relatif de Schliemann en France (39’30)
  • Un autodidacte parlant douze langues (43’45)

Le conseil de lecture :

  • Arlette Farge, Des vies oubliées, Paris, La découverte, 2019.

152. La filière martiniquaise pour fuir Vichy, avec Eric Jennings

L’invité : Éric Jennings, professeur à l’université de Toronto

Le livre : Les bateaux de l’espoir, Vichy, les réfugiés et la filière martiniquaise, Paris, CNRS éditions, 2020.

La discussion :

  • La filière martiniquaise qui a permis à environ 5000 réfugiés de quitter la France de Vichy (1’)
  • Un projet formulé depuis longtemps, autour de questions sur la présence de réfugiés dans les Antilles (2’30)
  • Les différentes catégories d’« indésirables » cherchant à fuir la France occupée (3’50)
  • Une porte de sortie ambiguë, entre expulsion et humanitaire (6’30)
  • Des tensions internes au régime de Vichy, entre différentes institutions en désaccord quant aux possibilités d’autoriser les départs vers les Antilles (8’25)
  • Les liens entre la filière martiniquaise et le « projet Madagascar » d’expulsion des Juifs (10’50)
  • Une destination pour laquelle un visa n’est pas nécessaire, donc en partie plus accessible que d’autres (13’45)
  • La situation plus que compliquée des réfugiés à la veille du départ, et la part d’aléatoire dans le fait de pouvoir s’embarquer (15’35), à la merci de la bureaucratie (19’50)
  • Marc Bloch parmi les figures ayant failli s’embarquer sur un de ces navires (22’)
  • Des conditions de traversée difficiles (23’50)
  • La surveillance voire l’internement à l’arrivée, par les autorités vichystes (27’20)
  • Les traces assez rares aujourd’hui de cet épisode en Martinique (30′)
  • La rencontre féconde entre le couple Césaire et André Breton, au croisement de la négritude et du surréalisme, dans la revue Tropiques en particulier (30’50)
  • La fermeture progressive de la filière martiniquaise, en raison d’une situation géopolitique complexe (36’50)
  • La représentation de cette histoire au cinéma, dans Casablanca (1942) et Le port de l’angoisse (To have and have not, 1944) (41′)

 

Les conseils de lecture :

  • Olivier Assayas, Adrien Bosc, Un voyage Marseille-Rio
  • Adrien Bosc, Capitaine, 2018.
  • Anna Seghers, Transit, adapté au cinéma par Christian Petzold (2018)

151. Photographier les guerres coloniales, avec Daniel Foliard

L’invité : Daniel Foliard, maître de conférences à l’université de Nanterre

Le livre : Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • La photo de couverture du livre, frappante, et ce qu’elle dit des pratiques de photographie et de violences de la période 1890-1914 (1’25)
  • Une approche élargie de la sphère impériale et coloniale, des conflits lointains de cette époque (5’20)
  • L’avènement non linéaire de la photographie dans ces espaces, avec les premières vues de guerre des années 1840-1850 (9’25)
  • Concurrences et hybridations entre photos et dessins ou peintures (13’30)
  • La photographie, une technique d’enregistrement, et de domination, pour les administrations coloniales (16’30)
  • Une photo coloniale dont il ne faut pas surestimer l’efficacité malgré le grand nombre de photographes (22’)
  • Des questions davantage travaillées dans l’historiographie anglophone (23’50)
  • Quelles solutions aux dilemmes éthiques posés par les photos de violence ? (27’40)
  • Une codification des genres photographiques, aux formats de plus en plus normés (carte postale, presse…) (31’20)
  • Des schèmes culturels sur la guerre et des circuits de fabrication et diffusion des images qui sont en place bien avant 1914 (36’)
  • Des contemporains qui ont conscience de la possibilité de retouche des images (39’)
  • Des cultures visuelles différentes, suivant les pays ? (42’45)
  • La présence, plus forte qu’on ne l’imagine, de morts européens, dans les pages des journaux de l’époque (46’10)

 

Les références citées dans l’émission :

  • Georges Didi-Huberman, Images malgré tout, Paris, Éditions de Minuit, 2003
  • Pierre Schill (éd.), Réveiller l’archive d’une guerre coloniale : photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Grâne, Creaphis éditions, 2018.
  • Joëlle Beurier, Images et violence 1914-1918. Quand Le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Éd. Nouveau monde, 2007
  • Susan Sontag, Devant la douleur des autres, trad. de l’anglais par F. Durant-Bogaert, Paris, Christian Bourgois, 2003.

 

Les conseils de lecture :

  • Daniel Mendelsohn, Les disparus, Paris, Flammarion, 2007.
  • Francesca Melandri, Tous, sauf moi, Paris, Gallimard, 2019.

 

150. Familles à l’épreuve de la guerre d’Algérie, avec Raphaëlle Branche

L’invitée : Raphaëlle Branche, professeure à l’université de Nanterre

Le livre : « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? » Enquête sur un silence familial, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Quel regard sur la mission confiée à Benjamin Stora concernant la guerre d’Algérie (1’)
  • La question des archives classifiées et difficilement accessibles en raison de l’IGI 1300 (2’30)
  • Les archives psychiatriques et la difficulté de les consulter pour ce livre (5’)
  • À l’origine de cette recherche : « ils n’en ont jamais parlé », ce discours sur le silence dès les années 1990 (7’)
  • La fausse évidence du « silence » sur cette guerre (10’)
  • Le traumatisme de guerre, loin d’être la seule catégorie pertinente pour appréhender le retour d’Algérie (12’)
  • Une expérience algérienne éclatée, aux antipodes de la mobilisation générale de 1914 par exemple (15’50)
  • Les ressemblances et différences avec l’expérience des Américains au Vietnam (18’)
  • Le déni officiel de la « guerre » en Algérie et son poids (21’40)
  • Une difficulté à se dire combattant, avec un poids des guerres mondiales qui tend à écraser l’expérience algérienne (24’40)
  • Une « désynchronisation » de retour d’Algérie (28’20)
  • Les modalités d’une enquête reposant notamment sur des témoignages et questionnaires, donnant leur place aux adelphies (groupes de frères et sœurs) (31’)
  • Le recours aux archives pour combler ou compenser trous ou biais des témoignages (36’)
  • Les documents personnels et leur apport (38’50)

Le conseil de film :

  • Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, 1964)

148. Kaspar Hauser, avec Hervé Mazurel

L’invité : Hervé Mazurel, maître de conférences à l’université de Bourgogne

Le livre : Kaspar l’obscur ou l’enfant de la nuit, Paris, La découverte, 2020.

La discussion:

  • L’irrruption étonnante de Kaspar Hauser à Nuremberg en 1828 (1’)
  • Comment l’inconnu a-t-il suscité l’intérêt et la protection de ses contemporains ? (3’30)
  • Ceux qui pensent que Kaspar était un imposteur (5’15)
  • Des archives conséquentes mais frustrantes et parcellaires (8’)
  • Un questionnement habituel : Kaspar est-il un prince déchu ? (10’30)
  • L’origine de l’enquête et de l’intérêt pour Kaspar Hauser (13’30)
  • Un livre qui est aussi une enquête sur l’enfance et ses apprentissages (16’)
  • Un homme sans contexte ? (18’30)
  • Un cas proche de ceux travaillés par la microstoria, et comme l’envers de Pinagot (20’45)
  • Kaspar, un « enfant sauvage » comme d’autres qui sont questionnés à cette période ? (23’30)
  • Que sait-on de la séquestration de Kaspar Hauser ? (28’30)
  • Des catégories de l’entendement différentes chez lui (32’)
  • Le programme pédagogique proposé à Kaspar, et les débats éducatifs qu’ils révèlent (33’30)
  • Le scepticisme religieux de Kaspar Hauser (39’)
  • Les écrits et dessins de Kaspar Hauser, et leurs singularités (42’)
  • Quel visage pour Kaspar ? (45’)

Le conseil de lecture :

  • Christophe Granger, Joseph Kabris, les possibilités d’une vie, Anamosa, 2020
  • Émission avec Hervé Mazurel autour de rêves et histoire

147. Écrire l’histoire des féminismes, avec Bibia Pavard

L’invitée : Bibia Pavard, maîtresse de conférences à l’université Paris-II

Le livre : Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge ! Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Une écriture collective issue d’un séminaire (2’)
  • Le partage du travail entre les auteures (4’10)
  • Les documents choisis et mis en avant dans l’ouvrage (6’)
  • Une remise à plat conceptuelle d’un certain nombre de notions et de termes, comme féminisme de « première » ou « deuxième vague » (7’35)
  • Le mot « féminisme », son histoire et sa pertinence pour le passé (10’30)
  • Le concept d’intersectionnalité, qui permet de complexifier l’histoire des féminismes (14’35)
  • Comment écrire une histoire qui présente les grandes figures des féminismes, sans occulter leurs dimensions collectives? (20’15)
  • La mise en avant de personnages peu connus comme les sœurs Nardal ou Louise Weiss (22’20)
  • Les discours antiféministes et leurs constantes (25’30)
  • Des problèmes à penser dans un temps historique long: la place des hommes dans ces luttes: la mixité ou non des mouvements féministes (26’50)
  • L’épanouissement des féminismes dans les années 1970 (30’20) non sans luttes mémorielles et politiques sur leur origine, et la date de naissance du MLF (32’50)
  • Des rapports parfois conflictuels ou concurrentiels entre groupes au sein d’un même espace des luttes (37′)
  • Le positionnement des historiennes et des historiens sur des questions socialement débattues (39’50)

Les conseils de films

Pour aller plus loin : archives du féminisme (nombreux liens et documents)

146. Polars historiques, avec Yan Lespoux

L’invité : Yan Lespoux, maître de conférences à l’Université Montpellier-III et auteur du blog Encore du noir

Le thème : petit parcours au sein des polars et livres noirs sur fond historique

Les livres évoqués et les périodes concernées

  • Rick Bass, La décimation (Texas 1842)
  • Colson Whitehead, Underground railroad (États-Unis au premier XIXe siècle)
  • E.L. Doctorow, La marche (guerre de sécession, 1864)
  • Marc Biancarelli, Orphelins de Dieu (Corse et Toscane au XIXe siècle)
  • Hervé Le corre, Dans l’ombre du brasier (Commune de 1871)
  • Abir Mukherjee, L’attaque du Calcutta-Darjeeling (Inde 1919)
  • David Grann, La note américaine (Oklahoma des années 1920)
  • Dennis Lehane, Un pays à l’aube (Boston 1918)
  • Maurizio de Giovanni, série du commissaire Ricciardi (Italie fasciste)
  • Philip Kerr, série Bernie Gunther, dont Une douce flamme (Allemagne nazie)
  • Pierre Siniac, Sous l’aile noire des rapaces (France de 1940)
  • James Ellroy, série « quatuor de Los Angeles » et « underworld USA » (États-Unis 1930-1970)
  • Thomas Cantaloube, Requiem pour une République (France 1959-1961)
  • Didier Daeninck, Meurtres pour mémoire (17 octobre 1961)
  • Alberto Garlini, Les noirs et les rouges (Italie des « années de plomb »)
  • David Peace, GB 84 (Angleterre de Thatcher)

 

137. Écritures alternatives de l’histoire, avec Axelle Brodiez-Dolino et Émilien Ruiz

Les invité-e-s : Axelle Brodiez-Dolino, historienne au CNRS ; Emilien Ruiz, historien à Sciences Po, membres du comité de rédaction de la revue Le Mouvement Social

Le numéro de revue : Le Mouvement Social n° 269-270, 2019/4, « Écrire autrement ? L’histoire sociale en quête de publics » 

La discussion :

  • Présentation de la revue Le Mouvement Social (1’30)
  • Le thème du numéro : écrire l’histoire autrement (BD, théâtre, blogs…) (3’)
  • La nouveauté des formes d’intervention actuelle des historien-ne-s dans l’espace public (8’
  • En lien avec un contexte qui est aussi politique, avec des usages réactionnaires de l’histoire (10’45)
  • Les questions méthodologiques (histoire comme travail de la preuve), au cœur des enjeux politiques (12’45)
  • Les injonctions paradoxales des institutions et des pairs vis-à-vis des interventions dans l’espace public : encouragées (14’) sans être toujours valorisées (17’30), avec des obstacles notamment juridiques (19’)
  • Le plaisir et l’intérêt de ces écritures alternatives, avec la rencontre d’un public plus vaste (20’30)
  • La notion d’histoire publique, qui permet en partie de poser ces enjeux, mais aussi les problèmes qu’elle pose (22’30)
  • Les questions de statut, de légitimité, de reconnaissance pour les collègues qui tentent ces écritures alternatives (28’)
  • Le rôle du web, des réseaux sociaux, de Wikipedia dans ces évolutions (29’30)
  • Quelle réception de ces pratiques, quelle efficacité, quantitative et qualitative ? (35’)
  • Quelle place pour les émotions dans ces pratiques, et quel enrichissement pour les historien-ne-s ? (38’)
  • La catégorie « histoire populaire » et ce qu’elle dit, par son relatif succès, des écritures alternatives de l’histoire et de leur réception (42’)
  • Qui « nous » lit ? (48’)

Schéma de Lisa Gilbert diffusé sur Twitter puis auprès de la American Historical Association.

Ajout du 28 août 2020:schéma traduit et adapté par André Loez

 

135. Églises en ruine, avec Mathieu Lours

L’invité : Mathieu Lours, professeur en CPGE

Le livre : Églises en ruine, des invasions barbares à l’incendie de Notre-Dame, Paris, Cerf, 2020.

La discussion :

(cliquer ici pour écouter l’entretien avec Mathieu Lours sur Notre-Dame et les ruines du XXe siècle)

  • Une évocation d’Alain Erlande-Brandenburg, récemment disparu (1’)
  • L’arpentage des ruines, à l’origine de cette enquête (2’)
  • La ruine, objet singulier, entre anéantissement complet et préservation pour d’autres usages (3’)
  • La distinction entre église en ruine et église déconsacrée (5’)
  • Les ruines du haut Moyen âge, aujourd’hui rares (5’30)
  • La charpente théologique qui fait penser les ruines (6’45)
  • Le passage célèbre de Raoul Glaber qui évoque l’embellissement des églises au Moyen âge central (8’)
  • La « concurrence » entre ruines antiques et ruines d’église (9’20)
  • La Réforme, moment marquant de la destruction d’églises, suivant différentes logiques (11’)
  • Comment détruit-on une église ? (14’30)
  • La ruine d’église, un non-sujet pour la peinture classique
  • Deux destructions emblématiques : le grand incendie de Londres, la destruction de Port-Royal (18’)
  • Comment reconstruit-on des ruines ? une question qui commence à se poser au lendemain des guerres de religion (19’45)
  • La ruine d’église associée à la beauté à partir du préromantisme au XVIIIe siècle (21’30)
  • Le tableau de Caspar David Friedrich, Abbaye dans une forêt de chênes (1809-1810), emblématique de ce mouvement (24’)
  • Les destructions de la Révolution, plus complexes qu’on ne le pense parfois (26’)
  • La patrimonialisation des églises en ruine, au premier XIXe siècle (29’)
  • Les ruines d’église liées aux guerres mondiales, aux sens différents suivant les pays (30’30)
  • Où aller, pour voir les ruines ? abbaye de la pointe Saint-Mathieu, Saint-Félix de Montceau (33′)

Caspar David Friedrich, Abbaye dans une forêt de chênes (1809-1810), Berlin, Alte Nationalgalerie

131. L’invention des plages californiennes, avec Elsa Devienne

L’invitée : Elsa Devienne, maîtresse de conférences à l’Université de Northumbria

Le livre : La ruée vers le sable, Une histoire environnementale des plages de Los Angeles au XXe siècle, Éditions de la Sorbonne, 2020.

La discussion :

  • La question des plages, devenue visible durant le confinement (1’15)
  • L’origine de cette recherche : la ségrégation des lieux de loisir ; puis la découverte des espaces spécifiques des plages de Californie du sud (5’)
  • Quelles archives pour l’histoire des plages ? (9’15) complétées par des sources privées comme l’album photo  de Verna Williams (13’15)
  • Une ville qui tourne initialement le dos à la mer, avant de construire un rapport intense au littoral et aux plages (14’35)
  • L’invention d’une culture de plage californienne, dès les années 1930, synthétisant différentes influences (19’10)
  • Le besoin de mise en ordre de la plage, du point de vue social et racial (22’50), et les petits espaces de liberté des Africains-Américains (Inkwell, Bruce’s beach) (26’)
  • Un « lobby des plages » qui cherche à remédier à la « crise » des plages dans les années 1930 (27’30)
  • Une transformation des plages de Los Angeles plutôt réussie, et qui vient nuancer la vision noire léguée par le livre de Mike Davis, City of Quartz (34’)
  • La  plage californienne, modèle pour l’Amérique des années 1950… (37’30)
  • …au prix de la suppression d’Ocean Park, et ses sous-cultures, noire, gay, ouvrière et du body-building (39’20)
  • Une volonté de re-privatiser les plages dans les années 1970, en lien avec l’émergence de  la nouvelle droite américaine (46’)
  • Conseils de lecture et de visionnage (49’)

Les conseils de lecture, de films, et les références citées durant l’émission :

  • Alain Corbin, Le territoire du vide: l’Occident et le désir du rivage, 1750-1840, Paris, Aubier, 1988.
  • Mike Davis, City of Quartz, 1990
  • Rayner Banham, Los Angeles, l’architecture des quatre écologies, 1971
  • John Fante, La route de Los Angeles, 1985
  • The Dude face à la police de Malibu
  • Gidget (1959), l’un des premiers « films de plage »
  • Le match de foot américain sur la plage dans Point Break
  • The Long Goodbye de Robert Altman
  • Premier épisode de la série Terriers