95. Les “vitrioleuses” au XIXe siècle, avec Karine Salomé

L’invitée : Karine Salomé, historienne du XIXe siècle et professeure en lycée

Le livre : Vitriol. Les agressions à l’acide du XIXe siècle à nos jours, Paris, Champ Vallon, 2020.

La discussion :

  • Le point de départ de l’enquête
  • Les sources et leur croisement, avec un dépouillement de la presse en particulier
  • Quelles surprises dans ces sources ?
  • Le contexte social des agressions au vitriol, une conflictualité de « l’interconnaissance »
  • La question du « crime passionnel », notion en réalité ambiguë
  • Une forte proportion des acquittements, qui renvoie aux rôles assignés aux femmes au XIXe siècle
  • Crime passionnel ou prémédité ?
  • Un processus de correctionnalisation des affaires de vitriol
  • L’idée d’un geste opéré par contagion, de la presse ou de la littérature qui l’évoque
  • Deux affaires célèbres et archétypales : la veuve Gras et la comtesse de Tilly
  • L’agression au vitriol, symptôme d’une reconfiguration des rapports de couple
  • Les dimensions politiques du vitriol, associé aux femmes insurgées en 1848 et 1871, ou à des conflits sociaux comme en 1907
  • L’agression au vitriol, irruption féminine dans l’espace public ?
  • Le dessin d’Albert Robida en 1880, « Le coup d’état féminin »
  • Le « moment vitriol » comme période d’interrogation sur les rapports entre les sexes
  • La comparaison avec la pratique des balafres (sfregio) à Naples
  • Le déclin des agressions au vitriol, difficile à expliquer
  • Les résurgences contemporaines, en Asie du sud particulièrement, avec une inversion genrée

Les références citées dans le podcast et le conseil de lecture :

  • Thomas Bouchet, Le roi et les barricades, une histoire des 5 et 6 juin 1832, Paris, Seli Arslan, 2000.
  • (conseil) Anne-Emmanuelle Demartini, Violette Nozière, la fleur du mal. Une histoire des années trente, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2017.
  • Dominique Kalifa, Les bas-fonds, histoire d’un imaginaire, Paris, Seuil, 2013.
  • Myriam Tsikounas, Éternelles coupables. Les femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours, Paris, Éd. Autrement, 2008.
  • Katherine Watson, « Love, Vengeance and Vitriol: An Edwardian True-Crime Drama » in Kilday A-M, Nash D (ed.), Law, Crime and Deviance since 1700: Micro-Studies in the History of Crime, Bloomsbury, 2016.

Dessin d’Albert Robida, 1880 (à consulter en haute définition ici)
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/in/dz/thumb/512/b63/442/8ef/49405-3.jpg

92. L’antiquité grecque au Japon, avec Michael Lucken

L’invité : Michael Lucken, professeur à l’INALCO

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Le livre : Le Japon grec. Culture et possession, Paris, Gallimard, 2019.

La discussion :

  • L’origine du livre et de l’enquête (1’15)
  • Des connexions repérées entre Grèce et Japon dès le XIXe siècle, par des savants européens et japonais (3′)
  • Des voyageurs qui analysent les analogies, de forme (colonnes en architecture…) (4’05)
  • Les différents types de corrélations imaginées entre Grèce et Japon, permettant d’imaginer un contre-récit à celui d’un début de l’histoire en occident (5’50)
  • Le contexte de la modernisation à partir de l’ère Meiji (1868) qui permet de comprendre ce regard porté sur la Grèce (8’40)
  • Le référent grec qui permet aussi de se positionner face à la Chine (10′)
  • La structuration des études classiques et helléniques au Japon au début du XXe siècle (11’30)
  • Le paradoxe d’un philhellénisme japonais sans voyages en Grèce, fondé sur les textes (13’20)
  • La formation de néologismes japonais fondés sur le grec, comme « théologie » / « shingaku » (15’05)
  • L’importance de la médiation allemande dans l’émergence du « Japon grec » (17′)
  • Les usages nationalistes de l’antiquité dans la période de l’expansionnisme japonais, des années 1895-1945
  • Les épisodes du passé grec qui sont particulièrement utilisés : un parallèle entre le Japon et Thèbes en particulier ; puis des usages fascisants de Platon (18’25)
  • Les analogies établies entre guerriers grecs et samouraïs japonais, compliquées par la question du corps (22’30)
  • Une « table rase » du rapport à la Grèce en 1945 (24’55)
  • Le patrimoine architectural néoclassique japonais, en grande partie détruit durant la Seconde Guerre mondiale (27’10)
  • Un rapport au théâtre grec qui s’établit après la guerre (29’05)
  • La place de la référence grecque pour l’écrivain Mishima (30’50)
  • Un Japon grec présent en filigrane dans la culture populaire, à travers les films de Miyazaki notamment (32’10)
  • La question de l’appropriation culturelle, possible avec du travail : le Japon peut être grec (34’25)

Les références citées dans le podcast, et le conseil de lecture :

  • Anthony Andurand, Le mythe grec allemand. Histoire d’une affinité élective, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013.
  • Johann Chapoutot, Le national-socialisme et l’antiquité, Paris, PUF, 2008.
  • Jean-Paul Demoule, Où sont passés les indo-européens ? le mythe d’origine de l’occident, Paris, Seuil, 2014.
  • Pierre-François Souyri, Moderne sans être occidental. Aux origines du Japon d’aujourd’hui, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », 2016.
  • Nakai Masakazu, Introduction à l’esthétique, Dijon, Presses du réel, à paraître.

Fronton néoclassique et colonnade de l’ancien bâtiment de la monnaie à Osaka

89. L’esclavage et ses héritages, avec Aurélia Michel

L’invitée : Aurélia Michel, Maitresse de conférences à l’Université Paris-Diderot

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Le livre : Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, “Points”, 2020.

La discussion :

  • Le projet du livre : fournir un matériau pour aider à penser le racisme dans un cadre pédagogique, synthétiser les acquis de l’histoire de l’esclavage (1”15)
  • Pourquoi l’esclavage et la race ne sont pas des questions historiques périphériques (4’15)
  • Les traces matérielles concrètes de l’esclavage aujourd’hui (6’15)
  • La conceptualisation anthropologique de l’esclavage (7’25)
  • L’esclave comme travailleur « libre » (10′)
  • La bifurcation introduite par les Portugais à la fin du XVe siècle, avec la naissance de la plantation esclavagiste atlantique (11’50)
  • Les différents modèles de plantations, avec l’importance de l’État dans le cas français (15’35)
  • Le « Code noir » de 1685 dans les Antilles françaises (17’30)
  • La place du christianisme, pas fondamentale dans cette économie de plantation (18’45)
  • L’histoire du mot « nègre » et de sa charge symbolique (19’55)
  • Les choix d’écriture du livre, pour faire émerger le traumatisme de la violence à l’ère esclavagiste (24’25), et s’en libérer (26’30)
  • L’instabilité structurelle du système esclavagiste au XVIIIe siècle (27’10)
  • La révolte de Saint-Domingue, un événement fondamental (30’10)
  • Les redéfinitions juridiques et politiques induites par les révolutions de la fin du XVIIIe siècle, et la naissance de l’idée de « blanc » (32’05)
  • La difficulté à envisager une société mixte : les projets de « colonisation » de l’Afrique par des noirs affranchis aux États-Unis (35′)
  • Le rôle des savants dans la formulation de la « race » dans la première moitié du XIXe siècle (37’35)
  • La fin de l’esclavage qui coïncide avec la naissance d’un marché global du travail (40’20), appuyé notamment sur « l’engagisme » (44’50)
  • L’idée de race qui permet le transfert entre monde esclavagiste et politiques coloniales (42’25)
  • Le scandale des « bonnes antillaises » à Paris dans les années 1920 (46’45)
  • Le rôle de savants comme W. E. B. DuBois pour critiquer la « race » comme principe (49’25)
  • Comment se libérer de la « fiction blanche » et de la « fiction nègre » sans les essentialiser (52’15)

Les références citées et le conseil de lecture :

  • Claude Meillassoux, Anthropologie de l’esclavage. Le ventre de fer et d’argent, Paris, PUF, 1986.
  • Paulin Ismard, La cité et ses esclaves. Institutions, fictions, expériences, Paris, Seuil, 2019.
  • Milia Marie-Luce Monique, « Une tentative avortée d’immigration de travail: “l’affaire des bonnes antillaises”, 1922-1924 » dans Le travail colonial : Engagés et autres mains-d’oeuvre migrantes dans les empires ; 1850-1950, Paris, Riveneuve éditions, 2016, p. 141‑168.
  • Malcolm Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribbéen, Paris, Seuil, 2019.

85. Conseils de lectures et coups de cœur 2019

Cliquer ici pour écouter les conseils donnés en décembre 2018.

Les conseils de Noémie Villacèque (histoire antique)

  • D.M. Halperin, J.J. Winkler, F.I. Zeitlin (dir.) Bien avant la sexualité. L’expérience érotique en Grèce ancienne, Paris, EPEL, 2019 (Princeton, Princeton University Press, 1990).
  • Lydie Bodiou et Véronique Mehl, Dictionnaire du corps dans l’antiquité, Rennes, PUR, 2019.
  • Paulin Ismard, La Cité et ses esclaves. Institution, fictions, expériences, Paris, Seuil, 2019.
  • Nicolas Siron, Témoigner et convaincre: Le dispositif de vérité dans les discours judiciaires de l’Athènes classique, Paris, éditions de la Sorbonne, 2019.
  • Nathalie Barrandon, Les massacres de la République romaine, Paris, Fayard, 2018.
  • Claire Sotinel, Rome, la fin d’un empire, de Caracalla à Théodoric (212 à la fin du Ve siècle), Paris, Belin, collection « Mondes anciens », 2019.
  • Jean-Baptiste Bonnard, Corps, gestes et vêtements dans l’Antiquité. Les manifestations du politique, Caen, Presses universitaires de Caen, 2019.
  • Pierre Judet de la Combe, Homère, Paris, Gallimard, Folio, 2019
  • Murielle Szac, Olivia Sautreil, Le feuilleton d’Artémis, Paris, Bayard, 2019 (littérature jeunesse)

Les conseils d’Etienne Anheim (histoire médiévale)

  • Giulia Puma, Les Nativités italiennes (1250-1450). Une histoire d’adoration, Rome, Ecole Française de Rome, 2019.
  • Patrick Boucheron, La trace et l’aura. Vies posthumes d’Ambroise de Milan, IVe-XVIe siècle, Paris, Seuil, 2019.
  • Armando Petrucci, Promenades au pays de l’écriture, Paris, Zones sensibles, 2019.
  • Jacques Dalarun, Modèle monastique. Un laboratoire de la modernité, Paris, Éd. du CNRS, 2019.
  • Sandrine Victor, Les fils de Canaan. L’esclavage au Moyen âge, Paris, Vendémiaire, 2019.
  • Jean-Pierre Devroey, La nature et le roi. Environnement, pouvoir et société à l’âge de Charlemagne (740-820), Paris, Albin Michel, 2019.
  • Isabelle Fabre, Les vergers de l’âme. L’allégorie du jardin spirituel à la fin du Moyen Âge, Paris, Honoré Champion, 2019.
  • Christine de Pizan, Cent ballades d’amant et de dame, Paris, Gallimard, 2019.
  • Actuel Moyen âge, L’histoire continue !, Paris, Alma, 2019.

Les conseils de Caroline Callard (histoire moderne)

  • Antoine Lilti, L’héritage des Lumières, Paris, Seuil, 2019.
  • Timothy Brook, Le Léopard de Kubilai Khan. Une histoire mondiale de la Chine, Paris, Payot, 2019.
  • Charlotte de Castelnau-L’estoile, Pascoa et ses deux maris, Paris, PUF, 2019.
  • Barbara Diffendorf, Planting the Cross: Catholic Reform and Renewal in Sixteenth- and Seventeenth-Century France, Oxford, Oxford University Press, 2019.
  • Collectif, L’Exploration du monde – Une autre histoire des Grandes Découvertes, Paris, Seuil, 2019.
  • Séverin Duc, La guerre de Milan. Conquérir, gouverner, résister dans l’Europe de la Renaissance, Paris, Champ Vallon, 2019
  • Natalia Muchnik, Les prisons de la foi. L’enfermement des minorités (XVIe -XVIIIe siècle), Paris, PUF, 2019.

Les conseils de Dominique Kalifa (histoire contemporaine)

  • Emmanuel Fureix, L’œil blessé. Politiques de l’iconoclasme après la Révolution française, Champ Vallon 2019.
  • Manon Pignot, L’appel de la guerre: Des adolescents au combat, 1914-1918, Paris, Anamosa, 2019.
  • Anne-Marie Thiesse, La fabrique de l’écrivain national. Entre littérature et politique, Paris, Gallimard, 2019.
  • Catherine Clark, Paris and the Cliché of History. The City and Photographs, 1860-1970, Oxford, Oxford University Press, 2019.
  • Arthur Asseraf, Electric News in Colonial Algeria, Oxford, Oxford University Press, 2019.

Les conseils d’André Loez

  • François Bon, Sapiens à l’œil nu, éditions du CNRS (préhistoire / jeunesse)
  • Guillaume Calafat, Une mer jalousée. Contribution à l’histoire de la souveraineté (Méditerranée, XVIIe siècle), Paris, Seuil, 2019.
  • Xavier Vigna et al., Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine. Entre pratiques scientifiques et passions politiques, Paris, La découverte, 2019.

 

84. La christianisation du monde viking, avec Stéphane Coviaux

L’invité : Stéphane Coviaux, professeur en classes préparatoires littéraires

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Le livre : La fin du monde viking, Paris, Passés composés, 2019.

Un objet mentionné dans le podcast (31′): moule de stéatite trouvé au Danemark, servant à forger des croix et des marteaux de Thor

Hammer

La discussion :

  • La naissance de cette recherche et l’intérêt pour le monde scandinave (1’10)
  • Les langues qu’il faut parler pour mener de telles recherches (2’00)
  • Le fait de travailler sur un objet aussi présent dans la culture populaire (3’45)
  • Le mot « viking » et ses ambiguïtés (4’50)
  • Le cadre spatial large du livre, et son choix (5’55)
  • L’articulation entre sources écrites, généralement postérieures, et sources archéologiques, au cœur de ce champ de recherches (7’20)
  • Les problèmes d’interprétation des données archéologiques (9’40)
  • Un document exceptionnel : la grande pierre de Jelling (10’10)
  • À inscrire dans un type de documents, les pierres runiques (12’40)
  • Des missionnaires au second plan par rapport aux rois dans le processus de christianisation, éminemment politique (14’30)
  • Une conversion sous la menace, avec Olaf Tryggvasson ? (17’15)
  • Quelle grammaire rituelle pour les processus de conversion et les baptêmes ? (18’20)
  • Quelle raison profonde à ces choix de conversion pour les rois nordiques, avec quels éléments préalables de contacts avec des chrétiens ? (20’35)
  • La variété des acteurs concernés : marchands, esclaves…. (22’45)
  • Quelle place pour les reliques dans la christianisation du nord ? (24’05)
  • Le rôle de la papauté dans ce processus, qui interagit en partie avec la Réforme grégorienne (25’15)
  • La place du christianisme oriental, et les influences byzantines, dans le monde nordique (27’00)
  • Les hésitations religieuses et les refus de la nouvelle religion (28’00)
  • Les réemplois et continuités entre dieux scandinaves et christianisme (31’30)
  • Les femmes, gagnantes ou perdantes de la christianisation ? (32’40)
  • Ce que la christianisation a pu changer au quotidien pour les populations nordiques (alimentation, onomastique…) (34’20)
  • Quelles traces visibles aujourd’hui de cette période ? (36’30)

Les références citées dans le podcast et les conseils de lecture :

  • Pierre Bauduin, Le Monde franc et les Vikings (VIIIe-Xe siècle), Paris, Albin Michel, 2009
  • Pierre Bauduin, Histoire des Vikings. Des invasions à la diaspora, Paris, Tallandier, 2019
  • Halldor Laxness, La saga des fiers-à-bras
  • Knut Hamsun, Pan

 

82. Derniers siècles romains, avec Claire Sotinel

Émission en partenariat avec Chemins d’histoire, podcast de Luc Daireaux, enregistrée dans les studios de Radio Clype (réalisation Margot Leutard).

L’invitée : Claire Sotinel, professeure d’histoire à l’université Paris-est-Créteil

Rome, la fin d'un empire - <p><span style="font-size:12px">En 212, l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire. Cette mesure couronne une évolution séculaire vers un empire politiquement unifié et culturellement universel.</span></p> <p><span style="font-size:12px">Près de trois siècles plus tard, l’avènement du roi ostrogoth Théodoric marque la fin d’un processus au terme duquel les provinces occidentales et l’Italie elle-même ont échappé à l’administration impériale. En Orient, Constantinople est la capitale d’un Empire romain désormais byzantin.</span></p> <p><span style="font-size:12px">La période qui se déploie dans cet ouvrage est le cadre d’impressionnantes transformations : la fin d’une société d’ordres, l’implantation de populations exogènes, la déconstruction politique de l’Empire, la diffusion du christianisme devenu religion impériale, la vitalité maintenue d’une culture latine qui produit les grandes œuvres d’Ammien Marcelin ou de saint Augustin…</span></p> <p><span style="font-size:12px">L’Antiquité tardive est aujourd’hui le sujet de vifs débats entre les historiens, certains tenant au « déclin de la civilisation » et d’autres évoquant la notion moins pessimiste de transition. Nourri des études les plus neuves, ce livre restitue, loin des clichés et des idées reçues, toute la richesse et la complexité de ces années tourmentées : il interroge la notion de crise qui se révèle d’une singulière fécondité, notamment par l’inventivité mise en œuvre pour maintenir, voire renforcer l’unité de l’Empire confronté aux pires menaces intérieures et extérieures.</span></p> <p><span style="font-size:12px">En plus de 650 pages richement illustrées, Claire Sotinel, spécialiste de l’Antiquité tardive, retrace, au plus près des événements, la longue histoire, entièrement revisitée, de cette fin de l’Empire romain qui ne fut pas une agonie mais bien plutôt une effervescente recomposition politique, économique, sociale et culturelle.</span></p>

Le livre : Rome, la fin d’un empire, de Caracalla à Théodoric (212 à la fin du Ve siècle), Paris, Belin, collection « Mondes anciens », 2019.

La discussion :

  • Quels choix pour ce troisième volume consacré à Rome dans la série « Mondes anciens » ? (1’45)
  • L’édit de Caracalla en 212, point de départ de l’ouvrage, et transformation profonde du monde romain (5’05)
  • La réussite même de l’empire, qui l’amène à se transformer et prépare les conditions de sa disparition (6’30)
  • Les choix iconographiques de l’ouvrage, et la double lecture qu’ils permettent (8’45)
  • Le poids d’une question historiographique ancienne, liée à l’idée de « déclin » et de « décadence » (11’50)
  • Des visions concurrentes de la fin de l’antiquité suivant le champ de l’histoire étudié : transition culturelle avec Peter Brown ou Henri-Irénée Marrou, chute brutale avec Bryan Ward-Perkins… (16’05)
  • La question des transitions économiques entre Antiquité et Moyen âge (21’50)
  • Comment penser la christianisation du monde antique, passage d’une religion civique à « une religion de la personne et de la communauté » (23’45)
  • La « crise du IIIe siècle » en lien avec des reconfigurations géopolitiques majeures (26’50)
  • La difficulté à lire l’Histoire Auguste, seule source narrative suivie pour cette période (30′)
  • Héliogabale / Antonin le jeune, prototype des personnages dont l’histoire est simplifiée par cette source (33’25)
  • Les difficultés rencontrées à l’époque de Valérien et de Gallien (34’45)
  • La réinvention de l’empire à l’époque de la tétrarchie (36’45)
  • Une idée reçue à effacer dans l’historiographie : le « partage » de l’empire entre Orient et Occident après Théodose (41’25)
  • La conversion de Constantin, et les interprétations que l’on peut en donner ; son établissement d’un « langage impérial de neutralité religieuse » (44’30)
  • Le règne de Julien et les contradictions de sa politique religieuse (50’00)
  • La complexité des rapports aux barbares, à la fin de la période, et la nécessité d’en percevoir la diversité (53’35)
  • La fin de l’empire romain, fin d’un modèle politique, mais « ce n’est pas la fin du monde » (58’30)

Les références évoquées dans le podcast (par ordre alphabétique)

  • Peter Brown, Le monde de l’Antiquité tardive, de Marc Aurèle à Mahomet, Bruxelles, éd. de l’Université de Bruxelles, 2011.
  • André Chastagnol, L’évolution politique, sociale et économique du monde romain, de Dioclétien à Julien : la mise en place du régime du Bas-Empire, 284-363, Paris, SEDES, 3e éd., 1997.
  • François Chausson, Stemmata aurea : Constantin, Justine, Théodose. Revendications généalogiques et idéologie impériale au IVe siècle, Rome, Erma di Bretschneider, 2007.
  • Michel Christol, Les Règnes de Valérien et de Gallien (253-268) : travaux d’ensemble, questions chronologiques, Berlin, W. de Gruyter, 1975.
  • Andrea Giardina, « Esplosione di tardoantico », Studi Storici, vol. 40, n°1 (janv.-mars 1999), pp. 157-180.
  • Peter Heather, Rome et les barbares. Histoire nouvelle de la chute d’un empire, Paris, Alma, 2017.
  • François Jacques, Les cités de l’occident romain, Paris, Les Belles Lettres, 1990.
  • Claude Lepelley (dir.), La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale de la fin du IIIe siècle à l’avènement de Charlemagne, Bari, Edipuglia, 1996.
  • J.H.W.G. Liebeschuetz, The decline and fall of the Roman city, Oxford, Oxford University Press, 2001
  • Henri-Irénée Marrou, Décadence romaine ou Antiquité tardive  ? iiie-vie siècle, Paris, Seuil, 1977.
  • Bryan Ward-Perkins, La chute de Rome. Fin d’une civilisation, Paris, Alma, 2014

 

80. Histoire médiévale et bande dessinée, avec Fanny Madeline et Valérie Theis

Les invitées : Fanny Madeline, maître de conférences à l’université Paris-I ; Valérie Theis, professeur à l’ENS (Paris)

Les parutions : Croisades et cathédrales, d’Aliénor à Saint Louis ; À la vie, à la mort, des rois maudits à la guerre de cent ans (t. 7 et 8 de l’Histoire dessinée de la France, éditions La découverte / La revue dessinée)

La discussion :

  • Comment s’est fait le travail de coordination au sein de la collection, et entre les deux volumes ? (1’30)
  • Une collection qui a une identité forte, et qui fait souvent usage de narrateurs placés au sein du récit : le choix, ici, de la Mort comme narratrice pour le tome 8 (4’00), et de deux voyageurs pour le tome 7 (6’00)
  • Le jeu avec les représentations médiévales et le « médiévalisme », avec des clins d’œil aux Monty Python ou au Septième sceau (7’10)
  • Les représentations de la peste (10’00)
  • À quels lecteurs-lectrices s’adressent les albums, avec quels niveaux de lecture ? (12’40)
  • Les codes graphiques très différents des deux livres, et ce qu’ils permettent de montrer du Moyen âge ; comment s’est fait le travail avec les artistes (17’20)
  • Les dessins de paysages et de villes médiévales du tome 7 (22’30)
  • Des images qui prennent parfois le contrepied des clichés sur un Moyen âge crasseux ou obscurantistes (27’15)
  • Une narration dans le tome 7 qui est davantage géographique que chronologique (30’10)
  • La restitution des débats autour de l’hérésie et des cathares (31’30)
  • Les débats historiographiques présents dans le tome 8 : genèse de l’État moderne et du sentiment national (33’40)
  • La façon de montrer les crises économiques des XIIIe-XIVe siècles (37’40)
  • La place de l’Église et des clercs dans ces albums (40’45)

Les conseils de lecture :

76. Relire Le Fromage et les vers de Carlo Ginzburg, avec Marie Lezowski et David Dominé-Cohn

Les invité-e-s : Marie Lezowski (maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université d’Angers), David Dominé-Cohn (professeur d’histoire et doctorant en histoire médiévale)

Le livre : Carlo Ginzburg, Le Fromage et les vers. L’univers d’un meunier au XVIe siècle, Paris, Aubier, 1980 [1976].

La discussion :

  • Résumé du livre : le procès d’inquisition de Domenico Scandella, dit Menocchio, un meunier à la cosmogonie originale et contredisant les enseignements de l’Église (1’45)
  • La forme originale de l’ouvrage, personnelle, éclatée, suivant la logique du dossier d’inquisition (4’45)
  • La thèse forte de Ginzburg sur les idées de Menocchio nées du croisement entre l’imprimerie et un fond de croyances paysannes (6’50)
  • Comment ce livre est devenu un classique de l’historiographie, et comment les invité-e-s ont rencontré le livre (8’10)
  • Le contexte d’écriture du livre, et la figure de Carlo Ginzburg (11’30)
  • Une attention, à travers Menocchio, aux dominés et aux persécutés (14’20)
  • La remise en cause partielle de l’histoire des « mentalités » (17’00)
  • L’influence de Marc Bloch sur Carlo Ginzburg (18’20)
  • Une idéalisation du monde paysan chez l’auteur (20’)
  • La méthode philologique de Carlo Ginzburg, et sa lecture très particulière des sources inquisitoriales (21’50)
  • Le travail de Carlo Ginzburg sur les écarts entre questions des inquisiteurs et réponses de Menocchio (25’35)
  • Les rapports entre Menocchio et ses voisins de village ou son auditoire, en lien avec le rôle social d’un meunier (29’15)
  • Comment un meunier du Frioul sait-il lire ? Quels livres, et comment les lit-il ? (31’45)
  • Présentation de la microstoria, les liens qu’elle fait entre « cas » et contexte, sa capacité à « prendre au sérieux l’anomalie » (35’10)
  • Menocchio, un personnage dont les conceptions religieuses propres entrent en résonance avec des thèmes issus de la Réforme protestante (38’15)
  • La mise en scène narrative opérée par Carlo Ginzburg, qui a songé écrire ce livre à la façon des Exercices de style de Queneau (39’45)
  • Quel regard porter aujourd’hui sur le cas Menocchio ? (41’40)
  • Un rapprochement entre Menocchio, et Louis-François Pinagot, ce sabotier de l’Orne étudié par Alain Corbin ? (43’)
  • Un livre admirable mais dont les conclusions sur un « substrat oral » d’une culture paysanne sont fragiles (43’45)
  • La postérité du livre, pour l’étude des croyances « hors normes » (46’30)

Les conseils de lecture :

  • Samir Boumediene, La colonisation du savoir. Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750), Vaulx-en-Velin, Éditions des Mondes à faire, 2016.
  • Carlo Ginzburg, « Signes, traces, pistes : racines d’un paradigme de l’indice », Le Débat, 6, 1980, p. 3-44.

Les références bibliographiques (par ordre alphabétique) :

  • Patrick Boucheron, « Préface », Le Fromage et les vers, Paris, Flammarion, coll. Champs, 2018.
  • Jean Boutier et Philippe Boutry, « L’invention historiographique. Autour du dossier Menocchio », Enquête, 3, 1996, mis en ligne le 11 juillet 2013.
  • Alain Corbin, Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot, sur les traces d’un inconnu, 1798-1876, Paris, Flammarion, 1998
  • Andrea Del Col, ed., Domenico Scandella detto Menocchio : i processi dell’Inquisizione (1583-1599), Pordenone, Edizioni Biblioteca dell’Immagine, 1990.
  • Lucien Febvre, Le Problème de l’Incroyance au XVIe siècle. La Religion de Rabelais, Paris, Albin Michel, coll. « L’évolution de l’Humanité », 1942 ; Autour de l’Heptaméron. Amour sacré, Amour profane, Paris, Gallimard, 1944.
  • Carlo Ginzburg, Les Batailles nocturnes, Lagrasse, Verdier, 1980 [1966] ; Le fil et les traces. Vrai faux fictif, Lagrasse, Verdier, 2010 [2006].
  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Le Carnaval de Romans. De la Chandeleur au mercredi des Cendres : 1579-1580, Paris, Gallimard, 1979.
  • Robert Muchembled, La Sorcière au village, XVe-XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, 1979.
  • Jacques Revel (dir.), Jeux d’échelles. La micro-analyse à l’expérience, Paris, Gallimard et Le Seuil, coll. Hautes Études, 1996
  • Martin Rueff, « L’historien et les noms propres », Critique, 2011/6-7 (n° 769-770), p. 514-532.

73. Archéologie du XIXe siècle, avec Manuel Charpy et Stéphanie Sauget

Les invité-e-s : Stéphanie Sauget, professeure à l’université de Tours ; Manuel Charpy, chargé de recherche au CNRS

La parution : Histoire et archéologie : que faire du XIXe siècle ?, n°58/2019 de la Revue d’histoire du 19e siècle

La discussion :

  • L’exemple des fouilles du cimetière des Crottes à Marseille pour illustrer l’intérêt de la démarche archéologique appliquée au XIXe siècle, pour mesurer notamment les écarts entre normes et pratiques (1′)
  • Un XIXe siècle paradoxal, qui a légué objets et monuments, et dont l’archéologie ne peut se limiter à l’enfoui, à la fouille (4’15)
  • Le travail de Daniel Sayers, archéologue américain, sur le « grand marais lugubre » (great dismal swamp), et les traces qu’il y repère de communautés d’anciens esclaves en fuite autonomes (5’20)
  • Les parcours ayant amené Stéphanie Sauget et Manuel Charpy à travailler sur la culture matérielle, via les enjeux spatiaux ou ceux concernant les objets du XIXe siècle (8′)
  • La difficulté paradoxale de trouver des objets « ordinaires », et les fonds désormais accessibles de l’INPI (11′)
  • L’évolution de la démarche archéologique et historienne, qui ne cherche plus seulement le « bel objet »
  • L’établissement du dialogue entre historien-ne-s et archéologues : que fait-on de la « couche XIXe », récente, lors des fouilles ? (15’10)
  • La naissance de l’« archéologie générale » autour de Philippe Bruneau à la fin des années 1970, une démarche développée également dans les « pays neufs » comme les États-Unis et le Brésil, et en France en lien avec les préoccupations sur le patrimoine industriel (18’30)
  • L’archéologie qui permet de saisir la vie – la biographie ? – des objets (25′)
  • L’archéologie de la Grande Guerre et son essor à partir de 1991, et les problèmes (juridiques, moraux, éthiques) que posent les fouilles de terrains funéraires récents : « j’ai fouillé un soldat de 14 comme j’aurais fouillé du mérovingien ! » (26’15)
  • Comment faire l’archéologie d’une tombe qu’on ne peut pas fouiller ? à partir de l’article de Bruno Bertherat sur la tombe de Jeanne Moyaux morte en 1877 (28’40)
  • Extrait audio : Lucien Febvre, “vers une autre histoire”, 1949, in Combats pour l’histoire (lu par Jeanne Omhover, 32’55)
  • Le paradoxe d’un XIXe siècle qui est partout, mais absent en même temps, ou transformé, même dans les espaces dits préservés (35’40)
  • Des archives utiles pour parler de ceux qui ne parlent (n’écrivent) pas (40’30)

Les références citées dans l’émission :

  • Maurice Agulhon, « Esquisse pour une archéologie de la République. L’allégorie civique féminine », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 28e année, n° 1, 1973, p. 5-34.
  • Thierry Bonnot, « La biographie d’objets : Une proposition de synthèse », Culture & Musées [En ligne], 25 | 2015
  • Jacques-Olivier Boudon, Le plancher de Joachim. L’histoire retrouvée d’un village français, Paris, Belin, 2018.
  • Manuel Charpy, Intérieurs parisiens. De l’atelier aux appartements, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Flammarion, catalogue d’exposition, 2014.
  • Revue RAMAGE
  • Nicolas Offenstadt, Urbex RDA, Paris, Albin Michel, 2019.
  • Stéphanie Sauget, À la recherche des pas perdus. Une histoire des gares parisiennes, Paris, Tallandier, 2009

Les conseils de lecture :

72. Fantômes d’ancien régime, avec Caroline Callard

L’invitée : Caroline Callard, directrice d’études à l’EHESS

Le livre : Le temps des fantômes. Spectralités de l’âge moderne (XVIe-XVIIe siècle), Paris, Fayard, 2019.

La discussion :

  • L’origine de ce travail, et le pullulement des fantômes à l’époque moderne qu’il permet de saisir (1:00)
  • Une enquête au croisement de plusieurs fils historiographiques : histoire de la mort, anthropologie historique des revenants, sociologie pragmatique du surnaturel (3:50)
  • Quelles traces documentaires des fantômes ? Plus facile à trouver dans les imprimés que dans les archives… (6:20)
  • Un vocabulaire pour désigner les fantômes qui n’est pas stabilisé, malgré des efforts de nomenclature (9:50)
  • Une grande variété d’apparences visuelles pour les fantômes hors de tout code de représentation aux XVIe-XVIIe siècles (11:40)
  • Extrait audio commenté : Hamlet, I, 4 (interprétation de Jean Marais)
  • Historiciser le rapport aux fantômes dans une « conjoncture panique » des XVIe-XVIIe siècles (17:30)
  • Les fantômes saisis au prisme du droit, à travers les histoires de maisons hantées (et de rupture de bail) en particulier (18:45)
  • Comment établir une distinction entre rapports médiévaux aux spectres et usages dans la première modernité ? (21:45)
  • La présence genrée des fantômes, lisible dans une apparition à Dole en 1628, dans un contexte pourtant de chasse aux sorcières (27:05)
  • Des fantômes qui agissent et interagissent avec les vivants, sans que la question de la croyance ne soit forcément centrale pour les comprendre (32:00)
  • Les différents registres de la croyance, de la crédulité, du scepticisme et de l’incrédulité (35:20)
  • Le rôle politique des fantômes à travers celui de Concini , tué en 1617 (39:35)

Les références citées dans l’émission :

  • Kathryn A. Edwards and Susie Speakman Sutch (éd.), Leonarde’s ghost. Popular piety and The appearance of a spirit in 1628, (Sixteenth Century Essays & Studies, 82.), Kirksville, Missouri, Truman State University Press, 2008.
  • Jean Bazin, Des clous dans la Joconde, Toulouse, Anacharsis, 2008.
  • Caroline Callard, Le Prince et la République. Histoire, pouvoir et société dans la Florence des Médicis, au XVIIe siècle, Paris, PUPS, 2007.
  • Elisabeth Claverie, Les guerres de la Vierge. Une anthropologie des apparitions, Paris, Gallimard, 2003
  • Colin Dayan, The law is a white dog, Princeton U.P., 2011.
  • Jean-Pascal Gay, Le dernier théologien ? Théophile Raynaud : histoire d’une obsolescence, Beauchesne, collection Théologie historique, n° 127, 2018.
  • Carlo Ginzburg, Les batailles nocturnes, Sorcellerie et rituels agraires en Frioul, XVIe-XVIIe siècles, Lagrasse, Editions Verdier, 1980.
  • Stephen Greenblatt, Shakespearean Negotiations. The Circulation of Social Energy in Renaissance England, University of California Press, 1989.
  • Hamlet in Purgatory, Princeton University Press
  • Sasha Handley, Visions of an Unseen World: Ghost Beliefs and Ghost Stories in Eighteenth-Century England. Pickering & Chatto, 2007.
  • Jean-Claude Schmitt, Les revenants. Les vivants et les morts dans la société médiévale, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Histoires », 1994.
  • Natalie Zemon Davis, « Ghosts, Kin and Progeny: Some Features of Family Life in Early Modern France », Daedalus 106:2 (printemps 1977), p. 87-114.

Les conseils de lecture :

  • Vinciane Despret, Au bonheur des morts. Récits de ceux qui restent, Paris, La Découverte, coll. « Les Empêcheurs de penser en rond », 2015
  • Manuel Vilas, Ordesa, éditions du sous-sol, 2019.
  • Guillaume Cuchet, Les Voix d’outre-tombe. Tables tournantes, spiritisme et société au XIXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L’Univers historique », 2012

Illustrations :

La descente du Marquis d’Ancre aux Enfers, son combat et son rencontre avec Maistre Guillaume ensemble le dialogue avec la Galligaya, & de Misoquin esprit follet, qui luy emeine son Mary. La rencontre dudict Esprit avec l’Ange Gardien de Monsieur le Prince, Paris, Abraham Saugrain, 1617, p. 15.

Daniel Rabel (1578-1637), album du Ballet du Chasteau de Bicêtre (1632), Seconde et première entrées des fantômes, aquarelle, encre brune, plume (dessin), 28,5×44 cm (Louvre, cabinet des Estampes)