164. Ouvriers en révolution, avec Omar Benlaala et François Jarrige (les mercredis des révolutions)

Les invités :

  • Fabrice Bensimon, professeur d’histoire à l’Université Paris-Sorbonne, modérateur
  • Omar Benlaala, écrivain
  • François Jarrige, maître de conférences à l’Université de Bourgogne

Le thème : « Ouvriers en révolution », première séance de l’Université populaire « Les mercredis des révolutions » organisée par la Société d’histoire de 1848 en partenariat avec Politis et Paroles d’histoire, à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris (et en visioconférence en période de confinement). Séance préparée par Philippe Darriulat.

La discussion :

  • Présentation des invités (1’)
  • Les accidents du travail, enjeu récurrent pour les ouvriers du bâtiment hier et aujourd’hui (4’)
  • Pour Omar Benlaala, d’abord un livre sur son père, fier d’avoir été maçon malgré la fatigue puis la maladie (5’)
  • Le travail de chantier, un travail d’équipe (8’20)
  • Un père électricien pour François Jarrige (9’)
  • Les ouvriers et leur famille, entre honte et fierté (10’30)
  • Les conditions de travail des ouvriers du bâtiment au XIXe siècle, avec des risques qui s’accentuent au milieu du XIXe siècle (12’20)
  • Un secteur resté peu mécanisé (14’)
  • L’expérience de la migration, qui traverse les époques (15’20)
  • Les tensions au sein même des travailleurs algériens au XXe siècle (16’30)
  • La question de la xénophobie au XIXe siècle (19’)
  • Les engagements (syndicaux, révolutionnaires…) des ouvriers (25’)
  • Se loger pour un ouvrier algérien à Paris au XXe siècle (26’)
  • L’acquisition de la langue, nécessaire pour encadrer la famille, passant aussi par le syndicalisme (27’)
  • Le flou du terme « ouvrier » pour le XIXe siècle, modelé par la pluri-activité (29’)
  • La ville, lieu clef pour la politisation des ouvriers au XIXe siècle (31’45)
  • Expériences socialistes et révolutionnaires de Martin Nadaud (33’)
  • Quelles traces pour aborder ces expériences ouvrières ? (36’)
  • Des ateliers d’écriture, à la rencontre d’ouvriers retraités (38’)
  • La mémoire ouvrière des femmes (39’)
  • Les sources et témoignages du monde ouvrier au XIXe siècle (41’)
  • L’expérience des migrations, et son lien avec l’activisme révolutionnaire (42’)
  • Vivre mai 68 en tant qu’ouvrier immigré (45’)

Les livres:

  • Martin Nadaud, Mémoires de Léonard
  • Omar Benlaala, Tu n’habiteras jamais Paris, Paris, Flammarion, 2018.
  • François Jarrige, Au temps des “tueuses de bras”. Les bris de machines à l’aube de l’ère industrielle (1780-1860), Rennes, PUR, 2009.

 

 

150. Familles à l’épreuve de la guerre d’Algérie, avec Raphaëlle Branche

L’invitée : Raphaëlle Branche, professeure à l’université de Nanterre

Le livre : « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? » Enquête sur un silence familial, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Quel regard sur la mission confiée à Benjamin Stora concernant la guerre d’Algérie (1’)
  • La question des archives classifiées et difficilement accessibles en raison de l’IGI 1300 (2’30)
  • Les archives psychiatriques et la difficulté de les consulter pour ce livre (5’)
  • À l’origine de cette recherche : « ils n’en ont jamais parlé », ce discours sur le silence dès les années 1990 (7’)
  • La fausse évidence du « silence » sur cette guerre (10’)
  • Le traumatisme de guerre, loin d’être la seule catégorie pertinente pour appréhender le retour d’Algérie (12’)
  • Une expérience algérienne éclatée, aux antipodes de la mobilisation générale de 1914 par exemple (15’50)
  • Les ressemblances et différences avec l’expérience des Américains au Vietnam (18’)
  • Le déni officiel de la « guerre » en Algérie et son poids (21’40)
  • Une difficulté à se dire combattant, avec un poids des guerres mondiales qui tend à écraser l’expérience algérienne (24’40)
  • Une « désynchronisation » de retour d’Algérie (28’20)
  • Les modalités d’une enquête reposant notamment sur des témoignages et questionnaires, donnant leur place aux adelphies (groupes de frères et sœurs) (31’)
  • Le recours aux archives pour combler ou compenser trous ou biais des témoignages (36’)
  • Les documents personnels et leur apport (38’50)

Le conseil de film :

  • Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, 1964)

147. Écrire l’histoire des féminismes, avec Bibia Pavard

L’invitée : Bibia Pavard, maîtresse de conférences à l’université Paris-II

Le livre : Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge ! Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, Paris, La découverte, 2020.

La discussion :

  • Une écriture collective issue d’un séminaire (2’)
  • Le partage du travail entre les auteures (4’10)
  • Les documents choisis et mis en avant dans l’ouvrage (6’)
  • Une remise à plat conceptuelle d’un certain nombre de notions et de termes, comme féminisme de « première » ou « deuxième vague » (7’35)
  • Le mot « féminisme », son histoire et sa pertinence pour le passé (10’30)
  • Le concept d’intersectionnalité, qui permet de complexifier l’histoire des féminismes (14’35)
  • Comment écrire une histoire qui présente les grandes figures des féminismes, sans occulter leurs dimensions collectives? (20’15)
  • La mise en avant de personnages peu connus comme les sœurs Nardal ou Louise Weiss (22’20)
  • Les discours antiféministes et leurs constantes (25’30)
  • Des problèmes à penser dans un temps historique long: la place des hommes dans ces luttes: la mixité ou non des mouvements féministes (26’50)
  • L’épanouissement des féminismes dans les années 1970 (30’20) non sans luttes mémorielles et politiques sur leur origine, et la date de naissance du MLF (32’50)
  • Des rapports parfois conflictuels ou concurrentiels entre groupes au sein d’un même espace des luttes (37′)
  • Le positionnement des historiennes et des historiens sur des questions socialement débattues (39’50)

Les conseils de films

Pour aller plus loin : archives du féminisme (nombreux liens et documents)

131. L’invention des plages californiennes, avec Elsa Devienne

L’invitée : Elsa Devienne, maîtresse de conférences à l’Université de Northumbria

Le livre : La ruée vers le sable, Une histoire environnementale des plages de Los Angeles au XXe siècle, Éditions de la Sorbonne, 2020.

La discussion :

  • La question des plages, devenue visible durant le confinement (1’15)
  • L’origine de cette recherche : la ségrégation des lieux de loisir ; puis la découverte des espaces spécifiques des plages de Californie du sud (5’)
  • Quelles archives pour l’histoire des plages ? (9’15) complétées par des sources privées comme l’album photo  de Verna Williams (13’15)
  • Une ville qui tourne initialement le dos à la mer, avant de construire un rapport intense au littoral et aux plages (14’35)
  • L’invention d’une culture de plage californienne, dès les années 1930, synthétisant différentes influences (19’10)
  • Le besoin de mise en ordre de la plage, du point de vue social et racial (22’50), et les petits espaces de liberté des Africains-Américains (Inkwell, Bruce’s beach) (26’)
  • Un « lobby des plages » qui cherche à remédier à la « crise » des plages dans les années 1930 (27’30)
  • Une transformation des plages de Los Angeles plutôt réussie, et qui vient nuancer la vision noire léguée par le livre de Mike Davis, City of Quartz (34’)
  • La  plage californienne, modèle pour l’Amérique des années 1950… (37’30)
  • …au prix de la suppression d’Ocean Park, et ses sous-cultures, noire, gay, ouvrière et du body-building (39’20)
  • Une volonté de re-privatiser les plages dans les années 1970, en lien avec l’émergence de  la nouvelle droite américaine (46’)
  • Conseils de lecture et de visionnage (49’)

Les conseils de lecture, de films, et les références citées durant l’émission :

  • Alain Corbin, Le territoire du vide: l’Occident et le désir du rivage, 1750-1840, Paris, Aubier, 1988.
  • Mike Davis, City of Quartz, 1990
  • Rayner Banham, Los Angeles, l’architecture des quatre écologies, 1971
  • John Fante, La route de Los Angeles, 1985
  • The Dude face à la police de Malibu
  • Gidget (1959), l’un des premiers « films de plage »
  • Le match de foot américain sur la plage dans Point Break
  • The Long Goodbye de Robert Altman
  • Premier épisode de la série Terriers

114. Le Titanic, objet d’histoire, avec Antoine Resche

L’invité : Antoine Resche, docteur en histoire, spécialiste de la navigation transatlantique, animateur de la chaîne Youtube Histony

Le film : Titanic (James Cameron, 1997)

La discussion :

  • L’influence du film sur un parcours de chercheur (1’30)
  • Le succès considérable du film et sa place dans la culture populaire de l’époque (3’20)
  • Quelles interactions entre le film et les progrès de la recherche, sur un objet longtemps à l’écart de la recherche universitaire ? (5′)
  • Le projet de James Cameron, né d’un rapport intense à la plongée sous-marine, mais aussi des peintures de Ken Marshall (6’45)
  • La fidélité matérielle aux décors et objets d’époque (9′)
  • Mais une fidélité approximative aux rôles des individus comme l’illustre le cas de Bruce Ismay, illustrant la reprise par Cameron des récits les plus courants (11’30)
  • Les explications du naufrage données par James Cameron, justes sur le plan technique (14’40)
  • Les causes humaines de la catastrophe et les erreurs commises, à comprendre dans leur contexte (18’10)
  • Un navire “insubmersible”, idée d’époque ou amplifiée par la suite? (21’40)
  • Un contexte qui permet de comprendre autrement la question des canots de sauvetage (24’15)
  • Un naufrage exceptionnel mais qui est plus intelligible lorsqu’on le réinscrit dans des séries d’événements comparables, comme l’affaire du Costa Concordia en 2012 (27’00)
  • Les normes qui président à l’évacuation: “les femmes et les enfants d’abord”, doctrine pas toujours appliquée en réalité (30′)
  • La façon dont le film met en scène l’opposition des classes sociales (35′)
  • Le bilan humain du naufrage et ses explications (41′)
  • Un film qui met en scène de façon intéressante les rapports entre histoire et mémoire (45′)
  • Conseils de lecture (xxx)

Pour aller plus loin :

112. Quarante ans d’histoire italienne: Nos meilleures années, avec Elisa Vial

L’invitée : Elisa Vial, étudiante en histoire

Le film : La meglio gioventu (Nos meilleures années) de Marco Tullio Giordana (2003)

La discussion :

  • Une fresque historique émouvante racontant cinquante ans d’histoire italienne (2’)
  • Le parcours du personnage principal, le psychiatre Nicola Carati, qui incarne un tournant dans la prise en charge de la maladie mentale, en lien avec Michel Foucault et Franco Basaglia (7’)
  • La représentation des hôpitaux psychiatriques comme lieux d’incarcération, et à l’inverse la volonté des réformateurs de traiter les patients comme des personnes (11’)
  • Les tensions sociales à Turin au début des années 1970 (13’30)
  • La façon dont le film illustre les clivages nord-sud en Italie (16’)
  • La représentation des Brigades rouges (18’)
  • La violence de la mafia et la corruption politique (21’)
  • La famille comme cadre social in fine valorisé sans être idéalisé (28’)

104. La série ‘Peaky Blinders’, avec Victor Faingnaert

L’invité: Victor Faingnaert

La série: Peaky Blinders

La discussion :

  • Les origines et buts de la série, et de son créateur Steven Knight
  • Les rapports compliqués entre cet auteur et les historiens, quant à la représentation des classes populaires
  • Une contre-image de la Grande-Bretagne
  • Les origines du nom « Peaky Blinders » et les faits réels à l’origine de la série
  • Le style visuel de la série, Birmingham comme ville industrielle qui fait aussi référence aux décors de western
  • L’univers politique et social de la série, une lutte des classes tempérée par la volonté d’embourgeoisement des Shelby
  • Les origines variées des personnages, telles que la série les met en scène : italiens, juifs, gitans, noirs britanniques…
  • La place accordée à la question irlandaise
  • Une série plus juste sur le plan sociologique qu’historique ?
  • Les rôles féminins de la série, en écho aux femmes des classes populaires britanniques
  • La réception enthousiaste de la série et ses effets en Grande-Bretagne, avec une mode « Peaky »

 

89. L’esclavage et ses héritages, avec Aurélia Michel

L’invitée : Aurélia Michel, Maitresse de conférences à l’Université Paris-Diderot

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Le livre : Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, “Points”, 2020.

La discussion :

  • Le projet du livre : fournir un matériau pour aider à penser le racisme dans un cadre pédagogique, synthétiser les acquis de l’histoire de l’esclavage (1”15)
  • Pourquoi l’esclavage et la race ne sont pas des questions historiques périphériques (4’15)
  • Les traces matérielles concrètes de l’esclavage aujourd’hui (6’15)
  • La conceptualisation anthropologique de l’esclavage (7’25)
  • L’esclave comme travailleur « libre » (10′)
  • La bifurcation introduite par les Portugais à la fin du XVe siècle, avec la naissance de la plantation esclavagiste atlantique (11’50)
  • Les différents modèles de plantations, avec l’importance de l’État dans le cas français (15’35)
  • Le « Code noir » de 1685 dans les Antilles françaises (17’30)
  • La place du christianisme, pas fondamentale dans cette économie de plantation (18’45)
  • L’histoire du mot « nègre » et de sa charge symbolique (19’55)
  • Les choix d’écriture du livre, pour faire émerger le traumatisme de la violence à l’ère esclavagiste (24’25), et s’en libérer (26’30)
  • L’instabilité structurelle du système esclavagiste au XVIIIe siècle (27’10)
  • La révolte de Saint-Domingue, un événement fondamental (30’10)
  • Les redéfinitions juridiques et politiques induites par les révolutions de la fin du XVIIIe siècle, et la naissance de l’idée de « blanc » (32’05)
  • La difficulté à envisager une société mixte : les projets de « colonisation » de l’Afrique par des noirs affranchis aux États-Unis (35′)
  • Le rôle des savants dans la formulation de la « race » dans la première moitié du XIXe siècle (37’35)
  • La fin de l’esclavage qui coïncide avec la naissance d’un marché global du travail (40’20), appuyé notamment sur « l’engagisme » (44’50)
  • L’idée de race qui permet le transfert entre monde esclavagiste et politiques coloniales (42’25)
  • Le scandale des « bonnes antillaises » à Paris dans les années 1920 (46’45)
  • Le rôle de savants comme W. E. B. DuBois pour critiquer la « race » comme principe (49’25)
  • Comment se libérer de la « fiction blanche » et de la « fiction nègre » sans les essentialiser (52’15)

Les références citées et le conseil de lecture :

  • Claude Meillassoux, Anthropologie de l’esclavage. Le ventre de fer et d’argent, Paris, PUF, 1986.
  • Paulin Ismard, La cité et ses esclaves. Institutions, fictions, expériences, Paris, Seuil, 2019.
  • Milia Marie-Luce Monique, « Une tentative avortée d’immigration de travail: “l’affaire des bonnes antillaises”, 1922-1924 » dans Le travail colonial : Engagés et autres mains-d’oeuvre migrantes dans les empires ; 1850-1950, Paris, Riveneuve éditions, 2016, p. 141‑168.
  • Malcolm Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribbéen, Paris, Seuil, 2019.

79. L’histoire en chansons sur l’Histgeobox, avec Julien Blottière

L’invité : Julien Blottière, professeur d’histoire-géographie et animateur de l’Histgeobox

La discussion :

 

66. Bibliothèque idéale et participative (3) : époque contemporaine

Dans ce troisième épisode d’une série réalisée grâce aux contributions des auditrices et des auditeurs du podcast, qui ont envoyé un bref éloge d’un livre d’histoire les ayant marqués, sont évoqués les luttes et les drames de l’histoire contemporaine: Grande Guerre,Shoah, guerre d’Algérie, combats des minorités noires aux États-Unis… Mais aussi de belles tentatives pour reconstruire le monde d’individus connus ou inconnus.

Vus pouvez également écouter le premier volet de cette série portant sur l’antiquité et le moyen âge, et le second consacré à l’époque moderne  (du XVIe au XVIIIe siècle).

Les livres conseillés :

  • Alain Corbin, Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot, sur les traces d’un inconnu, 1798-1876, Paris, Flammarion, 1998 (par Jérôme Lamy)
  • Gérard Noiriel, Les ouvriers dans la société française, xixe-xxe siècle, Paris, Le Seuil, 1986 (par Mathilde Larrère)
  • Timothy Tackett, Par la volonté du peuple. Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Paris, Albin Michel, 1997 (par Mathilde Larrère)
  • Patrick Cabanel, Le protestantisme français : la belle histoire, Nîmes, Alcide, 2017 (par Stéphane Zehr)
  • Michelle Perrot, George Sand à Nohant. Une maison d’artiste, Paris, Seuil, 2018 (par Mathilde Castanié)
  • Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, 14-18, Retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2000 (par Nathan Menez)
  • Emmanuel Debruyne, « Femmes à boches ». Occupation du corps féminin dans la France et la Belgique de la Grande Guerre, Paris, Les Belles Lettres, 2018 (par Nicolas Charles)
  • Calel Perechodnik, Suis-je un meurtrier ?, Paris, Liana Levi, 1998 (par Théo Bonin)
  • Caroline Rolland-Diamond, Black America. Une histoire des luttes pour l’égalité et la justice (XIXe-XXIe siècle), Paris, La Découverte, 2016 (par Véronique Servat)
  • Alain Dewerpe, Charonne, 8 février 1962. Anthropologie historique d’un massacre d’État, Paris, Gallimard, 2006 (par Théophile Leroy)
  • Etienne Anheim, Le travail de l’histoire, Paris, Publications de la Sorbonne, 2018 (par Aurore Denmat-Léon)
  • Patrick Boucheron, Comment se révolter ?, Bayard, Montrouge, 2016 (par Marie-Cécile Pineau)